Politique
The Associated Press - 24/09/08 à 17:57:33 - 683 mots
Présidence du Sénat: Larcher bat Raffarin
Une victoire sans appel. Gérard Larcher a remporté mercredi dès le premier tour la primaire au sein du groupe UMP pour la présidence du Sénat, avec une confortable avance de 22 voix sur Jean-Pierre Raffarin.
L'ancien ministre du Travail sera le candidat de l'UMP lors de l'élection du successeur de Christian Poncelet le 1er octobre. Compte tenu de la majorité de droite à la Haute Assemblée, M. Larcher, 59 ans, est quasiment assuré d'être élu pour trois ans au "plateau" et de devenir le deuxième personnage de l'Etat. Président du Sénat depuis 1998, M. Poncelet, 80 ans, a annoncé mardi qu'il ne se représentait pas.
On s'attendait à une bataille serrée entre les deux principaux candidats lors de cette primaire retransmise en direct pour la première fois par la chaîne Public-Sénat. Contre toute attente, Gérard Larcher l'a emporté dès le premier tour avec 78 voix, devançant largement Jean-Pierre Raffarin (56 voix) et le troisième homme Philippe Marini (17). Il y a eu un bulletin nul sur les 152 votants.
Dans son discours de remerciement, M. Larcher, 59 ans, s'est engagé à travailler à la rénovation du Sénat. "Je veux être digne de la confiance qui m'a été donnée", a-t-il lancé. Visiblement ému, il a promis d'être "le président de tous les sénateurs" et de travailler "en équipe" avec MM. Raffarin et Marini.
Jean-Pierre Raffarin, au bord des larmes après ce sévère échec personnel, a quitté rapidement la salle en essayant de faire bonne figure: "c'était une belle finale et bravo au vainqueur".
Avant le vote, le vice-président de l'UMP a promis de respecter le résultat et de soutenir le vainqueur. "Je n'ai pas participé avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy à la création de l'UMP pour fragiliser la famille que j'ai contribué à construire", a dit M. Raffarin, à qui des rumeurs prêtaient l'intention de créer un groupe dissident en cas de défaite.
Pour le sénateur de la Vienne, qui lorgnait sur le "plateau" depuis son départ de Matignon en 2005, la défaite est cinglante. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a probablement payé le fait de s'être prévalu pendant la campagne du soutien de Nicolas Sarkozy. Cet argument est mal passé parmi des sénateurs jaloux de leur indépendance par rapport à l'exécutif.
"Larcher a fait une campagne exclusivement centrée sur le Sénat et les sénateurs. C'est probablement ça qui lui a donné l'avantage", analysait après le vote Josselin de Rohan, ancien président du groupe UMP au Sénat.
Le sénateur des Yvelines a été le plus applaudi lorsqu'il a présenté son projet aux 152 sénateurs UMP réunis salle Clemenceau. Alors que les élections de dimanche dernier ont été marquées par une poussée de la gauche, qui a gagné 23 sièges supplémentaires, M. Larcher s'est engagé à faire un "enjeu essentiel de son mandat" de l'échéance de 2011, où le Sénat pourrait basculer à gauche pour la première fois de son histoire. Il a juré de "s'occuper personnellement" de la réélection de ses collègues.
Gérard Larcher a promis de rénover le Sénat, "vilipendé si injustement", en le rendant "plus visible" tout en conservant sa "spécificité" de chambre représentant les territoires. Parmi ses priorités, il s'est engagé à "anticiper les grands débats du pays, notamment celui sur la bioéthique qui s'annonce pour la fin 2009". A l'égard du gouvernement, il a prôné une "loyauté politique sans tomber dans l'inconditionnalité".
Alors que Jean-Pierre Raffarin a mis en avant son expérience d'ancien Premier ministre en matière internationale, Gérard Larcher n'a parlé que son "amour" du Sénat.
