L’armée et le ministre de l’intérieur à couteaux tirés à Djibouti
Divergence sur la manière de maintenir le blocus au nord et au sud ouest du pays
La loi d’omerta qui prévalait jusqu’à présent sur les activités délictueuses des forces de l’ordre a volé en éclat ces dernières semaines. Selon des informations révélées par la Lettre de l’Océan Indien (LOI) du 15 juillet 2016 n°2016, l’armée de Tadjourah a dénoncé le ministre de l’intérieur Mr Hassan Omar, l’accusant d’être responsable de l’attaque le 24 juin de véhicule appartenant à l’orphelinat d’Obock de l’ONG Koweitienne Al Rahma, survenu à Douloul (18 Km de la 2ème ville du pays Tadjourah). Lequel ministre de l’intérieur s’est fendu d’un communiqué le lendemain de l’attaque (La Nation du 26 juin 2016), dans lequel il condamne cette action lâche qu’il impute aux mercenaires (ce terme désigne habituellement les rebelles). Le FRUD, pour sa part a réfuté catégoriquement cette accusation.
Cette affaire a envenimé des relations déjà tendues entre l’armée de Tadjoura et le ministre de l’intérieur qui dispose des éléments en civil dans cette région où il a été pendant longtemps le préfet et surtout d’un budget conséquent qu’il partage avec le chef de la sécurité (SDS) Hassan Saïd. Détail non négligeable, Hassan Omar a l’oreille du président Guelleh, parce qu’il est son homme à tout faire.
Il semblerait que ce soient des éléments composés de policiers et des civils, missionnés par le ministre de l’intérieur qui ont attaqué l’ONG Al Rahma, dans un double objectif.
Maintenir le blocus dans cette région du Nord et du Sud Ouest, en démontrant que les ONG ne peuvent y travailler à cause de l’insécurité. C’est pour faire fi des recommandations du Parlement européen du 12 mai 2016 qui a invité les autorités de Djibouti à accorder aux ONG un accès aux districts d'Obock, de Tadjourah et de Dikhil. D’ailleurs pour que l’orphelinat Al Rahma Koweïtien s’installe à Obock en décembre 2015, il a fallu pendant des mois l'insistance des investisseurs koweïtiens pour venir à bout de l’opposition de la présidence.
Le second objectif, est de discréditer le FRUD, à un moment où cette organisation semble être le principal obstacle au pouvoir en l’accusant d’empêcher les aides humanitaires de parvenir aux plus nécessiteux.
Cette affaire commence à faire du bruit à l’intérieur même du pouvoir
L'affaire est jugée suffisamment grave, parce qu‘elle pose un problème majeur sur le fonctionnement de l'Etat Djiboutien et elle est traitée par les plus hautes instances politiques et militaires de la République de Djibouti
L’armée de Tadjourah pointée du doigt pour son laxisme et son inefficacité face à ce coup perpétré à Douloum à 15 km de Tadjourah, a accusé le ministre de l’intérieur et son service d’être derrière cette action. Un des civils utilisés pour cette basse besogne et qui n’a pas reçu une «juste» récompense aurait confirmé l’implication du ministre de l’intérieur. Le général Zakaria a pris fait et cause pour le commandement militaire de Tadjourah
Cela n’a fait qu’exacerber le conflit larvé entre le chef d’Etat major de l’Armée; le général Zakaria qui a accusé le ministre de l’intérieur de saboter et discréditer les actions de l’armée et l’exécutif, notamment le couple présidentiel, le président et la première dame Mme Kadra Haid. Le Président Ismael Omar Guelleh a ordonné à toutes les parties de garder le silence absolu sur cette affaire. Cela risquait de faire scandale et de mettre à nu les manœuvres du pouvoir pour empêcher les ONG de travailler dans ces districts sous blocus. Et surtout pour ne pas irriter davantage les bailleurs de fond et les ONG arabes dont certaines ont été empêchés d’apporter les aides humanitaires dans les districts de Tadjourah, d’Obock et de Dikhil. Plusieurs ONG du Golfe, ont décidé de passer par le Sultan de Rahaïta Abdoulkader Daoud, basé à Assab en Erythrée pour distribuer les aides humanitaires à la population de cette région du Nord et du Sud Ouest de la République de Djibouti.
