Dr Magloire Kede Onana.
Nous vivons de plus en plus aujourd’hui dans un monde intenable et dangereux. L’actualité est brûlante à propos. Nous ne connaissons plus un seul jour où l’on n’enregistre des décès macabres, des accidents qu’on aurait pu éviter, des viols, des arnaques, des tueries programmées à gage et à gaz, etc. Ils deviennent pour ainsi dire plus nombreux autour de nous, des individus qui défient les lois, choisissent sans crainte de vivre dangereusement.
L’ennemi lui-même devient de plus en plus invisible. Les guerres deviennent asymétriques. Les politologues ne savent plus parfois comment les qualifier. Condamnés pourtant à vivre dans la cité, les citoyens déchantent de plus en plus sur les lendemains jadis enchanteurs. Pourtant, les sociologues considèrent la société comme un ensemble d’individus entre lesquels il existe des rapports organisés et des services réciproques, rapports et services codifiés par des sanctions diffuses, qui doivent rappeler à chacun de nous que nous sommes, semblables, non à un conglomérat d’individus, mais à un vaste ensemble, tous capables et condamnés au vivre ensemble grâce au respect scrupuleux des lois par tous. Le but de cette contribution est de secouer le tocsin ; et d’éveiller les esprits de tous aux vertus du vivre ensemble et au respect scrupuleux des lois de la République. Nous relançons ce débat assez préoccupant en recourant aux Anciens. Une relecture de Platon s’est imposée à nous.
Le problème de fond à prendre en compte
Dans la République, la société humaine n’a pas pour fin la simple cohabitation, et sa propre continuité, mais la moralité de ses membres. Tenant compte des préalables énoncés, il s’agit de savoir quel est le véritable but de la cité ? Au nom de quoi les individus doivent-ils se mettre ensemble ? En vue de quoi doivent-ils établir des règles de conduite ? Comment rompre avec la dictature des plus hors la loi ? Que peut le législateur ? Que peut l’éducation ? La réponse à ces questions se trouve dans Les Lois. Platon y décrit la constitution fictive d’une cité excellente, seule susceptible de rassembler et de former des citoyens vertueux et heureux.
Pour ce faire, les trois interlocuteurs du dialogue, l’Athénien, Clinias et Mégille s’accordent pour faire de la législation le principe à la fois de la constitution de la cité, de ses institutions et de son régime politique, mais également de ses mœurs, c’est-à-dire des modes de vie et des activités qui seront ceux de ses citoyens. Pour le Crétois Clinias, la communauté est organisée en vue de la guerre ; il est nécessaire d’avoir des armes et se préparer sans cesse à la guerre ; et « le législateur a tout prescrit en vue de cette fin ». (In Les Lois, I.625e-626b, Nouvelle traduction, Introduction et notes par Luc BRISSON et Jean-François PRADEAU, Editions Flammarion, Paris, 2006).
L’Athénien oppose au Crétois qu’il faut plutôt « faire la guerre en vue de la paix, et non la paix en vue de la guerre…La guerre ne peut être un but ».(Ibid.628d). Que ce soit la « guerre civile » ; « qui de toutes les guerres est la plus pénible » ; ou l’autre guerre, qui met l’individu « aux prises avec les ennemis du dehors, ceux qui sont d’une autre origine, et qui est beaucoup moins terrible que la précédente » (Ibid, 629d); aucune ne doit être considérée comme but véritable à atteindre par une cité.
Le véritable but de la cité
La cité doit viser le bien le plus grand. « Et le plus grand bien ce n’est ni la guerre ni la guerre civile – et l’obligation d’y recourir est détestable – mais la paix mutuelle et la bienveillance… » (Ibid. 629d). Ceci ne doit pas être simplement des mots, mais un état d’esprit global. Mais cette paix de l’âme n’est pas simplement l’absence d’esprit guerrier.
