A plusieurs reprises, la MINUSCA a frappé fort pour se faire respecter et protéger les populations du risque lié aux combats entre les factions ex-séléka. Déployant ses troupes tout en négociant avec les bélligérants, elle a réussi à faire partir le chef de l’UPC et a empêché le FPRC de Nourredine Adam de prendre Bambari.
Nous pouvons considérer que cette première étape est un succés, surtout si on ajoute que la visite du président Touadéra s’est déroulée en toute sécurité.
Pourtant, plusieurs signes laissent craindre que cette affaire n’est pas terminée, car de nombreuses personnes déplacées de la région de Bambari rejoignent la ville pour y être protégées. Si elles étaient en sécurité à Ippy, Ndassima, Bria, Bakala, elles resteraient dans leur village, car c’est là qu’elles ont ce qu’il faut pour vivre, leurs terres, leur eau, leur maison, leur famille. Chacun sait, pour l’avoir vécu, que l’exil entraine beaucoup de complications et qu’on s’y résout uniquement pour sauver notre vie.
Ainsi, malgré le calme apparent qui règne dans cette région depuis les interventions armées de la MINUSCA, il se pourrait que la réalité ne soit pas aussi réjouissante qu’on pourrait le penser. Les annonces du FPRC et des anti-balakas quant à leur participation au DDRR pourraient être un leurre pour endormir les autorités, gagner du temps et faire relâcher la pression sur eux. Ils proposeront probablement des regroupements dans des zones qui les intéresseront, comme dans certains secteurs clés de Bambari, et ils bloqueront le processus en prétextant que les autorités, la MINUSCA ou un autre groupe ne respectent les engagements. Mais entre temps, ils auront réussi à s’installer à Bambari et pourront faire pression sur les autorités locales pour déclencher des manifestations « populaires » en la faveur du FPRC, comme ils l’ont déjà fait à d’autres endroits, comme à Bria en janvier 2015. Sous la terreur, les autorités et les populations avaient été manipulées et menacées pour qu’elles agissent aux ordres du FPRC et de ses représentants.
Ces groupes ont le temps, surtout que personne ne les chasse des zones d’exploitation des mines d’or et de diamant. Ainsi, ils exploitent les ressources de notre sous-sol en obligeant les populations à creuser au lieu de leur permettre de cultiver leurs terres pour vivre. Par peur, personne ne s’oppose à eux dans ces secteurs. Le FPRC impose déjà une taxe concernant l’extraction et le commerce de mineraispar les artisans. Il aurait même créé une brigade de police spécialisée dans l’application de la perception de cette taxe. Abdoulaye Isséne organise le racket des populations.Ils peuvent donc appliquer la politique des petits pas et s’infiltrer, doucement, calmement, dans tous les secteurs, terroriser, manipuler, placer leurs hommes dans les différents organismes de la région et finalement, retourner la situation en leur faveur.
Après tout, si ça se passe calmement, certains pourraient se dire qu’on pourra s’arranger avec eux et trouver des compromis. Malheureusement, n’oublions pas que Nourredine Adam a le rêve de créer son sultanat, sa république, ou n’importe quel nom, à partir du moment où il obtient un territoire qu’il pourra administrer et, petit-à-petit, détacher de notre pays. Il s’emparerait alors d’une grande partie des richesses de la Centrafrique.
Il y a plusieurs choses qui gênent dans cet avenir. Tout d’abord, notre pays ne serait plus un. Il serait partitionné, avec une partie de territoire bénéficiant d’une autonomie d’action avant d’être indépendant. Ensuite, Nourredine Adam, dans son rêve de grandeur, exigerait d’être reconnu comme le chef de cet Etat autoproclamé. Il obligerait donc le sultan Ibrahim Senoussi, de Ndélé, à abdiquer, ce qui serait un dommage irréversible par rapport à notre histoire. N’oublions pas que le Sultan Ibrahim Senoussi est le descendant direct et historique de la région. Il a une autorité morale et traditionnelle reconnue et indispensable à la cohésion des peuples de la région. Que Nourredine Adam le mette à l’écart, le fasse abdiquer, sous n’importe quel prétexte, serait un outrage inadmissible et une perte inestimable.
Alors, il semble qu’il faut être vigilant face au calme apparent de la région de Bambari. La surface du lac est calme, mais les esprits s’agitent sous l’eau. Parfois, il y a un tout petit remous, si mince que personne n’y prête attention, mais pourtant, il est le signe d’une agitation sournoise qui abime les berges du lac et qui finiront par s’effondrer, avec le temps. Les esprits maléfiques sont ceux de Nourredine Adam et de ses généraux, qui maitrisent l’art de la dissimulation, du mensonge, de l’imposture comme ils l’ont montré si souvent. Mais ils savent que l’homme a peu de mémoire et que l’homme de paix souhaite tellement la paix qu’il est prêt à croire voir ce qu’il désire uniquement.