Divergence sur la manière de maintenir le blocus au nord et au sud ouest du pays
La loi d’omerta qui prévalait jusqu’à présent sur les activités délictueuses des forces de l’ordre a volé en éclat ces dernières semaines. Selon des informations révélées par la Lettre de l’Océan Indien (LOI) du 15 juillet 2016 n°2016, l’armée de Tadjourah a dénoncé le ministre de l’intérieur Mr Hassan Omar, l’accusant d’être responsable de l’attaque le 24 juin de véhicule appartenant à l’orphelinat d’Obock de l’ONG Koweitienne Al Rahma, survenu à Douloul (18 Km de la 2ème ville du pays Tadjourah). Lequel ministre de l’intérieur s’est fendu d’un communiqué le lendemain de l’attaque (La Nation du 26 juin 2016), dans lequel il condamne cette action lâche qu’il impute aux mercenaires (ce terme désigne habituellement les rebelles). Le FRUD, pour sa part a réfuté catégoriquement cette accusation.
Cette affaire a envenimé des relations déjà tendues entre l’armée de Tadjoura et le ministre de l’intérieur qui dispose des éléments en civil dans cette région où il a été pendant longtemps le préfet et surtout d’un budget conséquent qu’il partage avec le chef de la sécurité (SDS) Hassan Saïd. Détail non négligeable, Hassan Omar a l’oreille du président Guelleh, parce qu’il est son homme à tout faire.
Il semblerait que ce soient des éléments composés de policiers et des civils, missionnés par le ministre de l’intérieur qui ont attaqué l’ONG Al Rahma, dans un double objectif.
Maintenir le blocus dans cette région du Nord et du Sud Ouest, en démontrant que les ONG ne peuvent y travailler à cause de l’insécurité. C’est pour faire fi des recommandations du Parlement européen du 12 mai 2016 qui a invité les autorités de Djibouti à accorder aux ONG un accès aux districts d'Obock, de Tadjourah et de Dikhil. D’ailleurs pour que l’orphelinat Al Rahma Koweïtien s’installe à Obock en décembre 2015, il a fallu pendant des mois l'insistance des investisseurs koweïtiens pour venir à bout de l’opposition de la présidence.
Le second objectif, est de discréditer le FRUD, à un moment où cette organisation semble être le principal obstacle au pouvoir en l’accusant d’empêcher les aides humanitaires de parvenir aux plus nécessiteux.
Cette affaire commence à faire du bruit à l’intérieur même du pouvoir
L'affaire est jugée suffisamment grave, parce qu‘elle pose un problème majeur sur le fonctionnement de l'Etat Djiboutien et elle est traitée par les plus hautes instances politiques et militaires de la République de Djibouti
L’armée de Tadjourah pointée du doigt pour son laxisme et son inefficacité face à ce coup perpétré à Douloum à 15 km de Tadjourah, a accusé le ministre de l’intérieur et son service d’être derrière cette action. Un des civils utilisés pour cette basse besogne et qui n’a pas reçu une «juste» récompense aurait confirmé l’implication du ministre de l’intérieur. Le général Zakaria a pris fait et cause pour le commandement militaire de Tadjourah
Cela n’a fait qu’exacerber le conflit larvé entre le chef d’Etat major de l’Armée; le général Zakaria qui a accusé le ministre de l’intérieur de saboter et discréditer les actions de l’armée et l’exécutif, notamment le couple présidentiel, le président et la première dame Mme Kadra Haid. Le Président Ismael Omar Guelleh a ordonné à toutes les parties de garder le silence absolu sur cette affaire. Cela risquait de faire scandale et de mettre à nu les manœuvres du pouvoir pour empêcher les ONG de travailler dans ces districts sous blocus. Et surtout pour ne pas irriter davantage les bailleurs de fond et les ONG arabes dont certaines ont été empêchés d’apporter les aides humanitaires dans les districts de Tadjourah, d’Obock et de Dikhil. Plusieurs ONG du Golfe, ont décidé de passer par le Sultan de Rahaïta Abdoulkader Daoud, basé à Assab en Erythrée pour distribuer les aides humanitaires à la population de cette région du Nord et du Sud Ouest de la République de Djibouti.