Par F. Rakhis
La troisième retouche du gouvernement Emmanuel Nadingar constitue un châtiment infligé aux deux premiers responsables du département de l’Education Nationale. Pour amuser la galerie du grand public, l’on a fait semblant de bouger certains ministres dans d’autres ministères et faire entrer au gouvernement deux nouveaux ministres pour deux départs. Ayant été plusieurs fois informé de l’incompétence, de l’incapacité manifeste et de la mésentente bien nourrie entre ces deux responsables, le président de la République IDI a continué de faire sourde oreille jusqu’au 16 octobre dernier afin de gifler ses mauvais exécutants. Ce silence de sept mois s’est caractérisé par un projet de châtiment surprenant.
Il faut se dire que depuis la nomination du ministre châtié aujourd'hui, une mésentente totale s’est installée au sein du département révèle une source enseignante. C’est ce comportement peu coopératif qui était à l’origine du départ de la Secrétaire Générale d’Etat à l’Education Nationale, actuelle secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche Scientifique et à la Formation Professionnelle. M. Yaya Djabaye Brahim hérite le poste abandonné par Mme Khadidja Hassaballah et ne s’entend pas avec son ministre sur la gestion de grands marchés, ajoute la même source.
Il semblerait qu’à cause de ces marchés déjà engagés par la SGE sortant que l’on a assisté à une discorde entre elle et le ministre. De sources concordantes informent que le ministre de l’Education Nationale limogé, n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. Les mêmes sources indiquent que, l’économiste arabophone ne cerne pas bien le contour de l’Education Nationale. Pas mal de choses l’échappent. Tout le temps les frustrations entre lui et son ministre. « Le SGE ayant la maitrise du département, refuserait de viser certains faux constatés et la communication coupe entre lui et le ministre », rapporte une enseignante. Il s’avérerait que chacun d’eux tire de son côté la ficelle.
D’autres sources proches révèlent que le ministre partant aurait signé plusieurs arrêtés nommant ses proches à des postes fictifs qu’il aurait créés. C’est de faits que le SGE ne cautionne pas, a-t-on appris. Il estime que ce sont des faits fondamentalement dépourvus de l’honnêteté et de la sincérité. « A cause de leur déchirure interne, certains projets pourrissent dans les tiroirs », crache l’un de collaborateurs. L’eau qui aurait dépassé la vase, semble-t-il pleine, lorsque le ministre étant en tournée au nord-est du pays, a permis à son Secrétaire Général d’Etat à l’Eduction Nationale de le représenter au conseil des ministres. Il semble qu’à l’issue de ce conseil il aurait suivi le PM dans son bureau pour lui siffler que son ministre ne vaut rien. A son tour, ne pouvant pas trancher le problème court, le PM aurait appelé le DG de l’Education Nationale à la présidence pour lui signifier que la crise entre le ministre de l’Education Nationale et son SGE s’enlise. Le PM demande les conduites à tenir. Celui-ci expose le problème au PR qui tranche court.
Le PR aurait instruit à Emmanuel Nadingar de retoucher son gouvernement en hachant la tête du ministère de l’Education Nationale. Les deux premiers dirigeants de l’Education Nationale auraient été convoqués à la présidence. Ils ont eu pour leur compte : « vous deux, je vous ai fait confiance. Mais vous me faites la honte. Si vous êtes tous les deux incompétents et incapables de conduire ce département clé. Je vous remercie, allez-y vous quereller au quartier. Je ne travaille pas avec les incapables. Vous voulez gâcher ma politique, je n’aime pas les élections sont proches », gronde le PR
« C’est un ouf de soulagement pour le département en général et pour nous les enseignants en particulier (…) ils veulent étrangler le ministère. Pas asphyxier seulement mais aussi épingler voire enterrer le département (…) Il paraitrait que depuis la chute, le ministre ne fait que nommer les gens à des postes inexistants et c’est des gens qui ne sont pas du département », discutent trois cadres de l’éducation lors de la passation de service entre le ministre sortant et l’entrant le 20 octobre dernier au CNC.