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Egypte: L'armée interdit les activités des Frères musulmans


Alwihda Info | Par Adil Abou - 25 Septembre 2013


Le jugement rendu, ce lundi, par un tribunal du Caire réuni en urgence, est le dernier épisode de la série de mesures prises par les autorités mises en place par l'armée après la destitution, le 3 juillet, du président islamiste Mohamed Morsi, toujours détenu au secret.


Egypte: L'armée interdit les activités des Frères musulmans
Les Frères musulmans égyptiens ont qualifié, lundi, le jugement interdisant leurs activités de «politique et entaché de corruption», et promis de rester «présents sur le terrain». La confrérie, dont est issu le président Mohamed Morsi destitué par l'armée et qui avait remporté les législatives fin 2011, a réagi sur son compte Twitter officiel et promet que ses militants restent «présents sur le terrain» malgré tout.

Cette déclaration intervient peu après que la justice égyptienne a déclaré illégales les activités des Frères musulmans et confisqué leurs biens. Après la répression sanglante des pro-Morsi et l'arrestation des leaders de cette confrérie, ce jugement constitue un nouveau signe de la volonté du nouveau pouvoir d'éradiquer l'influente confrérie de la scène politique après l'éviction par l'armée du président issu de ses rangs.

Le jugement rendu, ce lundi, par un tribunal du Caire réuni en urgence, est le dernier épisode de la série de mesures prises par les autorités mises en place par l'armée après la destitution, le 3 juillet, du président islamiste Mohamed Morsi, toujours détenu au secret. Il y a une semaine, un tribunal gelait les avoirs des principaux dirigeants de l'organisation, dont la plupart sont derrière les barreaux et actuellement jugés pour «incitation au meurtre» ou «meurtre» de manifestants anti-Morsi.

Le Parti de la Liberté et de la Justice dans le collimateur

L'implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de M. Morsi avait connu son paroxysme le 14 août, lorsque l'armée et la police avaient détruit deux campements où des milliers d'islamistes réclamaient le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement en Egypte. Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d'un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2 000 islamistes ont été arrêtés.

Concrètement, l'interdiction des «activités» prononcée lundi s'applique à la confrérie --qui n'a aucune existence juridique-- ainsi qu'à l'Association des Frères musulmans, une ONG créée sous la présidence Morsi et accusée de servir de façade aux Frères. Elle concerne aussi «toute organisation qui en émane ou est financée par eux».

Parmi ces organisations satellites figure notamment le Parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, qui pourrait être interdit. Ce parti avait confortablement remporté les premières législatives libres, fin 2011, quelques mois après la chute de Hosni Moubarak, emporté par une révolte populaire dans le tumulte du Printemps arabe.

La création de ce parti avait été le signe de la sortie de la clandestinité de la confrérie née en 1928 et depuis lors interdite mais tolérée entre des épisodes de violente répression. Elle pourrait désormais faire un retour complet à cette clandestinité qui a fait sa force durant des décennies.

LeParisien.fr

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http://www.alwihdainfo.com/Egypte-Comment-Alsissi-avait-prevu-depuis-des-mois-le-renversement-du-regime-de-Morsi_a7789.html
 




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