24 heures après le départ de Ben Ali, son ami le colonel Kadhafi faisait déjà part de sa profonde déception.
«Vous avez subi une grande perte… Il n’y a pas mieux que Zine (El Abidine Ben Ali) pour gouverner la Tunisie», avait notamment déclaré le numéro un libyen. Il avait aussi ajouté:
Les dirigeants arabes ont peur que le chaos s’installe en Tunisie, et surtout que les islamistes soient les grands gagnants de la période d’instabilité actuelle, à l'image de ce qui s'était passé en 1991 en Algérie.
Pour déstabiliser le plus petit des pays de la région, les dirigeants arabes peuvent compter sur la Libye et sur les anciens de «l’appareil sécuritaire de Ben Ali», réfugiés en Libye. D’autant que Kadhafi a tenté jusqu’au bout de «sauver» son ami tunisien. Lorsque Ben Ali a promis la création de 300.000 emplois pour calmer la jeunesse, Kadhafi s’était empressé d’offrir aux jeunes Tunisiens 5.000 postes en Libye.
Un diplomate occidental explique:
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au sommet Afrique-Europe de Tripoli, en Libye, le 29 novembre 2010. REUTERS/Francois Lenoir
«Vous avez subi une grande perte… Il n’y a pas mieux que Zine (El Abidine Ben Ali) pour gouverner la Tunisie», avait notamment déclaré le numéro un libyen. Il avait aussi ajouté:
« Je n’espère pas seulement qu’il reste jusqu’à 2014, mais à vie.»El Pais considère qu'il a été le plus franc des dirigeants arabes. Ses paroles chargées d’animosité reflétaient l’opinion des autres dirigeants de la région très peu désireux de voir une démocratie s’installer dans le monde arabe. Du Maroc à la Cisjordanie, des manifestations de solidarité avec le peuple tunisien ont été interdites.
Les dirigeants arabes ont peur que le chaos s’installe en Tunisie, et surtout que les islamistes soient les grands gagnants de la période d’instabilité actuelle, à l'image de ce qui s'était passé en 1991 en Algérie.
Pour déstabiliser le plus petit des pays de la région, les dirigeants arabes peuvent compter sur la Libye et sur les anciens de «l’appareil sécuritaire de Ben Ali», réfugiés en Libye. D’autant que Kadhafi a tenté jusqu’au bout de «sauver» son ami tunisien. Lorsque Ben Ali a promis la création de 300.000 emplois pour calmer la jeunesse, Kadhafi s’était empressé d’offrir aux jeunes Tunisiens 5.000 postes en Libye.
Un diplomate occidental explique:
«Pour faire pression sur la Tunisie, il peut aussi fermer la frontière. Kadhafi bloque ainsi les émigrés tunisiens à la recherche d’emplois en Libye. Et il prive aussi l’économie tunisienne des devises qui proviennent du tourisme libyen en Tunisie.»Mais surtout Kadhafi dispose d’une armée beaucoup plus puissante que celle de son petit voisin. Et le journal espagnol estime qu'il pourrait compter sur les fidèles de Ben Ali pour l’aider à mettre au pas la Tunisie.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au sommet Afrique-Europe de Tripoli, en Libye, le 29 novembre 2010. REUTERS/Francois Lenoir
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