Par Kangbi Ndara
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En numéro 1 de cette liste figure le nom de Pacôme Pabandji, un journaliste centrafricain travaillant pour l’Agence France-Presse (AFP). Le titre qui a conduit M. Pabandji à la finale de cette compétition est « Centrafrique : Descente au chaos ». C’est avec une compilation de plus de 4 minutes expliquant le cours de la crise centrafricaine de décembre 2013 à mai 2014 que le comité d’organisation a validé la candidature du centrafricain, Pacôme Pabandji. Il est confronté à deux autres finalistes, un américain ayant dont le sujet est sur la prise d’otages d’un super-marché…. et un ukrainien travaillant sur la crise en Ukraine.
Rory Peck Awards avec Sony, est organisé chaque année pour valoriser le travail, le courage et les risques que prennent des journalistes dans le monde, pour couvrir des conflits. Notons qu’en Centrafrique, c’est pour la première fois qu’un journaliste soit récompensé sur le plan international, pour son travail. L’arrivée en finale de M. Pabandji dans cette compétition marque donc la reconnaissance du journalisme en Centrafrique. En République centrafricaine, les journalistes travaillent dans des conditions pitoyables sans conditions de sécurité. Dans cette crise intercommunautaire, déjà deux journalistes centrafricains ont été tués. Une photojournaliste française, Camille Lepage avec qui Pacôme Pabandji a aussi travaillé, a également été tuée au cours d’un reportage dans l’ouest du pays.
C’est dire qu’en Centrafrique, exercer le métier de journaliste, c’est se jeter directement dans la gueule du loup. Et pourtant, chaque jour, des jeunes émergent avec leur talent chacun dans son domaine. Pacôme Pabandji nominé avec Rory Peck Awards, a mis un projecteur sur le travail de journalistes centrafricains et africains en général. Ainsi, cela peut ouvrir la voie à d’autres journalistes centrafricains et africains de sortir leur tête.