Le responsable santé de l'UMP Philippe Juvin estime que 10 000 décès accidentels, donc évitables, surviennent chaque année à l'hôpital du fait de l'exercice médical. Une enquête systématique après chaque décès permettrait selon lui d'améliorer la situation.
La multiplication de révélations récentes sur différents dysfonctionnements réels ou supposés du système hospitalier en France continue de faire réagir les politiques, tandis que la nouvelle réforme de l'hôpital va être discutée puis votée par le Parlement dans les semaines qui viennent.
Ainsi dans le Journal du Dimanche du 11 janvier, le professeur d'anesthésie Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP aux questions de santé et partisan d'une réforme purement organisationnelle, argumente en affirmant que "10 000 morts annuels sont évitables", non pas en injectant de nouveaux moyens financiers mais par une modification en profondeur de l'organisation des hôpitaux.
Ce chiffre de 10 000 décès est basé sur une extrapolation du nombre d'évènements indésirables graves survenant dans les hôpitaux américains, nombre connu depuis la mise en place par Clinton d'une étude statistique. Le Pr. Juvin souligne que grâce à cette étude, "les causes principales de ces erreurs ont été identifiées et les Américains sont parvenus à réduire ces conséquences mortelles de la médecine".
Il est donc tentant de mettre en place un système analogue de vigilance puis d'optimisation en France, ce que propose donc le Pr. Juvin. Les hôpitaux seraient tenus de faire systématiquement une enquête après chaque décès semblant accidentel. En cas de refus ou de sous-déclaration des établissements, il envisage même d' "envoyer des enquêteurs dans les hôpitaux, comme cela se fait déjà aux Etats Unis". Cela permettra d'établir une base de données nationale et d'identifier les leviers français de réorganisation des services les plus touchés par ces effets indésirables sévères - même si bien sûr l'erreur médicale restera toujours possible, la médecine et l'être humain n'étant évidemment ni parfaits ni infaillibles.
Cette proposition d'état des lieux suivi d'aménagements constructifs donnera peut-être d'aussi bons résultats que ceux obtenus grâce à la réorganisation pour lutter contre les infections nosocomiales. Il est cependant dommage que cette évaluation n'ait pas été réalisée "à froid", à distance de l'émotion suscitée par divers incidents et en amont de la préparation de la loi Hôpital Patients Santé et territoires 2009. De plus, même si ces erreurs choquent et interpellent, suffisent-elles à expliquer la limitation d'accès aux soins pour tous perçue par les citoyens, en particulier en raison de l'engorgement des urgences ou de la constitution de déserts médicaux ?
Source:
http://news.doctissimo.fr/
La multiplication de révélations récentes sur différents dysfonctionnements réels ou supposés du système hospitalier en France continue de faire réagir les politiques, tandis que la nouvelle réforme de l'hôpital va être discutée puis votée par le Parlement dans les semaines qui viennent.
Ainsi dans le Journal du Dimanche du 11 janvier, le professeur d'anesthésie Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP aux questions de santé et partisan d'une réforme purement organisationnelle, argumente en affirmant que "10 000 morts annuels sont évitables", non pas en injectant de nouveaux moyens financiers mais par une modification en profondeur de l'organisation des hôpitaux.
Ce chiffre de 10 000 décès est basé sur une extrapolation du nombre d'évènements indésirables graves survenant dans les hôpitaux américains, nombre connu depuis la mise en place par Clinton d'une étude statistique. Le Pr. Juvin souligne que grâce à cette étude, "les causes principales de ces erreurs ont été identifiées et les Américains sont parvenus à réduire ces conséquences mortelles de la médecine".
Il est donc tentant de mettre en place un système analogue de vigilance puis d'optimisation en France, ce que propose donc le Pr. Juvin. Les hôpitaux seraient tenus de faire systématiquement une enquête après chaque décès semblant accidentel. En cas de refus ou de sous-déclaration des établissements, il envisage même d' "envoyer des enquêteurs dans les hôpitaux, comme cela se fait déjà aux Etats Unis". Cela permettra d'établir une base de données nationale et d'identifier les leviers français de réorganisation des services les plus touchés par ces effets indésirables sévères - même si bien sûr l'erreur médicale restera toujours possible, la médecine et l'être humain n'étant évidemment ni parfaits ni infaillibles.
Cette proposition d'état des lieux suivi d'aménagements constructifs donnera peut-être d'aussi bons résultats que ceux obtenus grâce à la réorganisation pour lutter contre les infections nosocomiales. Il est cependant dommage que cette évaluation n'ait pas été réalisée "à froid", à distance de l'émotion suscitée par divers incidents et en amont de la préparation de la loi Hôpital Patients Santé et territoires 2009. De plus, même si ces erreurs choquent et interpellent, suffisent-elles à expliquer la limitation d'accès aux soins pour tous perçue par les citoyens, en particulier en raison de l'engorgement des urgences ou de la constitution de déserts médicaux ?
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http://news.doctissimo.fr/