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AFRIQUE

Françafrique : La France vole au secours de son vasal djiboutien.


Alwihda Info | Par Huno Djibouti - 27 Mai 2016


La France interdit une manifestation à caractère revendicatif, qui est pourtant un droit reconnu et encadré par le Code pénal français.


Une énième fumisterie vient d'être exposée au grand jour : la doctrine française d’un "monde post-colonial", cela malgré les déclarations de principes sur "l’ingérence" et le "néocolonialisme" qui furent fustigées à maintes reprises par le despote-autoproclamé président à l'encontre de son opposition, mais également de la France. Et c'est bien à ses dépens, que le peuple de Djibouti apprend que la Françafrique existe toujours, et qu'elle se porte à merveille. En effet, c'est par l'arrêté préfectoral (Paris) N°2016-00409 en date du 26 mai 2016, que les autorités françaises donnent aux djiboutiens : une leçon de démocratie version Françafrique, en volant au secours de leur vassal Guelleh. À l'initiatif de l'Association pour la Démocratie et les Droits Humains à Djibouti (ADDHD) et des patriotes de la diaspora en soutien de la société civile djiboutienne, ce vendredi 27 mai 2016 (de 15h à 17h) devait se tenir une manifestation à caractère revendicatif sur la voie publique (Place Tattegrain, à 120 mètres du domicile "mal acquis" du despote Guelleh) afin de dénoncer : le massacre perpétré le 18/12/1991 contre la communauté Afar du quartier d'Arhiba (Djibouti-ville), dont le bilan s’élève à plus de 59 morts, exécutés par les forces armées djiboutiennes ; le massacre perpétré ce 21 décembre 2015 à Bulduqho (Balbala), dont le bilan provisoire s’élève à 27 morts + 39 disparus (selon la FIDH) et des centaines de blessés ; les tentatives d’assassinat des leaders de l'opposition par les forces de sécurités et milices à la solde de la dictature ; les actes de torture ; le viol des femmes Afar (dans le nord du pays) et l'impunité comme arme de guerre ; le blocus alimentaire, économique et sanitaire mis en place depuis 20 ans par les autorités dans les régions d'Obock, de Tadjourah et du sud ouest ; la traite des êtres humains, notamment des migrants en transit vers l'Europe ou le Moyen-Orient ; les arrestations des dirigeants, militants de l’opposition et du secretaire-general de l’USN, Abdourahman Mohamed Guelleh ; la détention illégale de prisonniers politiques dont : Mohamed Ahmed Edou (dit JABHA), le plus ancien prisonnier politique, actuellement détenu sans jugement dans les geôles djiboutiennes depuis mai 2010 ; la pratique illégale de la déchéance de la nationalité Djiboutienne utilisée comme arme par le régime à l’encontre des membres de l’opposition (Exemple : Mohamed Daher Robleh, réfugié en Turquie) ; le non-respect de l’accord-cadre du 30 décembre 2014 par le fait du pouvoir dictatorial ; la répression dont font l’objet les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme dans le pays ; l’état d’urgence mis en place le 25 novembre 2015 pour restreindre les libertés individuelles, réprimer les militants de l’opposition, les défenseurs des droits de l’Homme, les syndicalistes et les journalistes ; la campagne de répression qui s’abatue sur les militants, cadres de l'opposition ainsi que sur toute personne ayant une opinion politique distincte. Or dans l'arrêté mentionné en supra (voir image), la préfecture de police de Paris interdit purement et simplement cette manifestation pacifique, non pas par crainte de débordements mais plutôt pour ne pas froisser leur belliqueux vassal. Conformément au décret loi du 23/10/1935, pour pouvoir exercer son droit de manifester, il faut faire une "déclaration" préalable auprès du préfet de département ou auprès du sous-préfet en ce qui concerne les communes où une police d’Etat est instituée. L’article 431-1 du Code pénal français dispose que « le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations au sens du présent code, l’exercice d’une des libertés vidées à l’alinéa précédent est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende ». Ainsi, le droit de manifester dans la légalité (tant qu'il n'y pas eu de violation de domicile), est un droit reconnu et encadré par le Code pénal. Les organisateurs de cette manifestation ou tout citoyen djiboutien se réservent donc le droit d'intenter toute action en pénal à l'encontre de Michel Cadot, l'actuel préfet de police de Paris. Par ailleurs, sous couvert de stabilité et d'intérêt suprême, la France doit cesser son hypocrite diplomatie de soutien au régime liberticide et criminel de Guelleh, cesser tout accueil de celui-ci sur son sol. Elle devrait plutôt contribuer, participer à la lutte du peuple djiboutien pour sa libération, pour son progrès social et à promouvoir les règles d'une démocratie durable, ainsi que les principes de l’équité politique en république de Djibouti. par le Code p



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