Dans les méandres de la vie politique le silence est parfois un antidote, à d’autres moments, il devient un poison.
Comment arriver à concevoir que de gens "normaux" soient capable de former une telle entreprise, penser un tel scénario, aussi criminel soit-il pour arriver à essayer de duper un peuple tout entier dans son ensemble ?
N'est-ce-pas révoltant de constater que les démocrates se taisent, sinon se terrent dans l’ignominie de la soumission, alors que la plupart des militants de l'opposition de par le monde contestent une telle décision…celle de concourir aux élections présidentielles d'Avril 2016 ?
N'est-il pas surprenant sinon consternant de se rendre complices d'une véritable torture de la conscience, continuer à parier sur la résignation des sens, d'oublier la substance initiale de la lutte et s'entêter à vouloir caresser dans le sens du poil un pouvoir tortionnaire afin d'augmenter la valeur marchande de leur destin politique?
Comment nous convier à danser dans ce pays où on assassine, emprisonne, expulse, soumet des hommes, n’ayant rien commis de répréhensible, juste coupables selon LOUIS d'avoir murmurés leur différence, des hommes s’étant juste conformés à la conscience placée en eux par la Toute Puissance.
Ils sont scélérats, n’ayant rien d’éthique dans leur condamnation de l'embastillement d'une masse, ils y contribuent désormais. Non seulement ils violent la volonté d'un peuple, ils bafouent aussi la constance dont ils prétendaient être les garants. Le plus offensant est de voir nos démocrates et nos leaders participer à l’ignominie du jeu de dupe! Ces derniers, surtout, ont eu tort d’offenser de la sorte notre capacité de comprendre. D’autant plus qu’on a vu les sieurs plébisciter les tenants de discours mensongers dont le seul but est de semer haine et désarroi. Depuis quand la conviction doit-elle être traitée plus sévèrement que la peur ?
Ce choix de faire endosser à la plèbe l'éternel rôle du dindon de la farce est à combattre, car il fait le lit de la dictature par sa volonté de faire perdurer la soumission des masses qu’il permet et les sentiments de résignation qu’il cultive. La soumission est rampante dans les têtes qu’elle pollue et viciée par de fausses vérités, à tort supposées pragmatiques. Or, est-il besoin de rappeler que notre pays est en proie à une dictature ; et que comme toujours, c’est en refusant de pactiser avec elle et en abolissant ses germes qu’elle sera vaincue. Car on ne dialogue pas avec une tyrannie, elle la combat !
Comme il faut combattre sans plus tarder le honteux choix, cette négation des convictions. Que le peuple djiboutien sauve l’Honneur bafoué de Djibouti, qu'il porte lui-même sa croix, qu'il devienne maître de son Destin ! On ne peut plus se voiler la face : la loyauté à son peuple, à ses convictions, à la parole donnée, dans notre pays n'a pas la cote, survivance de la colonisation maintenue par la dictature. On y tient au prétexte que les djiboutiens seraient conservateurs ; une telle analyse est absolument fausse, elle découle d'une magistrale arnaque.
Ce sont bien nos dirigeants qui ne sont pas plus aptes au changement, manifestant du tribalisme moyenâgeux, s'enrôlant d'une morale clanique et d'un antidémocratisme évident. Se faisant, ils épaulent leurs homologues au pouvoir qui souhaitent ne plus se dessaisir d’une arme redoutable pour essayer de réguler une Nation de plus en plus impassible à leur grégaire volonté. Volonté qui encourage une léthargie, la conscience démocratique étant endormie, anesthésiée chez des élites incapables de nous penser tels que nous sommes, incapables d'apporter la contradiction au discours machiavélique des tenants du mandat éternel. Incapables d'avoir raison !
Ainsi, le moment venu, leur sera-t-il un jeu d’enfant de rappeler cette attitude de pure jonglerie.
Une telle décision est effectivement purement amnésique, l'USN n’ayant rien fait pour la préparer par des actions concrètes, les seules qui comptent. Ainsi n’a-t-elle accordé aucun intérêt aux propositions des autres qui leur ont été soumises. Le plus triste, c’est que pendant ce temps les démocrates acceptent un tel jeu cynique défigurant la lutte, ce coup porté aux tripes qui démobilisent les troupes. Le plus triste, c'est ce mutisme (de la conscience) honteux, bien qu’officiellement interpellés !
À moins que les leaders de l'USN ne se décident dans les jours qui viennent à reprendre pleinement possession de leur être , il s’agira de leur part d’une forfaiture, leur devoir étant d'agir sous une vision éclairée, au risque de dégoûter définitivement le peuple djiboutien.
Saluons, au passage, le sursaut patriotique venant des seuls leaders à s’être signalé par une attitude honorable depuis le choix de la honte. Les autres ont le devoir de suivre leur exemple ; s’ils ne le font pas, il en sera fini de l’honneur de l'USN.
Ce choc, annonce le début d'autre chose, d'une vraie lutte, une lutte de la conscience, elle est en marche dans notre pays et celles et ceux qui ne sont pas dans son carrosse ne seront que réduit à la poussière que soulèvent ses roues !
Tout un chacun doit sans exception prendre position en conscience, car demain commence aujourd'hui et c’est dans nos têtes que tout se joue ; l'abnégation sera l'unique arme étant en mesure de transformer cet AN...PIRE du silence en une terre de la conscience !
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