C’est la paix dans l’âme obtenue par la domination de soi ; et qui ne peut s’obtenir que par une éducation vraiment digne de l’homme, qui ne privilégie pas les vanités, mais au contraire prône la vertu ; courage, tempérance, sagesse, concourent pour former l’âme juste. (Ibid. 696ac) « Eduquer les hommes, c’est donc les faire devenir hommes. Mais les faire devenir hommes, ce n’est nullement les faire devenir philosophes. L’excellence développée par l’éducation n’est pas intellectuelle, elle est le fruit de l’habitude. Or c’est le rôle du législateur que de développer ces habitudes : l’éducation est une affaire politique, et c’est l’affaire politique par excellence. ». (In Eduquer l’humain en l’homme : l’oeuvre esthétique et politique du philosophe », article de Létitia Mouze in Luc Brison et Francesco Fronterotta (S/dir.), Lire Platon, PUF, 2006, 270p.p.206) C’est aussi et bien plus l’affaire du philosophe.
Philosophie, pédagogie et politique
Que la philosophie ait son mot à dire dans l’éducation, et que d ‘ailleurs ce mot soit essentiel, c’est ce que démontre l’exemple de Socrate. Philosopher, pour Socrate, c’est avant tout savoir ce qu’on dit ; et l’on sait ce qu’on dit en définissant ses concepts ; les sophistes au contraire jouent sur la polysémie des mots, sur la confusion des significations : quand on ne sait pas ce qu’on dit, on dit n’importe quoi ; et l’on fait aussi n’importe quoi. Educateur exemplaire, Socrate est aussi citoyen exemplaire ; le Criton conte comment il s’est librement soumis à la sentence qui le condamnait à mort : parce que l’obéissance aux lois est le devoir de tout citoyen, il ne saurait être question pour lui de ne pas se soumettre à une sentence légalement prononcée, même si cette sentence est injuste.
Et la mort de Socrate va déterminer la problématique platonicienne : puisque le juste a été condamné par l’autorité sociale, c’est le signe que l’éducation selon la vérité ne peut être efficace que dans une société ordonnée dans la vérité. Pédagogie et politique sont pour ainsi dire intimement liées, et la philosophie opère la synthèse. C’est dire que la politique, tout comme l’éducation vise à améliorer l’âme des citoyens.
La vertu est indivisible : courage, tempérance, sagesse, sont mêlées pour constituer la justice. Le législateur doit prendre en compte ces quatre vertus fondamentales, et amener les citoyens par ses méthodes à se les approprier. Il doit ainsi façonner l’âme des citoyens par l’œuvre éducative, qui est aussi l’œuvre législative. La législation, c’est le principe même de la constitution de la cité et de ses mœurs. S’il y a bien un but vertueux que la législation excellente doit permettre à la cité d’atteindre, c’est celui de la justice.
L’on ne doit plus considérer celle-ci comme l’intérêt du plus fort ou du plus riche, ou du plus beau. Le but de la législation doit donc être la vertu tout entière. C’est grâce au principe évoqué que le législateur vise la paix et non la guerre, la solidarité et la concorde, non l’égoïsme. Il lui revient, pour réaliser ces valeurs ; de prendre toutes les dispositions législatives et pédagogiques nécessaires pour favoriser l’exercice de la vertu, en commençant par le commencement qui s’appelle éducation.
La législation ainsi comprise doit prendre pour objet l’ensemble des aspects de la vie citoyenne, aspects que l’on doit soumettre aux mêmes principes législatifs : le souci de former les citoyens à la vertu, de privilégier une vie amicale faite de paix et de réflexion, d’entretenir le respect des aînés et le culte des dieux ou de favoriser encore cette vie commune et heureuse qui n’est accessible qu’à des citoyens formés à la fois à la santé du corps et aux exercices de l’âme.(Introduction de Luc Brison et Jean-François Pradeau, In Platon, Les Lois, p.17 ) L’ensemble des principes ainsi formulés permet à une société non seulement de survivre, mais de parvenir au bonheur.
