FANAF 2016 – 40ème ASSEMBLEE GENERALE
"L’Afrique émergente a besoin d’un secteur de l’assurance fort et d’un environnement de confiance pour renforcer sa capacité d’influence"
La 40ème Assemblée Générale de la FANAF, a été officiellement ouverte ce 15 février 2016, à Abidjan, par Son excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre de Côte d’Ivoire ; sous la présidence de séance de Monsieur Adama KONE, Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l’Economie et des Finances, et aux côtés de Monsieur Jean Kacou DIAGOU, Président du Groupe NSIA et du patronat ivoirien.
Intervenant lors de la conférence inaugurale, Monsieur Victor G. NDIAYE PDG de Performances Group a commencé son propos en rendant hommage à la Côte-d’Ivoire, qu’il voit comme l’illustration concrète et visible de la manière dont un pays bifurque vers la trajectoire de l’émergence. Il a réaffirmé son engagement dans le combat pour l’émergence de l’Afrique ; mais aussi et surtout, invité les acteurs africains à œuvrer pour faire du secteur africain de l’assurance, un levier fort de l’émergence du continent.
Devant les autorités publiques ivoiriennes et les délégués des sociétés d’assurance venus de nombreux pays, M. Victor G. Ndiaye a d’abord expliqué pourquoi l’assurance était aujourd’hui, un des principaux maillons manquants du financement de l’émergence en Afrique, malgré les importants progrès accomplis. Pour lui, la trajectoire de l’émergence entraîne d’énormes besoins d’investissements que les ressources classiques ne suffisent plus à financer, qu’il s’agisse des investissements publics ou de la dette internationale.
D’après M. Victor G. Ndiaye, un bon tiers du financement de l’émergence devra venir des marchés financiers locaux et régionaux, en monnaie locale, ce qui suppose la mobilisation d’une forte épargne locale à long terme. Ce que l’assurance africaine n’arrive pas encore à faire car elle ne collecte hors Afrique du Sud que 7% de cette épargne, contre 44% en Amérique du Nord (jusqu’à 2/3 si l’on ajoute les fonds de pension), 35% en Europe, 18% en Asie, et 15% en Amérique Latine. Les compagnies d’assurance africaines investissent 80% de ces ressources dans des actifs à court terme, des titres d’Etats et projets immobiliers, laissant peu de place pour les investissements productifs à long terme, c’est à dire les projets les plus structurants pour l’émergence.
L’Afrique émergente a également besoin d’un secteur de l’assurance fort car, selon M. Victor G. Ndiaye, l’émergence requiert un environnement de confiance. Un environnement qui favorise la prise de risque et l’inclusion de tous les acteurs économiques, y compris les acteurs ruraux ou informels. Un environnement dans lequel l’assurance et donc la protection des personnes, des biens et des activités des entreprises est la règle, et non l’exception, comme c’est le cas aujourd’hui en Afrique hors Afrique du Sud, où les primes d’assurances totales n’atteignent pas 1% du PIB, contre 6,3% en moyenne au niveau mondial.
Pour évoluer vers un secteur africain de l’assurance fort contribuant pleinement à la dynamique de l’émergence, M. Victor G. Ndiaye a proposé trois axes :
1. des offres d’assurance répondant véritablement aux besoins des populations. Dans ce domaine, les technologies numériques permettent de vraies innovations, à l’exemple de cette société kenyane qui a mis à la disposition des éleveurs un système d’assurance du bétail en cas de sécheresse en s’appuyant sur les données satellites pour évaluer les sinistres.
2. la formation non seulement d’actuaires mais de financiers au sens large ayant une bonne maitrise de toutes les exigences du métier moderne d’assureur.
3. et la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire réellement adapté, avec une souplesse accrue dans la gestion des actifs, une capitalisation plus forte des sociétés pour favoriser l’émergence de grands champions régionaux, et un soutien plus fort des Etats pour élargir par la réglementation le champ d’activité et les domaines d’intervention de l’assurance.