Alors je vous le dit mes amis, méfions-nous. Ne dit-on pas « le calme avant la tempête » ?
Nous pouvons considérer que cette première étape est un succés, surtout si on ajoute que la visite du président Touadéra s’est déroulée en toute sécurité.
Pourtant, plusieurs signes laissent craindre que cette affaire n’est pas terminée, car de nombreuses personnes déplacées de la région de Bambari rejoignent la ville pour y être protégées. Si elles étaient en sécurité à Ippy, Ndassima, Bria, Bakala, elles resteraient dans leur village, car c’est là qu’elles ont ce qu’il faut pour vivre, leurs terres, leur eau, leur maison, leur famille. Chacun sait, pour l’avoir vécu, que l’exil entraine beaucoup de complications et qu’on s’y résout uniquement pour sauver notre vie.
Ainsi, malgré le calme apparent qui règne dans cette région depuis les interventions armées de la MINUSCA, il se pourrait que la réalité ne soit pas aussi réjouissante qu’on pourrait le penser. Les annonces du FPRC et des anti-balakas quant à leur participation au DDRR pourraient être un leurre pour endormir les autorités, gagner du temps et faire relâcher la pression sur eux. Ils proposeront probablement des regroupements dans des zones qui les intéresseront, comme dans certains secteurs clés de Bambari, et ils bloqueront le processus en prétextant que les autorités, la MINUSCA ou un autre groupe ne respectent les engagements. Mais entre temps, ils auront réussi à s’installer à Bambari et pourront faire pression sur les autorités locales pour déclencher des manifestations « populaires » en la faveur du FPRC, comme ils l’ont déjà fait à d’autres endroits, comme à Bria en janvier 2015. Sous la terreur, les autorités et les populations avaient été manipulées et menacées pour qu’elles agissent aux ordres du FPRC et de ses représentants.
Ces groupes ont le temps, surtout que personne ne les chasse des zones d’exploitation des mines d’or et de diamant. Ainsi, ils exploitent les ressources de notre sous-sol en obligeant les populations à creuser au lieu de leur permettre de cultiver leurs terres pour vivre. Par peur, personne ne s’oppose à eux dans ces secteurs. Le FPRC impose déjà une taxe concernant l’extraction et le commerce de mineraispar les artisans. Il aurait même créé une brigade de police spécialisée dans l’application de la perception de cette taxe. Abdoulaye Isséne organise le racket des populations.Ils peuvent donc appliquer la politique des petits pas et s’infiltrer, doucement, calmement, dans tous les secteurs, terroriser, manipuler, placer leurs hommes dans les différents organismes de la région et finalement, retourner la situation en leur faveur.
Après tout, si ça se passe calmement, certains pourraient se dire qu’on pourra s’arranger avec eux et trouver des compromis. Malheureusement, n’oublions pas que Nourredine Adam a le rêve de créer son sultanat, sa république, ou n’importe quel nom, à partir du moment où il obtient un territoire qu’il pourra administrer et, petit-à-petit, détacher de notre pays. Il s’emparerait alors d’une grande partie des richesses de la Centrafrique.
Il y a plusieurs choses qui gênent dans cet avenir. Tout d’abord, notre pays ne serait plus un. Il serait partitionné, avec une partie de territoire bénéficiant d’une autonomie d’action avant d’être indépendant. Ensuite, Nourredine Adam, dans son rêve de grandeur, exigerait d’être reconnu comme le chef de cet Etat autoproclamé. Il obligerait donc le sultan Ibrahim Senoussi, de Ndélé, à abdiquer, ce qui serait un dommage irréversible par rapport à notre histoire. N’oublions pas que le Sultan Ibrahim Senoussi est le descendant direct et historique de la région. Il a une autorité morale et traditionnelle reconnue et indispensable à la cohésion des peuples de la région. Que Nourredine Adam le mette à l’écart, le fasse abdiquer, sous n’importe quel prétexte, serait un outrage inadmissible et une perte inestimable.
Alors, il semble qu’il faut être vigilant face au calme apparent de la région de Bambari. La surface du lac est calme, mais les esprits s’agitent sous l’eau. Parfois, il y a un tout petit remous, si mince que personne n’y prête attention, mais pourtant, il est le signe d’une agitation sournoise qui abime les berges du lac et qui finiront par s’effondrer, avec le temps. Les esprits maléfiques sont ceux de Nourredine Adam et de ses généraux, qui maitrisent l’art de la dissimulation, du mensonge, de l’imposture comme ils l’ont montré si souvent. Mais ils savent que l’homme a peu de mémoire et que l’homme de paix souhaite tellement la paix qu’il est prêt à croire voir ce qu’il désire uniquement.
Alors je vous le dit mes amis, méfions-nous. Ne dit-on pas « le calme avant la tempête » ?