En tenant compte de ces mêmes principes, il appartient au législateur, d’établir l’échelle des valeurs dans l’Etat juste ; c’est-à dire, de distinguer ce qui dans la cité est le plus important, ce qui vient au deuxième rang, et ce qui vient en troisième : « ce qui est correct, vous le savez, c’est de considérer les biens de l’âme comme les biens les plus précieux et de les mettre au premier rang, à condition que règne en l’âme la tempérance ; de mettre au deuxième rang ce qui se rapporte à la beauté et au bien-être du corps ; et de mettre au troisième rang ce que l’on dit se rattacher aux richesses et à la propriété… ».( Lois, III, 697b-697c). Par conséquent, il doit y avoir des lois sur ce qui est relatif à l’âme (l’éducation des citoyens), au corps (sur les questions de nourriture et les violences physiques) aux propriétés et aux échanges.
Pour conclure
Soyons donc tous d’accord que c’est la non-prise en considération de cette échelle des valeurs qui pousse ceux qui gouvernent à l’ivresse du pouvoir ; ils ruinent dans l’Etat le sens de l’accord et le sens de la communauté. (Lois, IV, 705a) Pourtant, comme le reconnaît l’athénien, la cité que le législateur pourvoit de lois sera libre, en accord avec elle-même et intelligente. La société doit être établie dans la vérité : « c’est bien la vérité qui vient en tête de tous les biens, pour les dieux comme pour les hommes ». (Ibid, V, 730bc).
Les hommes les plus âgés étant les plus sages, il leur revient de commander. Mais les uns et les autres doivent garder définitivement présent à l’esprit qu’on « ne donnera le pouvoir à quiconque ni parce qu’il est riche ni parce qu’il possède un autre avantage du même genre, qu’il s’agisse de la force, de la taille ou de la naissance. Mais celui qui obéit le mieux aux lois établies et remporte sur ce point la victoire dans la cité, c’est à celui-là, déclarons-nous, que doit revenir le service des lois de la cité : le plus haut poste dans ce service doit revenir au premier, le second au concurrent qui se classe deuxième et ainsi de suite proportionnellement pour les autres postes à attribuer… (Lois, IV, 715bc ». C’est celui qui obéit le mieux qui sera capable de mieux commander.
L’ennemi lui-même devient de plus en plus invisible. Les guerres deviennent asymétriques. Les politologues ne savent plus parfois comment les qualifier. Condamnés pourtant à vivre dans la cité, les citoyens déchantent de plus en plus sur les lendemains jadis enchanteurs. Pourtant, les sociologues considèrent la société comme un ensemble d’individus entre lesquels il existe des rapports organisés et des services réciproques, rapports et services codifiés par des sanctions diffuses, qui doivent rappeler à chacun de nous que nous sommes, semblables, non à un conglomérat d’individus, mais à un vaste ensemble, tous capables et condamnés au vivre ensemble grâce au respect scrupuleux des lois par tous. Le but de cette contribution est de secouer le tocsin ; et d’éveiller les esprits de tous aux vertus du vivre ensemble et au respect scrupuleux des lois de la République. Nous relançons ce débat assez préoccupant en recourant aux Anciens. Une relecture de Platon s’est imposée à nous.
Le problème de fond à prendre en compte
Dans la République, la société humaine n’a pas pour fin la simple cohabitation, et sa propre continuité, mais la moralité de ses membres. Tenant compte des préalables énoncés, il s’agit de savoir quel est le véritable but de la cité ? Au nom de quoi les individus doivent-ils se mettre ensemble ? En vue de quoi doivent-ils établir des règles de conduite ? Comment rompre avec la dictature des plus hors la loi ? Que peut le législateur ? Que peut l’éducation ? La réponse à ces questions se trouve dans Les Lois. Platon y décrit la constitution fictive d’une cité excellente, seule susceptible de rassembler et de former des citoyens vertueux et heureux.