Pour favoriser ce tournant, M. Victor G. Ndiaye a encouragé le secteur de l’assurance africaine à prendre les devants et à anticiper ces mutations. Au niveau individuel, dans le cadre des stratégies de développement et de transformation organisationnelle des sociétés d’assurance, notamment les plus petites qui doivent impérativement changer d’échelle pour survivre. Au niveau collectif, avec une FANAF, forte de ses 40 ans et de son large réseau, et qui doit renforcer sa capacité d’influence et désormais peser plus sur l’avenir du secteur.
Intervenant lors de la conférence inaugurale, Monsieur Victor G. NDIAYE PDG de Performances Group a commencé son propos en rendant hommage à la Côte-d’Ivoire, qu’il voit comme l’illustration concrète et visible de la manière dont un pays bifurque vers la trajectoire de l’émergence. Il a réaffirmé son engagement dans le combat pour l’émergence de l’Afrique ; mais aussi et surtout, invité les acteurs africains à œuvrer pour faire du secteur africain de l’assurance, un levier fort de l’émergence du continent.
Devant les autorités publiques ivoiriennes et les délégués des sociétés d’assurance venus de nombreux pays, M. Victor G. Ndiaye a d’abord expliqué pourquoi l’assurance était aujourd’hui, un des principaux maillons manquants du financement de l’émergence en Afrique, malgré les importants progrès accomplis. Pour lui, la trajectoire de l’émergence entraîne d’énormes besoins d’investissements que les ressources classiques ne suffisent plus à financer, qu’il s’agisse des investissements publics ou de la dette internationale.
D’après M. Victor G. Ndiaye, un bon tiers du financement de l’émergence devra venir des marchés financiers locaux et régionaux, en monnaie locale, ce qui suppose la mobilisation d’une forte épargne locale à long terme. Ce que l’assurance africaine n’arrive pas encore à faire car elle ne collecte hors Afrique du Sud que 7% de cette épargne, contre 44% en Amérique du Nord (jusqu’à 2/3 si l’on ajoute les fonds de pension), 35% en Europe, 18% en Asie, et 15% en Amérique Latine. Les compagnies d’assurance africaines investissent 80% de ces ressources dans des actifs à court terme, des titres d’Etats et projets immobiliers, laissant peu de place pour les investissements productifs à long terme, c’est à dire les projets les plus structurants pour l’émergence.
L’Afrique émergente a également besoin d’un secteur de l’assurance fort car, selon M. Victor G. Ndiaye, l’émergence requiert un environnement de confiance. Un environnement qui favorise la prise de risque et l’inclusion de tous les acteurs économiques, y compris les acteurs ruraux ou informels. Un environnement dans lequel l’assurance et donc la protection des personnes, des biens et des activités des entreprises est la règle, et non l’exception, comme c’est le cas aujourd’hui en Afrique hors Afrique du Sud, où les primes d’assurances totales n’atteignent pas 1% du PIB, contre 6,3% en moyenne au niveau mondial.
Pour évoluer vers un secteur africain de l’assurance fort contribuant pleinement à la dynamique de l’émergence, M. Victor G. Ndiaye a proposé trois axes :
1. des offres d’assurance répondant véritablement aux besoins des populations. Dans ce domaine, les technologies numériques permettent de vraies innovations, à l’exemple de cette société kenyane qui a mis à la disposition des éleveurs un système d’assurance du bétail en cas de sécheresse en s’appuyant sur les données satellites pour évaluer les sinistres.
2. la formation non seulement d’actuaires mais de financiers au sens large ayant une bonne maitrise de toutes les exigences du métier moderne d’assureur.
3. et la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire réellement adapté, avec une souplesse accrue dans la gestion des actifs, une capitalisation plus forte des sociétés pour favoriser l’émergence de grands champions régionaux, et un soutien plus fort des Etats pour élargir par la réglementation le champ d’activité et les domaines d’intervention de l’assurance.
Pour favoriser ce tournant, M. Victor G. Ndiaye a encouragé le secteur de l’assurance africaine à prendre les devants et à anticiper ces mutations. Au niveau individuel, dans le cadre des stratégies de développement et de transformation organisationnelle des sociétés d’assurance, notamment les plus petites qui doivent impérativement changer d’échelle pour survivre. Au niveau collectif, avec une FANAF, forte de ses 40 ans et de son large réseau, et qui doit renforcer sa capacité d’influence et désormais peser plus sur l’avenir du secteur.