Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

L'insécurité des étudiants Tchadiens au Cameroun, un sujet de préoccupation croissante


Alwihda Info | Par Alwihda - 3 Septembre 2024


Le phénomène inquiétant des décès d'étudiants tchadiens au Cameroun a suscité une grande inquiétude parmi la communauté tchadienne, nécessitant une réflexion approfondie. Le président de l'Association des Étudiants, Élèves et Stagiaires Tchadiens au Cameroun, section de l'Université de Yaoundé I, Abba Issa Fressou, a récemment multiplié les interventions médiatiques pour attirer l'attention du gouvernement, des parents, et des étudiants eux-mêmes sur les défis auxquels sont confrontés les étudiants tchadiens au Cameroun.


Le président de l'Association des Étudiants, Élèves et Stagiaires Tchadiens au Cameroun, section de l'Université de Yaoundé I, Abba Issa Fressou. © ONAMA
Le président de l'Association des Étudiants, Élèves et Stagiaires Tchadiens au Cameroun, section de l'Université de Yaoundé I, Abba Issa Fressou. © ONAMA
Lors de ses apparitions sur la télévision nationale et sur Tchad Info TV, Abba Issa Fressou a lancé un appel pressant aux parents tchadiens, leur demandant de prendre leurs responsabilités au sérieux. Il a critiqué la pratique de certains parents qui envoient leurs enfants à l'étranger pour étudier sans garantir leur soutien financier régulier. Selon lui, si un parent n'est pas en mesure d'assurer les besoins de son enfant pendant son séjour à l'étranger, il serait préférable de l'inscrire dans une université au Tchad pour obtenir une licence, et de ne l'envoyer à l'étranger que lorsqu'il y a suffisamment de ressources pour financer des études de Master.

Abba Issa Fressou a également évoqué la situation désespérée des étudiants dont les parents n'envoient plus de soutien financier. Ces étudiants se retrouvent souvent contraints de se livrer à des petits métiers risqués pour subvenir à leurs besoins.

Concernant l'insécurité récurrente à laquelle font face les étudiants tchadiens au Cameroun, Abba Issa Fressou a exhorté le pays d'accueil à respecter la libre circulation des citoyens au sein de la zone CEMAC. Il a dénoncé le comportement des policiers qui extorquent de l'argent aux étudiants, quel que soit le type de pièce d'identité dont ils disposent. Il a également appelé les étudiants à respecter les lois du pays d'accueil pour éviter les ennuis.

Dans son plaidoyer, Fressou a demandé la gratuité de la carte consulaire pour les étudiants, soulignant que cela permettrait aux autorités tchadiennes d'intervenir plus efficacement en cas de problème. Il a également réclamé la libération des étudiants en détention, une résolution rapide des problèmes d'équivalences des diplômes, et l'organisation de voyages collectifs de retour pour éviter les tracasseries routières.

La question des assassinats, des décès, et des empoisonnements d'étudiants tchadiens au Cameroun a également été au centre de ses préoccupations. Fressou a souligné que, bien que la mort soit une fatalité, elle peut parfois résulter de circonstances évitables, aggravées par l'ignorance ou la naïveté.

Il a aussi exprimé son inquiétude face au mépris et au dénigrement auxquels les étudiants tchadiens sont confrontés au Cameroun. Selon lui, le gouvernement tchadien laisse ces étudiants à leur triste sort, et ce n'est qu'après de nombreuses plaintes sur les réseaux sociaux que l'État tchadien a envoyé, il y a quelques mois, une délégation du ministère des Affaires étrangères pour échanger directement avec les différents présidents des étudiants dans les universités du Cameroun et comprendre les causes des décès.

Pour répondre à cette situation alarmante, un membre de la diaspora tchadienne travaille actuellement avec les leaders étudiants pour mettre en place un projet de mutuelle d'assurance santé couvrant les pays d'Afrique centrale et de l'ouest, afin de prévenir certains des incidents tragiques.

Cette situation préoccupante nécessite une action immédiate pour garantir la sécurité et le bien-être des étudiants tchadiens au Cameroun.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)