Ligue Djiboutienne des Droits de l’homme : L.D.D.H.
Djibouti, le 6 avril 2013
COMMUNIQUE de PRESSE
Nous apprenons que les détenus enfermés au pénitencier de Gabode ont entamé une grève de la faim à compter de ce jour et ce, pour protester contre une justice expéditive et leur condition de détention.
Arrêtés avant même le début des manifestations qui ont marqué la fin des législatives du 22 février 2013, Guirreh Meidal, Abdourahman Barkat, Abdourahman Bachir ont écopé d’une lourde condamnation (18 mois de prison ferme et 5 années de privation des droits civiques) par le Tribunal de 1ère instance. Quelques jours plus tard la Cour d’Appel a confirmé en quelques minutes la décision de la première instance. Quelle rapidité !!
Sachant qu’il a été refusé aux détenus, le droit de se défendre, il va sans dire que leur condamnation avait été programmée d’avance, donc politique. Nous ignorons le nombre exact des détenusgrévistes car nous n’avons pas accès à Gabode et selon les informations que nous avons recueillies auprès des familles ils seraient autour de 50 détenus à observer cette grève de la faim. Le déficit démocratique nous plonge dans un DENI de justice, et toutun chacun est un futur détenu politique.
Il est de tradition de par le monde de condamner unanimement la prise de pouvoir par la force, qu’en est-il d’un pouvoir qui se pérennise par la fraude et autre procédé illégal ? Un pouvoirqui emprisonne ses concurrents politiques sous des prétextes fallacieux.
La démocratie tant vanté par les nations développées de l’occident serait-elle la source des malheurs pour les djiboutiens que nous sommes ?
La L.D.D.H. lance un appel urgent et solennel à toutesles organisations de défense des droits humains et à tous les démocrates de par le monde à aider ces détenus arbitraires dans leur lutte pour retrouver la liberté et la dignité.
OMAR ALI EWADO
Président
Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme (L.D.D.H)