Pour ce faire, les trois interlocuteurs du dialogue, l’Athénien, Clinias et Mégille s’accordent pour faire de la législation le principe à la fois de la constitution de la cité, de ses institutions et de son régime politique, mais également de ses mœurs, c’est-à-dire des modes de vie et des activités qui seront ceux de ses citoyens. Pour le Crétois Clinias, la communauté est organisée en vue de la guerre ; il est nécessaire d’avoir des armes et se préparer sans cesse à la guerre ; et « le législateur a tout prescrit en vue de cette fin ». (In Les Lois, I.625e-626b, Nouvelle traduction, Introduction et notes par Luc BRISSON et Jean-François PRADEAU, Editions Flammarion, Paris, 2006).
L’Athénien oppose au Crétois qu’il faut plutôt « faire la guerre en vue de la paix, et non la paix en vue de la guerre…La guerre ne peut être un but ».(Ibid.628d). Que ce soit la « guerre civile » ; « qui de toutes les guerres est la plus pénible » ; ou l’autre guerre, qui met l’individu « aux prises avec les ennemis du dehors, ceux qui sont d’une autre origine, et qui est beaucoup moins terrible que la précédente » (Ibid, 629d); aucune ne doit être considérée comme but véritable à atteindre par une cité.
Le véritable but de la cité
La cité doit viser le bien le plus grand. « Et le plus grand bien ce n’est ni la guerre ni la guerre civile – et l’obligation d’y recourir est détestable – mais la paix mutuelle et la bienveillance… » (Ibid. 629d). Ceci ne doit pas être simplement des mots, mais un état d’esprit global. Mais cette paix de l’âme n’est pas simplement l’absence d’esprit guerrier.
C’est la paix dans l’âme obtenue par la domination de soi ; et qui ne peut s’obtenir que par une éducation vraiment digne de l’homme, qui ne privilégie pas les vanités, mais au contraire prône la vertu ; courage, tempérance, sagesse, concourent pour former l’âme juste. (Ibid. 696ac) « Eduquer les hommes, c’est donc les faire devenir hommes. Mais les faire devenir hommes, ce n’est nullement les faire devenir philosophes. L’excellence développée par l’éducation n’est pas intellectuelle, elle est le fruit de l’habitude. Or c’est le rôle du législateur que de développer ces habitudes : l’éducation est une affaire politique, et c’est l’affaire politique par excellence. ». (In Eduquer l’humain en l’homme : l’oeuvre esthétique et politique du philosophe », article de Létitia Mouze in Luc Brison et Francesco Fronterotta (S/dir.), Lire Platon, PUF, 2006, 270p.p.206) C’est aussi et bien plus l’affaire du philosophe.
Philosophie, pédagogie et politique
Que la philosophie ait son mot à dire dans l’éducation, et que d ‘ailleurs ce mot soit essentiel, c’est ce que démontre l’exemple de Socrate. Philosopher, pour Socrate, c’est avant tout savoir ce qu’on dit ; et l’on sait ce qu’on dit en définissant ses concepts ; les sophistes au contraire jouent sur la polysémie des mots, sur la confusion des significations : quand on ne sait pas ce qu’on dit, on dit n’importe quoi ; et l’on fait aussi n’importe quoi. Educateur exemplaire, Socrate est aussi citoyen exemplaire ; le Criton conte comment il s’est librement soumis à la sentence qui le condamnait à mort : parce que l’obéissance aux lois est le devoir de tout citoyen, il ne saurait être question pour lui de ne pas se soumettre à une sentence légalement prononcée, même si cette sentence est injuste.
Et la mort de Socrate va déterminer la problématique platonicienne : puisque le juste a été condamné par l’autorité sociale, c’est le signe que l’éducation selon la vérité ne peut être efficace que dans une société ordonnée dans la vérité. Pédagogie et politique sont pour ainsi dire intimement liées, et la philosophie opère la synthèse. C’est dire que la politique, tout comme l’éducation vise à améliorer l’âme des citoyens.