Ce discours est allé droit au coeur des derniers hésitants. "J'ai senti dans ses propos beaucoup plus de proximité par rapport aux sénateurs. C'est sans doute pour cela qu'il y a pu y avoir des changements au dernier moment", a confié Jacqueline Panis, sénatrice de Meurthe-et-Moselle depuis 2007. AP
The Associated Press - 24/09/08 à 17:57:33 - 683 mots
Présidence du Sénat: Larcher bat Raffarin
Une victoire sans appel. Gérard Larcher a remporté mercredi dès le premier tour la primaire au sein du groupe UMP pour la présidence du Sénat, avec une confortable avance de 22 voix sur Jean-Pierre Raffarin.
L'ancien ministre du Travail sera le candidat de l'UMP lors de l'élection du successeur de Christian Poncelet le 1er octobre. Compte tenu de la majorité de droite à la Haute Assemblée, M. Larcher, 59 ans, est quasiment assuré d'être élu pour trois ans au "plateau" et de devenir le deuxième personnage de l'Etat. Président du Sénat depuis 1998, M. Poncelet, 80 ans, a annoncé mardi qu'il ne se représentait pas.
On s'attendait à une bataille serrée entre les deux principaux candidats lors de cette primaire retransmise en direct pour la première fois par la chaîne Public-Sénat. Contre toute attente, Gérard Larcher l'a emporté dès le premier tour avec 78 voix, devançant largement Jean-Pierre Raffarin (56 voix) et le troisième homme Philippe Marini (17). Il y a eu un bulletin nul sur les 152 votants.
Dans son discours de remerciement, M. Larcher, 59 ans, s'est engagé à travailler à la rénovation du Sénat. "Je veux être digne de la confiance qui m'a été donnée", a-t-il lancé. Visiblement ému, il a promis d'être "le président de tous les sénateurs" et de travailler "en équipe" avec MM. Raffarin et Marini.
Jean-Pierre Raffarin, au bord des larmes après ce sévère échec personnel, a quitté rapidement la salle en essayant de faire bonne figure: "c'était une belle finale et bravo au vainqueur".
Avant le vote, le vice-président de l'UMP a promis de respecter le résultat et de soutenir le vainqueur. "Je n'ai pas participé avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy à la création de l'UMP pour fragiliser la famille que j'ai contribué à construire", a dit M. Raffarin, à qui des rumeurs prêtaient l'intention de créer un groupe dissident en cas de défaite.
Pour le sénateur de la Vienne, qui lorgnait sur le "plateau" depuis son départ de Matignon en 2005, la défaite est cinglante. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a probablement payé le fait de s'être prévalu pendant la campagne du soutien de Nicolas Sarkozy. Cet argument est mal passé parmi des sénateurs jaloux de leur indépendance par rapport à l'exécutif.
"Larcher a fait une campagne exclusivement centrée sur le Sénat et les sénateurs. C'est probablement ça qui lui a donné l'avantage", analysait après le vote Josselin de Rohan, ancien président du groupe UMP au Sénat.
Le sénateur des Yvelines a été le plus applaudi lorsqu'il a présenté son projet aux 152 sénateurs UMP réunis salle Clemenceau. Alors que les élections de dimanche dernier ont été marquées par une poussée de la gauche, qui a gagné 23 sièges supplémentaires, M. Larcher s'est engagé à faire un "enjeu essentiel de son mandat" de l'échéance de 2011, où le Sénat pourrait basculer à gauche pour la première fois de son histoire. Il a juré de "s'occuper personnellement" de la réélection de ses collègues.
Gérard Larcher a promis de rénover le Sénat, "vilipendé si injustement", en le rendant "plus visible" tout en conservant sa "spécificité" de chambre représentant les territoires. Parmi ses priorités, il s'est engagé à "anticiper les grands débats du pays, notamment celui sur la bioéthique qui s'annonce pour la fin 2009". A l'égard du gouvernement, il a prôné une "loyauté politique sans tomber dans l'inconditionnalité".
Alors que Jean-Pierre Raffarin a mis en avant son expérience d'ancien Premier ministre en matière internationale, Gérard Larcher n'a parlé que son "amour" du Sénat.
Ce discours est allé droit au coeur des derniers hésitants. "J'ai senti dans ses propos beaucoup plus de proximité par rapport aux sénateurs. C'est sans doute pour cela qu'il y a pu y avoir des changements au dernier moment", a confié Jacqueline Panis, sénatrice de Meurthe-et-Moselle depuis 2007. AP