HILLA, Irak (AFP) — Une kamikaze a fait détonner sa bombe vendredi au milieu de femmes et d'enfants se rendant à pied en pèlerinage vers la ville sainte chiite de Kerbala, dans un attentat rappelant les violences confessionnelles ayant ensanglanté l'Irak de ces dernières années.
Un responsable du ministère de l'Intérieur a indiqué à l'AFP que 32 personnes avaient été tuées, en majorité des femmes et des enfants, et 65 autres blessées alors que les victimes se restauraient près d'une des tentes dressées le long des 110 km qui relient Bagdad à Kerbala.
Selon un capitaine de police de la province de Babylone, située entre Bagdad et Kerbala, Mohammed al-Awadi, l'attentat a eu lieu vers midi à Iskandariyah, à 40 km au sud de Bagdad.
La kamikaze s'est approchée d'un groupe de femmes puis a fait détonner sa ceinture d'explosifs qu'elle dissimulait sous son abbaya (robe noire traditionnelle).
Le journaliste de l'AFP à Hilla a vu des dizaines d'ambulances se diriger vers l'hôpital général de la ville. Un médecin a indiqué à l'AFP avoir reçu jusqu'à présent "25 blessés, en majorité des femmes et des enfants, sérieusement atteints à la tête et au ventre".
La manière d'opérer dans cette attaque fait penser à celle d'Al-Qaïda ou des groupes jihadistes qui proclament leur haine des chiites, considérés comme des "apostats" et des "suppôts de l'occupation américaine".
L'attentat s'est produit dans ce qui avait été baptisé le "triangle de la mort" après l'invasion de 2003 car les insurgés sunnites contrôlant cette région agricole au sud de Bagdad y tuaient des chiites qui traversaient cette zone pour gagner les deux villes saintes de Kerbala et de Najaf.
Chaque année, des pèlerins se rendent à pied à Kerbala pour fêter le quarantième jour après l'Achoura, commémorant le martyre en 680 de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de l'imam Ali. Cette commémoration aura lieu lundi.
Il s'agit du quatrième attentat contre des pèlerins chiites en une semaine. Jeudi, au moins huit pèlerins avaient été tués et 56 blessés dans un attentat près du mausolée chiite de l'imam Hussein à Kerbala.
Le gouverneur de la province de Kerbala, Akil al-Khazali, a indiqué vendredi à la presse que cinq millions de pèlerins étaient déjà arrivés à Kerbala, dont 110.000 venant des pays arabes, d'Iran et d'autres pays.
Il y a juste un an, à l'occasion du même pèlerinage et dans la même localité, un kamikaze avait tué 43 personnes et blessé plus de 60 autres.
Le 21 janvier dernier, la police avait arrêté une femme de 51 ans qui avait avoué avoir recruté 80 femmes pour commettre des attentats suicide dans la province de Diyala (est), dont 28 étaient passées à l'acte.
Par ailleurs, vendredi, un général et son fils ont été retrouvés morts dans leur appartement à Ghazaliyah, un quartier à majorité sunnite de Bagdad, selon les ministères de l'Intérieur et de la Défense.
AFP
Un responsable du ministère de l'Intérieur a indiqué à l'AFP que 32 personnes avaient été tuées, en majorité des femmes et des enfants, et 65 autres blessées alors que les victimes se restauraient près d'une des tentes dressées le long des 110 km qui relient Bagdad à Kerbala.
Selon un capitaine de police de la province de Babylone, située entre Bagdad et Kerbala, Mohammed al-Awadi, l'attentat a eu lieu vers midi à Iskandariyah, à 40 km au sud de Bagdad.
La kamikaze s'est approchée d'un groupe de femmes puis a fait détonner sa ceinture d'explosifs qu'elle dissimulait sous son abbaya (robe noire traditionnelle).
Le journaliste de l'AFP à Hilla a vu des dizaines d'ambulances se diriger vers l'hôpital général de la ville. Un médecin a indiqué à l'AFP avoir reçu jusqu'à présent "25 blessés, en majorité des femmes et des enfants, sérieusement atteints à la tête et au ventre".
La manière d'opérer dans cette attaque fait penser à celle d'Al-Qaïda ou des groupes jihadistes qui proclament leur haine des chiites, considérés comme des "apostats" et des "suppôts de l'occupation américaine".
L'attentat s'est produit dans ce qui avait été baptisé le "triangle de la mort" après l'invasion de 2003 car les insurgés sunnites contrôlant cette région agricole au sud de Bagdad y tuaient des chiites qui traversaient cette zone pour gagner les deux villes saintes de Kerbala et de Najaf.
Chaque année, des pèlerins se rendent à pied à Kerbala pour fêter le quarantième jour après l'Achoura, commémorant le martyre en 680 de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de l'imam Ali. Cette commémoration aura lieu lundi.
Il s'agit du quatrième attentat contre des pèlerins chiites en une semaine. Jeudi, au moins huit pèlerins avaient été tués et 56 blessés dans un attentat près du mausolée chiite de l'imam Hussein à Kerbala.
Le gouverneur de la province de Kerbala, Akil al-Khazali, a indiqué vendredi à la presse que cinq millions de pèlerins étaient déjà arrivés à Kerbala, dont 110.000 venant des pays arabes, d'Iran et d'autres pays.
Il y a juste un an, à l'occasion du même pèlerinage et dans la même localité, un kamikaze avait tué 43 personnes et blessé plus de 60 autres.
Le 21 janvier dernier, la police avait arrêté une femme de 51 ans qui avait avoué avoir recruté 80 femmes pour commettre des attentats suicide dans la province de Diyala (est), dont 28 étaient passées à l'acte.
Par ailleurs, vendredi, un général et son fils ont été retrouvés morts dans leur appartement à Ghazaliyah, un quartier à majorité sunnite de Bagdad, selon les ministères de l'Intérieur et de la Défense.
AFP