La vertu est indivisible : courage, tempérance, sagesse, sont mêlées pour constituer la justice. Le législateur doit prendre en compte ces quatre vertus fondamentales, et amener les citoyens par ses méthodes à se les approprier. Il doit ainsi façonner l’âme des citoyens par l’œuvre éducative, qui est aussi l’œuvre législative. La législation, c’est le principe même de la constitution de la cité et de ses mœurs. S’il y a bien un but vertueux que la législation excellente doit permettre à la cité d’atteindre, c’est celui de la justice.
L’on ne doit plus considérer celle-ci comme l’intérêt du plus fort ou du plus riche, ou du plus beau. Le but de la législation doit donc être la vertu tout entière. C’est grâce au principe évoqué que le législateur vise la paix et non la guerre, la solidarité et la concorde, non l’égoïsme. Il lui revient, pour réaliser ces valeurs ; de prendre toutes les dispositions législatives et pédagogiques nécessaires pour favoriser l’exercice de la vertu, en commençant par le commencement qui s’appelle éducation.
La législation ainsi comprise doit prendre pour objet l’ensemble des aspects de la vie citoyenne, aspects que l’on doit soumettre aux mêmes principes législatifs : le souci de former les citoyens à la vertu, de privilégier une vie amicale faite de paix et de réflexion, d’entretenir le respect des aînés et le culte des dieux ou de favoriser encore cette vie commune et heureuse qui n’est accessible qu’à des citoyens formés à la fois à la santé du corps et aux exercices de l’âme.(Introduction de Luc Brison et Jean-François Pradeau, In Platon, Les Lois, p.17 ) L’ensemble des principes ainsi formulés permet à une société non seulement de survivre, mais de parvenir au bonheur.
En tenant compte de ces mêmes principes, il appartient au législateur, d’établir l’échelle des valeurs dans l’Etat juste ; c’est-à dire, de distinguer ce qui dans la cité est le plus important, ce qui vient au deuxième rang, et ce qui vient en troisième : « ce qui est correct, vous le savez, c’est de considérer les biens de l’âme comme les biens les plus précieux et de les mettre au premier rang, à condition que règne en l’âme la tempérance ; de mettre au deuxième rang ce qui se rapporte à la beauté et au bien-être du corps ; et de mettre au troisième rang ce que l’on dit se rattacher aux richesses et à la propriété… ».( Lois, III, 697b-697c). Par conséquent, il doit y avoir des lois sur ce qui est relatif à l’âme (l’éducation des citoyens), au corps (sur les questions de nourriture et les violences physiques) aux propriétés et aux échanges.
Pour conclure
Soyons donc tous d’accord que c’est la non-prise en considération de cette échelle des valeurs qui pousse ceux qui gouvernent à l’ivresse du pouvoir ; ils ruinent dans l’Etat le sens de l’accord et le sens de la communauté. (Lois, IV, 705a) Pourtant, comme le reconnaît l’athénien, la cité que le législateur pourvoit de lois sera libre, en accord avec elle-même et intelligente. La société doit être établie dans la vérité : « c’est bien la vérité qui vient en tête de tous les biens, pour les dieux comme pour les hommes ». (Ibid, V, 730bc).
Les hommes les plus âgés étant les plus sages, il leur revient de commander. Mais les uns et les autres doivent garder définitivement présent à l’esprit qu’on « ne donnera le pouvoir à quiconque ni parce qu’il est riche ni parce qu’il possède un autre avantage du même genre, qu’il s’agisse de la force, de la taille ou de la naissance. Mais celui qui obéit le mieux aux lois établies et remporte sur ce point la victoire dans la cité, c’est à celui-là, déclarons-nous, que doit revenir le service des lois de la cité : le plus haut poste dans ce service doit revenir au premier, le second au concurrent qui se classe deuxième et ainsi de suite proportionnellement pour les autres postes à attribuer… (Lois, IV, 715bc ». C’est celui qui obéit le mieux qui sera capable de mieux commander.