Dans un entretien exclusif enregistré mardi soir et diffusé mercredi matin par LCI, Mouammar Kadhafi a accusé les Occidentaux, notamment la France, de mener "un complot colonialiste" contre son pays.
Libye : les pro-Kadhafi reprennent Ras Lanouf
Publié le 10 mars 2011
La ville pétrolière de Ras Lanouf, bastion rebelle le plus avancé dans l'Est, a été "purgée" des insurgés. Les forces pro-Kadhafi se dirigeraient maintenant vers Benghazi, fief de l'insurrection.
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Les pro-Kadhafi aux portes de Ras Lanouf
Publié le 10 mars 2011
Les forces fidèles au général Kadhafi semblaient gagner la bataille de Ras Lanouf, ce bastion rebelle le plus avancé sur le front de l'Est.
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Sarkozy va proposer à l'UE des frappes ciblées en Libye
Publié le 10 mars 2011
A l'issue d'une réunion entre Nicolas Sarkozy et deux émissaires opposants au régime de Kadhafi, l'Elysée a confirmé que la France avait "reconnu le conseil national transitoire comme représentant légitime du peuple libyen". Selon une source proche du dossier, le chef de l'Etat proposerait à l'UE de frapper "des points d'où partent les opérations les plus meurtrières" de l'aviation de Kadhafi.
Egalement interrogé sur le fait de savoir s'il envisageait des "mesures de représailles" contre la France, le dirigeant libyen s'est borné à lancer un laconique "on verra", tout en se disant confiant sur de futures "visites" en Europe une fois que "tout cela sera terminé".
Rhétorique habituelle
Dans cette interview réalisée de manière rocambolesque (voir : "Les coulisses de l'interview exclusive de Kadhafi"), Mouammar Kadhafi affirme notamment qu'il pourrait prendre contact avec celui qu'il considère comme "l'ennemi commun" de la Libye et des Occidentaux, à savoir Oussama Ben Laden, pour se venger des pressions.
Le dirigeant libyen explique en effet depuis le début de la révolte que celle-ci est organisée en sous-main par Al-Qaïda. Il l'a redit à plusieurs reprises dans l'entretien, avant d'ajouter, sous forme de menace, qu'il pourrait changer de stratégie et s'allier avec la mouvance terroriste.
Regardez ci-dessous l'intégralité de l'interview réalisée par les équipes de LCI.
La ville pétrolière de Ras Lanouf, bastion rebelle le plus avancé dans l'Est, a été "purgée" des insurgés, selon la télévision d'Etat. "Les drapeaux verts ont été hissés sur toutes les institutions" de la cité, a annoncé la télévision dans un bandeau. Poursuivant sa contre-offensive pour reconquérir les villes de l'Est, les forces fidèles au régime forçaient à coups de raids aériens et d'attaques à la roquette les insurgés à fuir cette ville pétrolière stratégique située à 650 km de la capitale Tripoli. Le bombardement a visé progressivement des positions à l'ouest de la ville, puis ses environs, avant qu'une pluie de roquettes ne soit déversée sur le centre de Ras Lanouf. Au moins quatre personnes auraient été tuées et 35 blessées jeudi, selon l'hôpital de la ville.
Les forces pro-Kadhafi se dirigent vers Benghazi
"Les forces libyennes se dirigent vers Benghazi", deuxième ville du pays et fief de l'insurrection, a déclaré la télévision d'Etat jeudi.
Kadhafi dispose de "milliards" de dollars pour combattre l'insurrection
Mouammar Kadhafi dispose de "dizaines de milliards" de dollars en liquide cachés à Tripoli, ce qui lui permet de combattre l'insurrection en dépit du gel international des avoirs libyens, affirme jeudi le New York Times. Citant des responsables américains et étrangers du renseignement, le quotidien affirme que l'argent de Kadhafi, sous forme de dollars, dinars libyens et peut-être d'autres devises, est stocké à la Banque centrale libyenne et dans d'autres banques de Tripoli et des environs.
410.000 dollars pour la tête du chef de l'opposition
Au 23e jour d'une insurrection sans précédent, le régime de Kadhafi a promis une récompense de 410.000 dollars à toute personne livrant Moustapha Abdeljalil, ex-ministre de la Justice devenu chef du Conseil national formé par l'opposition libyenne le 27 février pour préparer la transition.
Le chef de l'opposition demande l'intervention internationale
Visé par Kadhafi, le chef de l'opposition libyenne appelle à l'aide la communauté internationale dans un entretien à la presse allemande jeudi affirmant que dans le cas contraire "Kadhafi anéantira notre (son) pays". "Cela lui est égal si les gens meurent", affirme le dirigeant du Conseil national de transition (CNT). L'ancien ministre libyen de la Justice réaffirme également son espoir de voir instaurée une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher le pouvoir de bombarder la population, malgré les réticences exprimées par le chef de la diplomatie européenne. Mardi, dans un discours devant des députés européens, un des représentants du CNT, Mahmoud Jebril, avait demandé aux Européens une aide militaire, économique, humanitaire et médicale. Il avait également dit attendre de l'Union européenne qu'elle reconnaisse "le plus tôt possible" l'opposition libyenne comme seule autorité légitime.
Course aux émissaires
Kadhafi a dépêché au Caire un membre de son cercle rapproché, tandis qu'un autre envoyé a rencontré le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado, à la veille d'une réunion à Bruxelles des ministres européens des Affaires étrangères consacrée à la Libye. A l'issue d'une réunion entre Nicolas Sarkozy et deux émissaires opposants au régime de Kadhafi, l'Elysée a confirmé jeudi que la France avait "reconnu le conseil national transitoire comme représentant légitime du peuple libyen". Selon une source proche du dossier, le chef de l'Etat proposerait à l'UE de frapper "des points d'où partent les opérations les plus meurtrières" de l'aviation de Kadhafi.
Clinton rencontrera l'opposition libyenne lors de son voyage au Moyen-Orient
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé jeudi qu'elle allait rencontrer l'opposition libyenne lors de son voyage en Egypte et en Tunisie la semaine prochaine. "Je vais rencontrer certains de ces opposants à la fois aux Etats-Unis et lors de mon voyage la semaine prochaine, afin de discuter de ce que les Etats-Unis et d'autres peuvent faire", a-t-elle ajouté devant des élus du Congrès américain. Peu de temps avant, la chef de la diplomatie américaine avait annoncé qu'elle se rendrait en Egypte et en Tunisie la semaine prochaine, son premier voyage dans ces pays depuis que leurs dirigeants ont été poussés par la rue à quitter le pouvoir. Alwihda/ Agences