MORTAIN (Manche) - Près de 3.000 personnes selon la police, environ 4.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Mortain, un village du sud de la Manche, contre le projet de ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine lié à l'EPR en construction dans le nord du département.
"Nous demandons un moratoire sur la THT. On nous dit +ce n'est pas dangereux+, qu'on nous le prouve. L'Etat doit financer une étude poussée sur le sujet après l'enquête du Criirem qui alerte sur le fait que les conditions de vie sont détériorées près d'une THT", a résumé Jean-Claude Bossard, maire de Chefresne (Manche), coordinateur interrégional des élus concernés par cette ligne THT.
Selon une enquête menée auprès de 2.868 personnes, pilotée par les universitaires du Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) et présentée jeudi au Sénat, vivre à moins de 300 mètres d'une THT nuit à la santé.
Cette enquête, contestée par RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension, est "un indice supplémentaire que la dangerosité des THT est à prendre au sérieux", pense pour sa part, en tête de cortège, le député UMP Guénhaël Huet, qui n'est "pas antinucléaire", interrogé par l'AFP.
"Nous voulons dire aux politiques +stop, avant de penser à l'argent, pensez aux gens+", explique Stéphane Rozé, du collectif Ille-et-Vilaine sous tension. Il estime que "ce sujet est une véritable bombe à retardement comme l'amiante" alors que 360.000 personnes vivent à proximité d'une THT en France, selon le Criirem.
Dans le cortège éclectique de la manifestation, on trouvait beaucoup d'exploitants agricoles.
"La THT va passer à 250 mètres de mon exploitation. RTE m'a proposé de l'argent, j'en veux pas. J'ai des collègues qui vivent près d'une THT, la nervosité des porcs les a rendus cannibales, la qualité du lait de leur vache s'est détériorée", explique Nicolas Fermin, qui plaide pour l'enfouissement de la ligne.
La plupart des manifestants dans les rues de ce village de 2.400 habitants étaient toutefois des antinucléaires. Beaucoup prônaient sur leurs pancartes une production locale décentralisée de l'énergie basée sur le renouvelable, dont plusieurs Britanniques installés dans la région.
"L'EPR, c'est ridicule. c'est la vieille génération. Il faut construire des maisons qui produisent leur propre énergie", pense Peter White, expert en bâtiment écologique originaire du sud de l'Angleterre, installé depuis 6 ans près de Saint-Lô.
AFP
sadam
"Nous demandons un moratoire sur la THT. On nous dit +ce n'est pas dangereux+, qu'on nous le prouve. L'Etat doit financer une étude poussée sur le sujet après l'enquête du Criirem qui alerte sur le fait que les conditions de vie sont détériorées près d'une THT", a résumé Jean-Claude Bossard, maire de Chefresne (Manche), coordinateur interrégional des élus concernés par cette ligne THT.
Selon une enquête menée auprès de 2.868 personnes, pilotée par les universitaires du Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) et présentée jeudi au Sénat, vivre à moins de 300 mètres d'une THT nuit à la santé.
Cette enquête, contestée par RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension, est "un indice supplémentaire que la dangerosité des THT est à prendre au sérieux", pense pour sa part, en tête de cortège, le député UMP Guénhaël Huet, qui n'est "pas antinucléaire", interrogé par l'AFP.
"Nous voulons dire aux politiques +stop, avant de penser à l'argent, pensez aux gens+", explique Stéphane Rozé, du collectif Ille-et-Vilaine sous tension. Il estime que "ce sujet est une véritable bombe à retardement comme l'amiante" alors que 360.000 personnes vivent à proximité d'une THT en France, selon le Criirem.
Dans le cortège éclectique de la manifestation, on trouvait beaucoup d'exploitants agricoles.
"La THT va passer à 250 mètres de mon exploitation. RTE m'a proposé de l'argent, j'en veux pas. J'ai des collègues qui vivent près d'une THT, la nervosité des porcs les a rendus cannibales, la qualité du lait de leur vache s'est détériorée", explique Nicolas Fermin, qui plaide pour l'enfouissement de la ligne.
La plupart des manifestants dans les rues de ce village de 2.400 habitants étaient toutefois des antinucléaires. Beaucoup prônaient sur leurs pancartes une production locale décentralisée de l'énergie basée sur le renouvelable, dont plusieurs Britanniques installés dans la région.
"L'EPR, c'est ridicule. c'est la vieille génération. Il faut construire des maisons qui produisent leur propre énergie", pense Peter White, expert en bâtiment écologique originaire du sud de l'Angleterre, installé depuis 6 ans près de Saint-Lô.
AFP
sadam