La solution idéale pour la confiance mutuelle la paix et l’unité nationale
Election présidentielle de 2015 : Xavier Sylvestre Yangongo candidat indépendant
Il n’aura pas fait durer le suspens car ce n’était qu’une partie remise, avait-il dit à la suite de l’écartement de toute candidature militaire à l’élection du président de la transition en janvier dernier, où il s’était préparé en conséquence. « C’est sans regret que je m’engage aujourd’hui… », dira-t-il dans son propos liminaire à l’ouverture de la conférence de presse (son premier face à face avec la presse – plus 40 journalistes des médias nationaux et étrangers réunis) qu’il a donnée le samedi 19 avril en sa résidence privée de la cité des 92 logements. C’est une annonce préliminaire d’intention de candidature, certes, mais qui cache toute sa détermination à briguer la magistrature suprême de l’Etat sous réserve que le processus actuel aille à son terme à la grande satisfaction de tous.
L’homme a des arguments et des ambitions à partager. Très réservé jusque là conformément à l’obligation de réserve qui a entouré toute sa longue carrière militaire couronnée par le grade de général de corps d’armée, discipliné et respectueux de l’éthique professionnelle en la matière, il en sait quelque chose sur la gestion de tous les régimes successifs (Bokassa, Dacko 2, Kolingba, Patassé et Bozizé) qu’il a servis 7 fois comme ministre, dignement, loyalement et en bon républicain, dit-il.
Foncièrement opposé à toute tentative de prise de pouvoir par la force en dépit du fait qu’il en a été tenté à plusieurs reprises par des proches, des compagnons d’armes et même des puissances étrangères avec toutes les garanties de réussite offertes, il a toujours dit non, non et non. Certainement, dira-t-on, pourquoi dire non et servir des régimes qui en sont issus (Kolingba et Bozizé) ? Le fait que les actes posés aient été salué par les forces vives de la nation et le peuple, c’était donc une légitimation de fait, il ne voyait pas pourquoi il ne devait pas apporter sa modeste contribution à chaque fois qu’on le lui avait donné l’occasion, surtout qu’il n’a jamais été demandeur directement et implicitement.
En fin stratège et politiquement mur et averti, il a évité poliment de répondre à toutes les questions qui pourraient le mettre en porte à faux avec la gestion de la transition en cours, qu’il salue et encourage pour un aboutissement satisfaisant dans le délai imparti. D’après lui et c’est logique, la gestion tactique et politique de la crise actuelle relève des autorités de la transition, ce qui n’empêche pas chaque centrafricain(e) d’apporter sa louable contribution en termes de promotion de fraternité entre tous les compatriotes sans exclusif, en vue d’aboutir très rapidement à la réconciliation nationale, pour conforter la paix et l’unité nationale, gages de bonne organisation des élections générales attendues et surtout de bonnes campagnes électorales des candidats sur toute l’étendue du territoire.
XSY, abréviation de Xavier Sylvestre Yangongo, en bon héritier biologique de Barthélemy Boganda, sans en faire un atout dynastique, jouit des mêmes valeurs intrinsèques de bâtisseur, rassembleur, pacificateur, médiateur, meneur d’hommes, d’éducateur de masse, de respectueux de la légalité, de culture civique et démocratique, de serviteur de l’humanité et de la nation, au même titre que ses géniteurs et ascendants. C’est inné dans la famille et c’est à juste titre que la nation le témoigne. Il a sillonné le pays de long en large dans le cadre de ses fonctions militaires et civiles durant 48 années, mais surtout dans le cadre de la gestion du DDR et de la JPN les dernières années qui ont précédé le changement destructeur de mars 2013, dont il a été lui-même victime tant psychologiquement que dans sa chair, pour avoir frôlé la mort si ce n’était grâce à la bravoure de son épouse (seconde noce) aussi militaire officier supérieure, la colonel Ghislaine Léa Yangongo née Koualet, qui l’avait sauvé de justesse pendant qu’il n’était que convalescent au moment des faits.
Malgré tout, il a préféré rester dans son pays pour vivre avec les siens, en témoigner et participer à la recherche des solutions. Rien ne l’empêchait de s’exiler comme beaucoup d’autres qui sont loin de connaître les réalités et souffrance des centrafricains, mais qui se plaisent à revenir avec des paroles mielleuses, profitant de l’embellie acquise à la sueur, aux cris, aux larmes et au sang du peuple, pour le flatter et s’accaparer de son précieux suffrage. Il en appelle à l’extrême vigilance du peuple face aux velléités de démagogie, de haine, de division, de partition, de violence, qui caractérise beaucoup de ces candidats potentiels qui se font connaître.
Candidat de consensus idéal, pour la confiance mutuelle et pour la paix et l’unité nationale, il s’en réclame avec conviction. La pluie des messages de sympathie, de soutien et d’adhésion qui s’enregistrent déjà depuis cette annonce est révélatrice. Le Pays Centrafrique