Dette de gaz : Medvedev menace l'Ukraine

Le président russe Dmitri Medvedev a menacé mercredi 24 décembre l'Ukraine de "sanctions" si elle ne réglait pas sa dette de gaz vis-à-vis de la Russie, dans une interview télévisé diffusée à l'avance par les agences russes. L'Ukraine "doit payer cet argent jusqu'au dernier rouble s'ils ne veulent pas que leur économie, au final, se retrouve face à des sanctions et des réclamations de la Fédération de Russie", a déclaré Dmitri Medvedev.
Kiev doit payer environ deux milliards de dollars pour le gaz russe acheté en 2008, sinon son contrat avec la Russie ne sera pas renouvelé et les livraisons seront interrompues dès le 1er janvier 2009.

Relations avec l'Ukraine au plus bas

Le président russe a également jugé que les relations russo-ukrainiennes étaient au plus bas. Les deux pays ont des rapports difficiles depuis la Révolution orange fin 2004 qui porta au pouvoir un régime pro-occidental.
"En ce qui concerne nos relations dans l'ensemble (...) malheureusement, de mon point de vue, jamais un niveau aussi bas n'avait été atteint au cours de ces dernières années".
L'Ukraine et la Russie s'affrontent sur plusieurs sujet, notamment sur le maintien en Crimée (sud de l'Ukraine) de la flotte russe de la mer Noire, alors que le contrat entre les deux pays sur cette question expire en 2017.
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a aussi soutenu la Géorgie durant la guerre du mois d'août.


La Russie "préparée" à la guerre avec la Géorgie

Le président russe a par ailleurs affirmé dans le même entretien vouloir établir avec le gouvernement du président élu américain, Barack Obama, des relations "plus efficaces et plus solides". "Je voudrais que ce soient des relations de partenariat et pas autre chose", a ajouté Dmitri Medvedev.
Concernant le conflit avec la Géorgie, Dmitri Medvedev a indiqué que Moscou se préparait à une guerre avant août, ce qui a "permis de minimiser les dégâts" .
"J'ai eu des soupçons que notre collègue géorgien (Mikheïl Saakachvili) avait décidé de mener une opération militaire" quand il a "cessé de communiquer avec la Russie", a expliqué Dmitri Medvedev.
"Nous nous sommes préparés. A la suite de cette préparation, les dégâts ont été minimums", a-t-il ajouté.
A propos de la crise économique, le président russe a dit que le cours du rouble devrait devenir plus "flexible", après une série de dévaluations de la monnaie nationale.

Source:
http://tempsreel.nouvelobs.com/