Par Léon Kidjimalé Grant
Ce que nous vivons, « est un long processus de désintégration de l'état centrafricain , remontant à plusieurs décennies » M. Serge Michaïloff.
1/Les signes annonciateurs étaient en place depuis fort longtemps : non paiement des salaires des fonctionnaires au milieu des années 70, couplés à un fatalisme d’une grande partie de la population, admettant l'insupportable jusqu'à en « crever », ceux qui ont essayé de broncher, ont été arrêtés, officiers, officiers supérieurs, hommes politiques avertis, dans l'indifférence générale. Les gens avaient peur préférant se coucher. Le centrafricain perdra ainsi son sens de l'honneur et ne saurait plus s'insurger, en disant : « Non ! Je ne suis pas d’accord ». Les biens mal acquis, la promotion de l'opulence matérielle, la banalisation de la mort, l'indifférence à la souffrance d'autrui, la volonté de puissance pour dominer, humilier, ou se venger, se réclamer de quelqu'un de puissant ou de connu pour exister, le déni de la réalité...
Le dirigeant qui ignore que l'on ne gouverne point un état et une nation comme un village ethnique ou un quartier.
2/A mon avis, il faut inverser les choses. Les élections présidentielles et législatives devraient suivre une élection fondamentale : les municipales. Les Maires doivent être élus. Ce sont eux qui sont proches du citoyen, capables d'écoute pour faire remonter ses doléances. La pratique de la démocratie doit se faire à la base. Ensuite, le pays doit avoir cinq régions avec des autonomies suffisantes de gestion et de décisions, avec à la tête un Président de région.
L'extrême centralisme, ou jacobinisme que nous avons hérité de la colonisation doit donc être remplacé pour que le pouvoir se rapproche du citoyen.
Ils ne le savent toujours pas d'ailleurs. Regardez cette effervescence qui les habite encore... Si ce n'était pas les horreurs de ces massacres, de ces tueries, leur désir obsessionnel d'être Khalife après le Khalife, qui semble être le seul moyen qu'ils ont d'exister ou de se faire connaître et avoir une certaine importance, l'aurait emporté.
3/Comment conduire une nation et un pays ? Il faut avant tout apprendre à se conduire, et beaucoup aimer les autres pour se mettre à leur service, sans se faire trop d'illusions sur la nature humaine. Voyez cette coïncidence des évènements : le décès de Nelson Mandela, un grand homme, puis un homme d'état. Les qualités qu'il a générées puis encouragées chez ses compatriotes adversaires ou partisans, le monde entier, se retrouve dans son message, dans sa vie où domine le sens du pardon... Je parle de coïncidence car l'annonce de son décès a coïncidé celle du massacre en Centrafrique. L'Afrique du Sud avait entamé un long processus de renaissance post-apartheid. La Centrafrique, elle parachève dans l'horreur indicible, un long processus de désintégration de l’état. L'animalité et la sauvagerie de la Peste, du choléra ont pris le dessus.
Nous nous voyons tout nus. C’est notre inconscient collectif qui anime cette rage autodestructrice. Le centrafricain a perdu toute humanité. La bête qui sommeille en chacun de nous, veut du sang. C'est œil pour œil, dent pour dent.
Ce que nous vivons, « est un long processus de désintégration de l'état centrafricain , remontant à plusieurs décennies » M. Serge Michaïloff.
1/Les signes annonciateurs étaient en place depuis fort longtemps : non paiement des salaires des fonctionnaires au milieu des années 70, couplés à un fatalisme d’une grande partie de la population, admettant l'insupportable jusqu'à en « crever », ceux qui ont essayé de broncher, ont été arrêtés, officiers, officiers supérieurs, hommes politiques avertis, dans l'indifférence générale. Les gens avaient peur préférant se coucher. Le centrafricain perdra ainsi son sens de l'honneur et ne saurait plus s'insurger, en disant : « Non ! Je ne suis pas d’accord ». Les biens mal acquis, la promotion de l'opulence matérielle, la banalisation de la mort, l'indifférence à la souffrance d'autrui, la volonté de puissance pour dominer, humilier, ou se venger, se réclamer de quelqu'un de puissant ou de connu pour exister, le déni de la réalité...
Le dirigeant qui ignore que l'on ne gouverne point un état et une nation comme un village ethnique ou un quartier.
