Entretien avec Laurent Drilhon et Francis Salaün, président et trésorier-adjoint de l'association Pays de Vannes Abéché. Ouest-France
Comment est né ce projet de panneaux photovoltaïques ?
Notre association a, notamment, construit un dispensaire ¯ baptisé Louis-Pasteur ¯ dans cette quatrième ville du Tchad. Il comprend un bâtiment principal pour les consultations et les soins, une salle d'accouchement équipée, un auvent pour l'attente des patients, des toilettes...
Ce dispensaire reçoit entre 80 et 100 personnes par jour. Là-bas, nous prenons en charge les salaires du personnel. Ils sont quatre, dont une sage-femme et un infirmier.
Le problème majeur, c'est l'électricité. D'où l'idée d'équiper le site en panneaux photovoltaïques. Cela permettra, par exemple, de supprimer les vieux frigos à pétrole.
Pourquoi un partenariat avec le lycée Saint-Joseph ?
C'est le seul établissement du pays de Vannes à proposer un BTS électrotechnique et à avoir répondu à notre demande.
Le projet a démarré voilà quelques mois maintenant. Une quinzaine d'élèves s'occupent, actuellement, des études de faisabilité. Viendra, ensuite, la réalisation.
C'est un moyen d'impliquer les jeunes à un projet solidaire. Une fois que les 20 à 25 mètres carrés de panneaux photovoltaïques et l'armoire électrique seront construits, nous souhaiterions envoyer à Abéché un enseignant et deux étudiants vannetais, afin de superviser le montage sur le dispensaire.
Comment allez-vous financer cet équipement ?
Le budget total est de 62 000 €, transport compris. Nous espérons recevoir des aides de la communauté d'agglomération du pays de Vannes, du conseil général et de la Région.
Via le ministère de l'Immigration et du Développement solidaire, la préfecture du Morbihan vient de nous verser une somme de 15 000 €.
Comment la population locale réagit-elle à votre projet ?
Avant de solliciter le lycée Saint-Joseph, nous avons démarché les autorités locales : préfet, sultan, gouverneur, maire... Ils nous ont tous donné leur accord.
Seule la Croix Rouge espagnole a déjà commencé à poser des panneaux photovoltaïques. Mais ils sont de petite taille et ne servent qu'à éclairer de petites lampes.
Les artisans tchadiens seront-ils associés à votre projet de panneaux photovoltaïques ?
Bien sûr. Nous ferons appel à un électricien et à un ferronnier sur place. C'est déjà programmé dans notre budget. Le ferronnier, par exemple, sera chargé de fabriquer une protection pour les panneaux.
Le dispensaire se situe dans le quartier populaire de Salamat, près du stade de football. C'est un peu chaud parfois. Il faut donc prendre toutes les précautions.
Justement, la situation politique est très instable là-bas. N'est-ce pas dangereux de s'y rendre ?
Nous ne faisons rien sans le feu vert et la protection de l'ambassade de France et de l'armée française. Ils nous aident beaucoup pour ces missions humanitaires.
Comment est né ce projet de panneaux photovoltaïques ?
Notre association a, notamment, construit un dispensaire ¯ baptisé Louis-Pasteur ¯ dans cette quatrième ville du Tchad. Il comprend un bâtiment principal pour les consultations et les soins, une salle d'accouchement équipée, un auvent pour l'attente des patients, des toilettes...
Ce dispensaire reçoit entre 80 et 100 personnes par jour. Là-bas, nous prenons en charge les salaires du personnel. Ils sont quatre, dont une sage-femme et un infirmier.
Le problème majeur, c'est l'électricité. D'où l'idée d'équiper le site en panneaux photovoltaïques. Cela permettra, par exemple, de supprimer les vieux frigos à pétrole.
Pourquoi un partenariat avec le lycée Saint-Joseph ?
C'est le seul établissement du pays de Vannes à proposer un BTS électrotechnique et à avoir répondu à notre demande.
Le projet a démarré voilà quelques mois maintenant. Une quinzaine d'élèves s'occupent, actuellement, des études de faisabilité. Viendra, ensuite, la réalisation.
C'est un moyen d'impliquer les jeunes à un projet solidaire. Une fois que les 20 à 25 mètres carrés de panneaux photovoltaïques et l'armoire électrique seront construits, nous souhaiterions envoyer à Abéché un enseignant et deux étudiants vannetais, afin de superviser le montage sur le dispensaire.
Comment allez-vous financer cet équipement ?
Le budget total est de 62 000 €, transport compris. Nous espérons recevoir des aides de la communauté d'agglomération du pays de Vannes, du conseil général et de la Région.
Via le ministère de l'Immigration et du Développement solidaire, la préfecture du Morbihan vient de nous verser une somme de 15 000 €.
Comment la population locale réagit-elle à votre projet ?
Avant de solliciter le lycée Saint-Joseph, nous avons démarché les autorités locales : préfet, sultan, gouverneur, maire... Ils nous ont tous donné leur accord.
Seule la Croix Rouge espagnole a déjà commencé à poser des panneaux photovoltaïques. Mais ils sont de petite taille et ne servent qu'à éclairer de petites lampes.
Les artisans tchadiens seront-ils associés à votre projet de panneaux photovoltaïques ?
Bien sûr. Nous ferons appel à un électricien et à un ferronnier sur place. C'est déjà programmé dans notre budget. Le ferronnier, par exemple, sera chargé de fabriquer une protection pour les panneaux.
Le dispensaire se situe dans le quartier populaire de Salamat, près du stade de football. C'est un peu chaud parfois. Il faut donc prendre toutes les précautions.
Justement, la situation politique est très instable là-bas. N'est-ce pas dangereux de s'y rendre ?
Nous ne faisons rien sans le feu vert et la protection de l'ambassade de France et de l'armée française. Ils nous aident beaucoup pour ces missions humanitaires.