Alors que les premières tricheries, elles ont commencé depuis des mois, par une distribution massive de cartes d’identité aux seuls sympathisants du parti au pouvoir (UMP), et en les refusant systématiquement aux sympathisants de l’opposition, par une CENI non paritaire et aux ordres, dans un communiqué de presse télévisé, ce mercredi 24 février 2016, le ministre djiboutien de l'intérieur, Hassan Omar Mohamed (dit Gaanlo) se targue d’avoir tout mis en œuvre pour la réalisation d’un scrutin libre, honnête et démocratique, le processus électoral est déjà entaché de graves irrégularités et de problèmes majeurs, susceptibles de compromettre le scrutin du 8 avril 2016 et, par ricochet, la stabilité du pays.
En effet, dans ce même communiqué télévisé, toujours en date 24 février 2016, ce même ministre annonce au peuple djiboutien, sans même sourciller, que "toutes les cartes électorales sont imprimées et que la distribution a commencé : le samedi 13 février 2016, sur l’ensemble du territoire national". Pourquoi la distribution des cartes d'électeurs a-t-elle commencé 12 jours avant cette déclaration officielle, et cela en catimini ?
À quelques semaines de la présidentielle, après 16 ans de pouvoir sans partage, après le tripatouillage sur la limitation du nombre de mandats présidentiels (2) en 2010 par un parlement monochrome (sans opposition), après le massacre du 21 décembre 2015, où la garde présidentielle et l’armée avaient tiré sur les participants d’une réunion privée, faisant plusieurs dizaines de morts, au moins 27 morts selon la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), sans doute plus en raisons des disparus, 34 selon la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), après 6 scrutins, 3 présidentielles et 3 législatives, fraudés, boycottés ou au résultat inversé, où plusieurs personnes furent assassinées, arrêtées, torturées et déportées, le processus de démocratisation et de construction d’un Etat de droit semble très lointain. Cette distribution sélective de cartes d'électeurs en témoigne.
Le spectacle que donne Djibouti au monde est déplorable : un peuple apathique, veule, sans fierté qui se laisse voler toutes ses victoires électorales !
AFRIQUE
DJIBOUTI - Élection présidentielle du 8 avril 2016 : un processus électoral déjà entaché d'irrégularités.Alwihda Info | Par Huno Djibouti - 25 Février 2016
Le processus de démocratisation et de construction d’un Etat de droit semble très lointain.Dans la même rubrique :
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