La contestation aux Antilles s'étend. Devant le risque d'une crise sociale de grande ampleur, Nicolas Sarkozy a pris la décision de constituer un Conseil interministériel de l'Outre-mer, après vingt-quatre jours de grève générale en Guadeloupe. Il l'a annoncé vendredi matin lors du Conseil des ministres. "L'avenir de nos collectivités ultramarines n'est pas l'affaire du seul ministre en charge de l'Outre-mer. Chaque membre du gouvernement doit se sentir concerné et doit s'y impliquer personnellement. C'est pour cette raison que je souhaite que l'on mette en place, comme je m'y étais engagé pendant la campagne présidentielle, un Conseil interministériel de l'Outre-mer, sans délai. Ce conseil se réunira, dans les prochains mois, pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'État en Outre-mer", a expliqué le président.
Nicolas Sarkozy assure que l'État a su réagir "dès le début du mouvement", rejetant par avance les critiques sur une supposée passivité du gouvernement. "Dès le début du conflit, j'ai demandé au Premier ministre, François Fillon, et au secrétaire d'État en charge de l'Outre-mer, Yves Jego, d'être très à l'écoute des revendications exprimées par le collectif d'associations et de syndicats. Le déplacement d'Yves Jego - que je remercie de ce qu'il a fait - a permis d'élaborer une plate-forme de mesures qui pourront être mises en oeuvre immédiatement dès la fin du conflit. Je demande à chaque ministre de participer pleinement à cet effort."
Discussions au point mort
"Le développement que j'appelle de mes voeux doit s'accompagner d'une meilleure répartition des richesses. Il ne peut y avoir une société à deux vitesses, où une catégorie sociale progresse alors qu'une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales, estime Nicolas Sarkozy. La question de la meilleure répartition des richesses concerne la France entière et sera abordée, à Paris, avec les partenaires sociaux, le 18 février prochain. Elle revêt une importance toute particulière en Outre-mer."
Jeudi, les discussions entre les deux médiateurs nommés par le gouvernement et le collectif LKP, à l'origine de la grogne en Guadeloupe, ont tourné court. "On ne peut pas parler de rupture de négociations, il n'y a pas eu de négociations. La rencontre avec les deux médiateurs a duré à peine cinq minutes", s'est plaint Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG (Confédération générale du travail de la Guadeloupe), l'une des 49 organisations syndicales qui composent le LKP. "Nous sommes arrivés pour discuter, nous ne sommes pas restés, ils ne connaissent pas le dossier. Ils ne sont même pas au courant du nombre de points d'accord ni de leur contenu", a-t-il précisé. Et de considérer : "Ici, il y a des gens davantage compétents, des spécialistes de la Guadeloupe. Ce n'est pas la peine de faire venir des Parisiens pour régler le conflit."
Pour Yves Jego au contraire, les négociations entre les grévistes, le patronat et le gouvernement n'auraient pas été rompues. "On est dans un jeu où chacun manie le rapport de forces, c'est classique, relativise-t-il. Il faut maintenant que le patronat mette ses propositions sur la table. Les négociations par branches, ce n'est pas le travail du ministre."
Source:
http://www.lepoint.fr/
Nicolas Sarkozy assure que l'État a su réagir "dès le début du mouvement", rejetant par avance les critiques sur une supposée passivité du gouvernement. "Dès le début du conflit, j'ai demandé au Premier ministre, François Fillon, et au secrétaire d'État en charge de l'Outre-mer, Yves Jego, d'être très à l'écoute des revendications exprimées par le collectif d'associations et de syndicats. Le déplacement d'Yves Jego - que je remercie de ce qu'il a fait - a permis d'élaborer une plate-forme de mesures qui pourront être mises en oeuvre immédiatement dès la fin du conflit. Je demande à chaque ministre de participer pleinement à cet effort."
Discussions au point mort
"Le développement que j'appelle de mes voeux doit s'accompagner d'une meilleure répartition des richesses. Il ne peut y avoir une société à deux vitesses, où une catégorie sociale progresse alors qu'une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales, estime Nicolas Sarkozy. La question de la meilleure répartition des richesses concerne la France entière et sera abordée, à Paris, avec les partenaires sociaux, le 18 février prochain. Elle revêt une importance toute particulière en Outre-mer."
Jeudi, les discussions entre les deux médiateurs nommés par le gouvernement et le collectif LKP, à l'origine de la grogne en Guadeloupe, ont tourné court. "On ne peut pas parler de rupture de négociations, il n'y a pas eu de négociations. La rencontre avec les deux médiateurs a duré à peine cinq minutes", s'est plaint Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG (Confédération générale du travail de la Guadeloupe), l'une des 49 organisations syndicales qui composent le LKP. "Nous sommes arrivés pour discuter, nous ne sommes pas restés, ils ne connaissent pas le dossier. Ils ne sont même pas au courant du nombre de points d'accord ni de leur contenu", a-t-il précisé. Et de considérer : "Ici, il y a des gens davantage compétents, des spécialistes de la Guadeloupe. Ce n'est pas la peine de faire venir des Parisiens pour régler le conflit."
Pour Yves Jego au contraire, les négociations entre les grévistes, le patronat et le gouvernement n'auraient pas été rompues. "On est dans un jeu où chacun manie le rapport de forces, c'est classique, relativise-t-il. Il faut maintenant que le patronat mette ses propositions sur la table. Les négociations par branches, ce n'est pas le travail du ministre."
Source:
http://www.lepoint.fr/