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AFRIQUE

La JUSTICE reprend ses droits à Bangui


Alwihda Info | Par Blanche Kéré - 17 Juillet 2015


Après des années de chaos et de non-droit, la justice centrafricaine recommence à exister. En effet, la session criminelle a ouvert à nouveau le lundi 30 juin dernier. Pour la première fois depuis longtemps la Justice, à travers le Tribunal de Grande Instance et la Cour Constitutionnelle de Bangui, reprend ses droits. Pour accélérer la cadence des procès, les audiences criminelles se passent dans deux salles différentes au Palais de Justice. Sachez que douze(12) jurés tirés au sort, à raison de six (6) par Cour, participent aux audiences. Les travaux des audiences bénéficient d'un appui financier et technique du PNUD (près de 15 millions de dollars).


Le retour de la Justice en RCA

La JUSTICE reprend ses droits à Bangui
Depuis le début du mois de juillet, la presse banguissoise se fait l'écho de nombreux procès d'ex-sélekas et d'anciens anti-balakas pour différents chefs d’accusations: détention illégale d’armes et de munitions de guerre, association de malfaiteurs, exaction, meurtre... Chaque jour défilent brigands, bandits, voleurs, violeurs et criminels qui viennent répondre de leurs actes devant la justice souveraine de Centrafrique. Les sanctions sont prononcées "au nom du peuple de Centrafrique". Au delà de la formule solennelle, cette sentence montre combien l'Etat de droit est en train de revenir doucement mais sûrement dans notre pays. Les habitants de Bangui et de toute la RCA doivent savoir que même si l'on n’en parle pas beaucoup, la justice existe dans leur patrie. Comme dit l’expression: "beaucoup de bruit ne fait pas beaucoup de bien... mais beaucoup de bien fait peu de bruit".

Mais, à cette joie légitime, se mêle une certaine amertume car ce qui étonne l'observatrice que je suis, c'est le fait que l'on ne voit à la barre des juridictions que des "seconds couteaux", voire de simples soldats exécutants. Je m'explique. On ne voit pas arriver menottés, les hauts responsables des groupes armés qui ont mis en coupe réglée notre pays pendant des mois, voire des années. En effet, où sont les Andjilo, ou autres Nourredine Adam et Kanton.

« On va crocher Haroun GAYE et Hammit TIDJANI »

Je trouve frustrant qu'aujourd'hui, on ne leur demande aucun compte d'autant plus que selon mes informations, la décision é été prise en hauts lieux d’arrêter les chefs et responsables de ces multiples exactions qui ont divisé notre pays pendant les affrontements et fait tant de malheurs dans nos familles. La Justice est montée dans le convoi de la démocratie qui avance tous les jours un peu plus vite. Selon mes sources judiciaires, après les petits exécutants aujourd’hui, la Justices= est décidé à avancer à grands pas et à juger des chefs de quartiers et chefs recruteurs, demain. De nombreux meneurs comme Haroun Gaye au KM5 vont être arrêtés dans les jours avenir. Les autorisations on été données de capturer ces fugitifs pour les remettre dans les semaines de la Justice. Ils sont déjà pistés comme on piste un grand koudou et ils ne vont pas tarder à être arrêtés.

Les fugitifs vont bientôt devoir rendre des comptes

Ces deux chefs de bandes fantoches, sont des caïds qui règnent sur KM5 (cinq) à Bangui. Ce sont eux qui avaient causé des troubles le jour de l'ouverture des opérations de recensement en vue des élections, le 26 (vingt-six) juin dernier. Ce jour-là, ils avaient violenté un élu et menacé des diplomates étrangers. Auparavant, ils avaient fait parler d'eux pour différents trafics et plaintes dans le quartier. Ces fuyards vont devoir répondre des différents actes commis dans le passé et non couverts par la prescription judiciaire: menace de mort sur l'imam de Bangui, menaces de mort sur le fils de l'ancien maire du 3eme arrondissement, trafic de Tramadol, meurtre...
Bref, nos deux comparses ne sont qu'au début de leur périple judiciaire. Vient pour eux le temps de rendre des comptes. Leurs victimes attendent depuis si longtemps que justice leur soit rendus. "Heureux les affamés et assoiffés de justice car ils seront rassasiés".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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