Après le père, le fils. Un peu plus de deux mois après la disparition du Président Lansana Conté, c’est au tour de son fils Ousmane, de trépasser alors qu’il croupissait en prison depuis moins d’une semaine, après son arrestation dans le cadre de la chasse aux narcotrafiquants.En Guinée, chaque jour avec son lot de nouvelles. Et c’est l’histoire qui, par certains côtés, subit une accélération plus ou moins inquiétante selon le plan de lecture où on l’appréhende.
Selon nos informations, Ousmane Conté, fils aîné de l’ancien président de la République, est mort, en fin de semaine, dans sa cellule de la prison située à l’intérieur du camp Alpha Yaya Diallo de Conakry. A l’heure où nous livrons cette nouvelle encore gardée ultra secrète par les autorités guinéennes, le mystère restait entier autour de cette disparition aussi inattendue que brutale. En effet, le fils Conté avait été appréhendé il y a juste une semaine, dans la nuit de lundi à mardi dernier, dans le cadre de la vaste campagne d’enquête lancée par la junte contre les acteurs du trafic de drogue dure.
A défaut de pointer un doigt accusateur sur un groupe identifiable dans la grande camarilla locale qui tire profit de ce trafic, trois hypothèses s’imposent de force auprès des rares observateurs au courant de la mort de Ousmane Conté. Celle qui privilégie la thèse de l’empoisonnement au travers des repas acheminés chez le prisonnier depuis l’extérieur. L’autre hypothèse, plus simple, voudrait, elle que Conté soit la victime de responsables militaires liés au «système», ayant la haute main sur la drogue. Une double tentative d’explication qui n’exclue pas pour autant que cette mort soit la conséquence de son état de santé, considéré comme mauvais.
Après son arrestation, Ousmane Conté avait fait des aveux complets sur sa responsabilité, devant la télévision guinéenne, dans un système de confrontations directes entre accusés et accusateurs. C’est dans ce cadre que la veuve du Général président décédé en décembre 2008, Henriette Conté, a été mise en cause par son jeune frère, Saturnin Bangoura, comme un pôle du trafic de drogue.
Jeudi dernier, devant la Rtg, il était apparu sous perfusion, au journal de 22 heures. Il avait reconnu clairement sa participation dans le trafic de drogue, tout en refusant d’être le grand parrain du système. Par la suite, son médecin personnel avait indiqué que son état de santé était incompatible avec un séjour en prison. Ce que les autorités militaires n’avaient pas entendu. Interrogé sur l’origine du mal dont souffrait son client, il s’était appuyé sur le principe du secret médical pour ne rien dire.
Par ailleurs, la vague d’arrestations entamée depuis quelques semaines à l’intérieur même de la junte se poursuit sans discontinuer. Après celle opérée, mercredi dernier, contre le commandant Cheikh Tidiane Camara, d’autres ont eu lieu ce week-end à Conakry. Le ministre des Postes, Télécoms et des Nouvelles technologies, le lieutenant-colonel Mathurin Bangoura, Mamadou «Mboh» Keïta, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, tous deux membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) ont été, à leur tour, mis aux arrêts.
De même que Sékouba Mouhamed Bangoura, ancien Directeur national de la police routière, Bakary Thamit Mara, Directeur général de l’Office de lutte anti-drogue, et Victor Traoré, Chef de la Brigade de répression du grand banditisme. Un haut magistrat figure également dans cette fournée, il s’agit du juge William Fernandez, Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Nafanco. Mamadou «Mboh» Keïta, pour rappel, occupait le même poste de l’Intérieur et de la Sécurité sous le gouvernement alors dirigé par l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté.
© Le Quotidien
Selon nos informations, Ousmane Conté, fils aîné de l’ancien président de la République, est mort, en fin de semaine, dans sa cellule de la prison située à l’intérieur du camp Alpha Yaya Diallo de Conakry. A l’heure où nous livrons cette nouvelle encore gardée ultra secrète par les autorités guinéennes, le mystère restait entier autour de cette disparition aussi inattendue que brutale. En effet, le fils Conté avait été appréhendé il y a juste une semaine, dans la nuit de lundi à mardi dernier, dans le cadre de la vaste campagne d’enquête lancée par la junte contre les acteurs du trafic de drogue dure.
A défaut de pointer un doigt accusateur sur un groupe identifiable dans la grande camarilla locale qui tire profit de ce trafic, trois hypothèses s’imposent de force auprès des rares observateurs au courant de la mort de Ousmane Conté. Celle qui privilégie la thèse de l’empoisonnement au travers des repas acheminés chez le prisonnier depuis l’extérieur. L’autre hypothèse, plus simple, voudrait, elle que Conté soit la victime de responsables militaires liés au «système», ayant la haute main sur la drogue. Une double tentative d’explication qui n’exclue pas pour autant que cette mort soit la conséquence de son état de santé, considéré comme mauvais.
Après son arrestation, Ousmane Conté avait fait des aveux complets sur sa responsabilité, devant la télévision guinéenne, dans un système de confrontations directes entre accusés et accusateurs. C’est dans ce cadre que la veuve du Général président décédé en décembre 2008, Henriette Conté, a été mise en cause par son jeune frère, Saturnin Bangoura, comme un pôle du trafic de drogue.
Jeudi dernier, devant la Rtg, il était apparu sous perfusion, au journal de 22 heures. Il avait reconnu clairement sa participation dans le trafic de drogue, tout en refusant d’être le grand parrain du système. Par la suite, son médecin personnel avait indiqué que son état de santé était incompatible avec un séjour en prison. Ce que les autorités militaires n’avaient pas entendu. Interrogé sur l’origine du mal dont souffrait son client, il s’était appuyé sur le principe du secret médical pour ne rien dire.
Par ailleurs, la vague d’arrestations entamée depuis quelques semaines à l’intérieur même de la junte se poursuit sans discontinuer. Après celle opérée, mercredi dernier, contre le commandant Cheikh Tidiane Camara, d’autres ont eu lieu ce week-end à Conakry. Le ministre des Postes, Télécoms et des Nouvelles technologies, le lieutenant-colonel Mathurin Bangoura, Mamadou «Mboh» Keïta, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, tous deux membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) ont été, à leur tour, mis aux arrêts.
De même que Sékouba Mouhamed Bangoura, ancien Directeur national de la police routière, Bakary Thamit Mara, Directeur général de l’Office de lutte anti-drogue, et Victor Traoré, Chef de la Brigade de répression du grand banditisme. Un haut magistrat figure également dans cette fournée, il s’agit du juge William Fernandez, Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Nafanco. Mamadou «Mboh» Keïta, pour rappel, occupait le même poste de l’Intérieur et de la Sécurité sous le gouvernement alors dirigé par l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté.
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