Côte d’Ivoire : Une Ong révèle la vente de carburants toxiques dans le pays

L’Ong Suisse ‘’Public Eye’’ dénonce dans son rapport dénommé « Dirty Diesel », qui signifie : « mauvais carburant », publié le vendredi 16 septembre à Abidjan, la pollution atmosphérique provoquée par le mauvais carburant vendu dans le pays, ainsi que sur le marché africain.

« Des négociants suisses (Vitol à travers sa filiale Vivo energy, Trafigura à travers Puma Energy, Oxy énergies) inondent l’Afrique et particulièrement la Côte d’Ivoire de carburants toxiques », souligne le rapport.

D’après le secrétaire exécutif de l’Ong, Guéi Patrice, des substances comme le benzène et d’autres composés aromatiques contenues dans ce type de carburant, ont des effets toxiques sur la santé des populations. « La toux et les maladies cardiovasculaires, le cancer, l’exacerbation de l’asthme, les bronchites chroniques sont en partie liés à ces substances toxiques », a-t-il affirmé.

Toujours selon le responsable de l’Ong, les négociants profiteraient de la faiblesse des standards des pays africains, où les taux de soufre autorisés restent très élevés, mélangeraient les carburants avec des produits toxiques qu'ils achètent en gros à faible coût. Et de souligner : « dans le milieu, il y a même un nom pour qualifier ces produits pétroliers : on parle de ‘’qualité africaine’’ ».

« Cette conférence vise à attirer l’attention des gouvernants et des populations sur la problématique des carburants toxiques. C’est aussi une invite à ces négociants à réduire la teneur en souffre et à se conformer aux standards internationaux », a-t-il indiqué

Le rapport révèle également que la norme admise en Europe est de 10 ppm (nombre de molécules du gaz à effet de serre). Mais en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, la norme autorisée est de 3500 ppm.