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AFRIQUE

Congo : le FONEA décline sa vision pour sortir les jeunes de l'oisiveté


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 23 Août 2024


Au cours d’un entretien accordé à notre média, le directeur général du Fonds National d’Appui à l’Employabilité et à l’Apprentissage (FONEA), M. Patrick Robert Ntsibat a affirmé que la meilleure manière de sortir les jeunes de l’oisiveté est de leur doter des compétences pour qu'ils s'occupent et servent le pays.


Une vue des jeunes formés en maraîchage par le FONEA
Une vue des jeunes formés en maraîchage par le FONEA
Pour le directeur général du FONEA, « une jeunesse sans éducation, nous posera toujours des problèmes auxquels on est confronté aujourd'hui ». Il faut donc, estime M. Patrick Robert Ntsibat « doter nos jeunes de compétences pour qu'ils puissent s'occuper et servir le pays ».

Selon son directeur général, le FONEA a pour mission principale de promouvoir l'employabilité et l'apprentissage, grâce à des formations qualifiantes et à l'auto emploi. Il considère que dans un pays comme le Congo où 47% de la population à moins de 18 ans et où 42% des jeunes dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans ne sont ni à l'école ni en apprentissage et ne travaillent pas, cela constitue une interpellation collective.

Un engagement réel des pouvoirs publics

A l’avis de M. Patrick Robert Ntsibat, la question de l’employabilité et de l’apprentissage implique d’abord les pouvoirs publics qui mettent à disposition des moyens conséquents pour que la jeunesse soit prise en compte. « Parlant des pouvoirs publics, il n'y a pas que le gouvernement, mais aussi des instruments comme le FONEA, qui doit aussi jouer pleinement son rôle, parce qu'on a toujours l'habitude de se plaindre des moyens. Mais en réalité, même avec peu, il faut commencer à montrer les signes. C'est ce que le FONEA essaie de faire ».

Certes, l'Etat met les moyens à disposition, mais il y a aussi l'animation concrète des structures dédiées à combler ce gap de compétences et la jeunesse elle-même, a relevé l'orateur tout en précisant que celle-ci doit s'approprier les instruments créés par l'Etat pour son bénéfice. La jeunesse doit être, elle-même, motivée, a exhorté Patrick Robert Ntsibat.

La nécessité d’une prise de conscience par les jeunes

« Il y a beaucoup des jeunes qui peuvent charger des mégas pour leurs téléphones Android pour passer beaucoup plus de temps sur des échanges WhatsApp, Tik-tok. Mais ils ne consacrent même pas quelques gigas ou méga pour surfer, afin de trouver l’information relative à l'emploi ou à la formation », a déploré le directeur général de FONEA.

Il a invité l'Etat à jouer pleinement son rôle et les jeunes à s’impliquer eux-mêmes. Son souhait est que les ressources soient effectivement affectées aux structures dédiées aux questions des jeunes ». M. Patrick Robert Ntsibat a surtout interpellé la jeunesse sur le bon choix qu’elle doit faire : « il y a la formation pour des gens qui vont aller vers l'emploi salarié. Il y en aussi pour ceux qui doivent se mettre à leur propre compte, c'est-à-dire l’auto emploi », a-t-il conclu.



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