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La Banque africaine de développement, chef de file de l’accès universel à l’électricité, donne de l’espoir aux Africains


- 1 Décembre 2020



African Development Bank Group (AfDB)
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Fatima Zahera Hagou, monitrice de jardin d’enfants, se souvient qu’il y a tout juste une génération, lorsque le soleil déclinait sur la campagne marocaine, son village rural de Dar Laain était à l’arrêt, faute d’accès à l’électricité, tous ses habitants rentraient se coucher.

Aujourd’hui, ce village situé à environ 25 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, bouillonne de vie dès la tombée de la nuit grâce à l’expansion du réseau électrique. Les villageois peuvent s’adonner à de nouvelles activités : il y a des clubs pour les jeunes, des bains municipaux et même un collectif agricole de femmes très actif, énumère Fatima Hagou. « Je ne pourrai plus imaginer la vie dans ce village sans électricité, cela nous donne de l’espoir », poursuit-elle.

D’importance vitale pour l’activité économique, la qualité de vie et la prestation de services, l’énergie est la pierre angulaire de la stratégie de développement de la Banque africaine de développement (https://www.AfDB.org/) au niveau continental. L’institution en a fait l’une de ses cinq priorités opérationnelles, les « High-5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie (https://bit.ly/37uqHFH).

Aux côtés d’autres institutions de financement du développement, la Banque joue un rôle essentiel pour financer des projets d’électrification en Afrique.

En effet, ses opérations ont permis la mise en place, en 2019, de nouvelles capacités installées de 291 MW, dont 60 % en énergie renouvelable, selon la Revue annuelle sur l’efficacité du développement (ADER) 2020, publiée par l’institution le 19 novembre dernier. La Banque a également contribué à l’installation et/ou à l’amélioration de 435 kilomètres de lignes de distribution d’électricité et à 468 000 personnes d’être connectées.

Araya Hizkias, propriétaire d’une compagnie d’embouteillage d’eau dans la capitale du Soudan du Sud, Djouba, en fait partie. Auparavant, il ne pouvait compter que sur un générateur fonctionnant au diesel pour faire tourner son affaire, ce qui, chaque mois, dévorait une partie de ses bénéfices.

Le nouveau réseau électrique de la ville a été partiellement mis en service en novembre 2019, dans le cadre du Projet de réhabilitation et d’expansion du système de distribution de Djouba d’un coût de 38 millions de dollars américains. La ville se remettant à peine du conflit, le but était de renforcer la sécurité et de relancer l’activité économique.

« Nos machines ne souffrent plus de pannes aléatoires et les choses fonctionnent plus facilement. Nous faisons des économies et nous augmentons la production », indique Araya Hizkias.

Malgré ces progrès encourageants, l’accès à l’électricité reste faible sur le continent, se situant autour de 45 %. Et la pandémie de Covid-19 pourrait ralentir davantage la courbe de l’accès à l’électricité pour des millions d’Africains non encore connectés.

L’augmentation des investissements dans les énergies renouvelables est un axe clé du travail de la Banque pour remédier aux pénuries d’énergie. La Banque a récemment approuvé un nouveau projet solaire au Soudan et de nouveaux projets hydroélectriques au Liberia et à Madagascar.

Au Tchad, un prêt accordé par la Banque l’an dernier a permis le lancement de la première phase du projet solaire de Djermaya de 32 MW. Cette opération comprenait également l’offre d’une garantie partielle de risque, essentielle pour débloquer les investissements dans ce pays d’Afrique centrale qui possède un énorme potentiel solaire mais dépend toujours fortement des combustibles ligneux polluants.

Cette garantie est un exemple des efforts de la Banque pour combler le déficit de financement, mobiliser les investissements des secteurs public et privé, et ainsi répondre à la demande énergétique du continent. L’Agence internationale de l’énergie estime que pour parvenir à un approvisionnement fiable en électricité en Afrique, il faudrait quadrupler les investissements au niveau d’environ 120 milliards de dollars américains par an jusqu’en 2040 (http://bit.ly/37TlIfS).

Pour arriver à un tel chiffre, des innovations et des partenariats seront indispensables, car ils permettront aux acteurs du secteur énergétique de réagir plus rapidement pour assurer un accès durable à l’énergie, y compris dans les régions reculées ou rurales de l’Afrique.

Une solution consisterait à décentraliser les réseaux énergétiques. En République démocratique du Congo, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé l’an dernier un prêt de 20 millions de dollars américains pour appuyer des solutions de mini-réseaux basées sur les énergies renouvelables dans les villes hors réseau d’Isiro, de Bumba et de Genema.

Un jour, la RD Congo et de nombreux autres pays pourront égaler le Maroc où le réseau électrique dessert désormais la plupart des citoyens : quelque 40 000 nouveaux villages ont été raccordés au réseau au cours des vingt dernières années.

« Depuis que j’ai accès à l’électricité, mon entreprise s’est développée. Je peux maintenant me consacrer à mon art et élargir ma clientèle », explique Mohamed Dakni, un soudeur de 32 ans habitant le village de Douar Bou Azza, près de Marrakech. « Je fabriquais des petits objets que je vendais à bas prix au marché. Aujourd’hui, je peux développer mon activité, ma créativité et mieux gagner ma vie. »

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).


Source : https://afdb.africa-newsroom.com/press/it-brings-u...



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