L’Union Africaine avait mis en place un Comité de dix pays (C10) chargés de réfléchir sur la réforme du conseil de sécurité de l’ONU. Ce Comité a un nouveau président en exercice, en la personne du chef de l’Etat sierra léonais, Julius Maada Bio. Il a été présenté à ses pairs, au cours de leur réunion de samedi 30 juin à Nouakchott. Son action devrait indubitablement s’inscrire dans la continuité de l’œuvre de son prédécesseur, à savoir mener un plaidoyer au niveau politique le plus élevé, en se focalisant, principalement, sur les cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
Comme lors de ses réunions antérieures, le Comité des dix (C-10) chefs d’Etat de l’Union africaine a, sans doute, procédé à une évaluation d’étape du processus engagé pour la réforme du Conseil de sécurité. L’Afrique, on le sait, continue de réclamer un siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. Ainsi, les dirigeants des 10 pays tentent de renforcer la cohésion africaine, afin « de parler d'une seule voix » de cette question.
L’organisation panafricaine vise essentiellement la démocratisation effective du mode de gouvernance mondiale, avec pour objectif d’obtenir la représentation de chaque pays au sein l’instance de décision de l’ONU. Les dirigeants africains, ont toujours estimé que l’atteinte de cet objectif sera une évolution, au regard du nombre croissant des pays membres (plus de 193 Etats membres des Nations unies) et de l’explosion démographique en Afrique, de la persistance des guerres civiles, des effets des changements climatiques et bien d’autres.
Pour Denis Sassou N’Guesso, il est inimaginable « que l’on puisse continuer à ignorer, au sein de la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, un continent qui fait l’objet de deux-tiers des délibérations de cet organe principal des Nations unies ». Le chef de l’Etat congolais s’exprimait lors de la réunion du Comité des 10, tenu à Oyo, en mai 2014.
C’est une position que le chef de l’Etat congolais a, certainement, réitéré au cours la réunion du C10 de ce 30 juin en Mauritanie.
Hommage à Nelson Mandela
L’ancien président sud africain, Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918. S’il était encore en vie, il aurait totalisé cent ans le 18 juillet 2018. Mort en décembre 2013, Mandela reste encore dans les cœurs des Africains, parce qu’il demeure une personnalité reconnue comme fervent défenseur des droits de l’homme. Père de l’Afrique du sud multiraciale, Nelson Mandela est devenu président de cette nation arc-en-ciel à l’issue des élections d’avril 1994, après 27 années de prison.
Les dirigeants africains ont saisi l’occasion de leur sommet de Nouakchott pour célébrer le centenaire de la naissance de Mandela, en guise d’hommage à cette icône de la lutte contre l’apartheid. Justement, à propos de l’apartheid, Denis Sassou N’Guesso en a fait presque sa lutte personnelle du temps de ce système odieux qui a régné en Afrique du Sud jusqu’en 1990. Mais, l’activisme du chef de l’Etat congolais ne se résume pas la lutte qu’il a menée pour la libération des peuples « opprimés ».
Denis Sassou-N'Guesso a joué un rôle majeur dans le recouvrement de la paix en l’Afrique australe. En 1986, quand il prend la tête de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), il a tenu le bâton de pèlerin et fait la ronde de diverses capitales du monde, plaidant la cause juste : la fin de l’apartheid.
A la fin de la guerre froide en Afrique Australe, conséquence de son action, préfigurait la paix globale dans cette partie de l’Afrique. L’historique protocole de Brazzaville, signé le 13 décembre 1988, à l’issue des négociations tripartite en est aussi la résultante qui a conduit à la libération de Nelson Mandela et par ricochet, à la fin de l’apartheid. L’indépendance de la Namibie est aussi à inscrire dans les résultats de l’engagement de Denis Sassou N’Guesso. Pour remercier le Congo qui l’a soutenu dans sa lutte, Mandela a visité Brazzaville en février 1991.
A sa mort, en décembre 2013, le gouvernement congolais a décrété un deuil de plus de 7 jours, tandis que le chef de l’Etat était personnellement présent aux obsèques. Evoquant le souvenir de la visite de Mandela à Brazzaville, le président Denis Sassou N’Guesso déclarait : « Cette rencontre a précédé évidemment sa visite à Brazzaville en 1991. Là, je l’ai reçu et nous avons fait triomphalement le tour de Brazzaville. Mais je retiens cet autre moment de cette visite : le soir, après le banquet, nous nous sommes retrouvés en intimité au palais. On a fait de la musique, et je me souviens qu’à cet instant Mandela s’est levé pour danser. Miriam Makeba, assise dans son fauteuil, a fondu en larmes. Quand on s’est approché d’elle pour lui demander pourquoi elle pleurait, elle a déclaré qu’elle était émue de voir cet homme longtemps privé de liberté et aujourd’hui libre en train de danser. Je me suis dit alors que rien, décidément, ne peut empêcher l’homme de vivre libre s’il décide de l’être » (Cf. Dépêches de Brazzaville du 9 décembre 2013).