2/A mon avis, il faut inverser les choses. Les élections présidentielles et législatives devraient suivre une élection fondamentale : les municipales. Les Maires doivent être élus. Ce sont eux qui sont proches du citoyen, capables d'écoute pour faire remonter ses doléances. La pratique de la démocratie doit se faire à la base. Ensuite, le pays doit avoir cinq régions avec des autonomies suffisantes de gestion et de décisions, avec à la tête un Président de région.
L'extrême centralisme, ou jacobinisme que nous avons hérité de la colonisation doit donc être remplacé pour que le pouvoir se rapproche du citoyen.
Ils ne le savent toujours pas d'ailleurs. Regardez cette effervescence qui les habite encore... Si ce n'était pas les horreurs de ces massacres, de ces tueries, leur désir obsessionnel d'être Khalife après le Khalife, qui semble être le seul moyen qu'ils ont d'exister ou de se faire connaître et avoir une certaine importance, l'aurait emporté.
3/Comment conduire une nation et un pays ? Il faut avant tout apprendre à se conduire, et beaucoup aimer les autres pour se mettre à leur service, sans se faire trop d'illusions sur la nature humaine. Voyez cette coïncidence des évènements : le décès de Nelson Mandela, un grand homme, puis un homme d'état. Les qualités qu'il a générées puis encouragées chez ses compatriotes adversaires ou partisans, le monde entier, se retrouve dans son message, dans sa vie où domine le sens du pardon... Je parle de coïncidence car l'annonce de son décès a coïncidé celle du massacre en Centrafrique. L'Afrique du Sud avait entamé un long processus de renaissance post-apartheid. La Centrafrique, elle parachève dans l'horreur indicible, un long processus de désintégration de l’état. L'animalité et la sauvagerie de la Peste, du choléra ont pris le dessus.
Nous nous voyons tout nus. C’est notre inconscient collectif qui anime cette rage autodestructrice. Le centrafricain a perdu toute humanité. La bête qui sommeille en chacun de nous, veut du sang. C'est œil pour œil, dent pour dent.
Léon Kidjimalé Grant.
4/Cette terre, ce pays, n'aurait vu naître qu'un seul homme digne de ce nom ? Boganda que nous continuons à pleurer, et dont la plupart attend un clone, reviendra-t-il pour nous sauver ?
Ou bien, comme disait Barack Obama, tirant les leçons du message de Nelson Mandela : « Si nous faisons un effort, tous ensemble, nous pouvons changer le monde »- notre monde, notre pays, la R.C.A., si je puis compléter.
5/ Méditons ces pensées dites aux obsèques de Nelson Mandela et surtout agissons de façon déterminée et sans complexe, c'est le momment où jamais, Frères et Soeurs !
« Le sauvage est l'antidote à notre civilité » Gandhi.
« Si tu veux faire la paix avec ton ennemi, tu travailles avec lui, il devient alors ton partenaire » . Mandela.
« Ce qui faisait la force de Mandela, c’était la réflexion collective » Andrew Mlangeni, son compagnon de prison et de lutte.
Et enfin :
« C'est le moment de faire une introspection pour savoir si nous avons tiré les leçons de Nelson Mandela. » Barack Obama.
Un homme digne de ce nom est capable de prolonger une pensée
créatrice plutôt que d’attendre un homme providentiel ! Il ya peut-être un jeune Boganda parmi ces enfants qui meurent, qu’on assassine ou que l'on retrouve tout seuls , en pleine rue !
Singuila na siriri na yé kouè.
Ou bien, comme disait Barack Obama, tirant les leçons du message de Nelson Mandela : « Si nous faisons un effort, tous ensemble, nous pouvons changer le monde »- notre monde, notre pays, la R.C.A., si je puis compléter.
5/ Méditons ces pensées dites aux obsèques de Nelson Mandela et surtout agissons de façon déterminée et sans complexe, c'est le momment où jamais, Frères et Soeurs !
« Le sauvage est l'antidote à notre civilité » Gandhi.
« Si tu veux faire la paix avec ton ennemi, tu travailles avec lui, il devient alors ton partenaire » . Mandela.
« Ce qui faisait la force de Mandela, c’était la réflexion collective » Andrew Mlangeni, son compagnon de prison et de lutte.
Et enfin :
« C'est le moment de faire une introspection pour savoir si nous avons tiré les leçons de Nelson Mandela. » Barack Obama.
Un homme digne de ce nom est capable de prolonger une pensée
créatrice plutôt que d’attendre un homme providentiel ! Il ya peut-être un jeune Boganda parmi ces enfants qui meurent, qu’on assassine ou que l'on retrouve tout seuls , en pleine rue !
Singuila na siriri na yé kouè.