On comprend dès lors, pourquoi le chef de l’Etat congolais a tenu à honorer de sa présence le centenaire de ce combattant de la liberté.
Comme lors de ses réunions antérieures, le Comité des dix (C-10) chefs d’Etat de l’Union africaine a, sans doute, procédé à une évaluation d’étape du processus engagé pour la réforme du Conseil de sécurité. L’Afrique, on le sait, continue de réclamer un siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. Ainsi, les dirigeants des 10 pays tentent de renforcer la cohésion africaine, afin « de parler d'une seule voix » de cette question.
L’organisation panafricaine vise essentiellement la démocratisation effective du mode de gouvernance mondiale, avec pour objectif d’obtenir la représentation de chaque pays au sein l’instance de décision de l’ONU. Les dirigeants africains, ont toujours estimé que l’atteinte de cet objectif sera une évolution, au regard du nombre croissant des pays membres (plus de 193 Etats membres des Nations unies) et de l’explosion démographique en Afrique, de la persistance des guerres civiles, des effets des changements climatiques et bien d’autres.
Pour Denis Sassou N’Guesso, il est inimaginable « que l’on puisse continuer à ignorer, au sein de la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, un continent qui fait l’objet de deux-tiers des délibérations de cet organe principal des Nations unies ». Le chef de l’Etat congolais s’exprimait lors de la réunion du Comité des 10, tenu à Oyo, en mai 2014.
C’est une position que le chef de l’Etat congolais a, certainement, réitéré au cours la réunion du C10 de ce 30 juin en Mauritanie.
Hommage à Nelson Mandela
L’ancien président sud africain, Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918. S’il était encore en vie, il aurait totalisé cent ans le 18 juillet 2018. Mort en décembre 2013, Mandela reste encore dans les cœurs des Africains, parce qu’il demeure une personnalité reconnue comme fervent défenseur des droits de l’homme. Père de l’Afrique du sud multiraciale, Nelson Mandela est devenu président de cette nation arc-en-ciel à l’issue des élections d’avril 1994, après 27 années de prison.
Les dirigeants africains ont saisi l’occasion de leur sommet de Nouakchott pour célébrer le centenaire de la naissance de Mandela, en guise d’hommage à cette icône de la lutte contre l’apartheid. Justement, à propos de l’apartheid, Denis Sassou N’Guesso en a fait presque sa lutte personnelle du temps de ce système odieux qui a régné en Afrique du Sud jusqu’en 1990. Mais, l’activisme du chef de l’Etat congolais ne se résume pas la lutte qu’il a menée pour la libération des peuples « opprimés ».
Denis Sassou-N'Guesso a joué un rôle majeur dans le recouvrement de la paix en l’Afrique australe. En 1986, quand il prend la tête de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), il a tenu le bâton de pèlerin et fait la ronde de diverses capitales du monde, plaidant la cause juste : la fin de l’apartheid.
A la fin de la guerre froide en Afrique Australe, conséquence de son action, préfigurait la paix globale dans cette partie de l’Afrique. L’historique protocole de Brazzaville, signé le 13 décembre 1988, à l’issue des négociations tripartite en est aussi la résultante qui a conduit à la libération de Nelson Mandela et par ricochet, à la fin de l’apartheid. L’indépendance de la Namibie est aussi à inscrire dans les résultats de l’engagement de Denis Sassou N’Guesso. Pour remercier le Congo qui l’a soutenu dans sa lutte, Mandela a visité Brazzaville en février 1991.
A sa mort, en décembre 2013, le gouvernement congolais a décrété un deuil de plus de 7 jours, tandis que le chef de l’Etat était personnellement présent aux obsèques. Evoquant le souvenir de la visite de Mandela à Brazzaville, le président Denis Sassou N’Guesso déclarait : « Cette rencontre a précédé évidemment sa visite à Brazzaville en 1991. Là, je l’ai reçu et nous avons fait triomphalement le tour de Brazzaville. Mais je retiens cet autre moment de cette visite : le soir, après le banquet, nous nous sommes retrouvés en intimité au palais. On a fait de la musique, et je me souviens qu’à cet instant Mandela s’est levé pour danser. Miriam Makeba, assise dans son fauteuil, a fondu en larmes. Quand on s’est approché d’elle pour lui demander pourquoi elle pleurait, elle a déclaré qu’elle était émue de voir cet homme longtemps privé de liberté et aujourd’hui libre en train de danser. Je me suis dit alors que rien, décidément, ne peut empêcher l’homme de vivre libre s’il décide de l’être » (Cf. Dépêches de Brazzaville du 9 décembre 2013).
On comprend dès lors, pourquoi le chef de l’Etat congolais a tenu à honorer de sa présence le centenaire de ce combattant de la liberté.