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AFRIQUE

La Standard Bank envisage de s'étendre au Tchad


Alwihda Info | Par APO - 9 Mai 2014


La Standard Bank envisage de s'appuyer sur sa présence en Côte d'Ivoire pour élargir son offre au reste de l'Afrique francophone


ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 9 mai 2014/ -- La Standard Bank (http://www.standardbank.com) envisage de s'appuyer sur sa présence en Côte d'Ivoire pour élargir son offre au reste de l'Afrique francophone. D'après les responsables de l'établissement bancaire de prêt, cette zone est en effet appelée à connaître un boom des investissements dû à l'attractivité exercée sur les entreprises étrangères par les richesses minières et la croissance économique de la région.

Le plus important établissement prêteur d'Afrique a ouvert en novembre dernier son bureau de représentation à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, en vue de servir ses 145 clients implantés en Afrique francophone dans des secteurs d'activité tels que l'exploitation minière, le pétrole et le gaz, les infrastructures, l'électricité et l'énergie, ou encore les biens de consommation à croissance rapide. La Standard Bank avait alors déclaré que ces investissements étaient le signe d'une intention délibérée de s'engager en Afrique francophone occidentale en raison de l'adhésion de la Côte d'Ivoire à l'union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui comprend également le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.
 
« Nous pouvons dire à juste titre que notre bureau de Côte d'Ivoire va servir de tremplin au reste de la région. L'Afrique de l'ouest francophone est moins connue des Sud-Africains, mais elle ne peut être ignorée compte tenu de son potentiel économique », a déclaré Greg Goeller, responsable Afrique de l'unité corporative et d'investissement de la Standard Bank. « Cette région possède tous les atouts pour bénéficier du prochain boom mondial dans le secteur des mines et des infrastructures, qui favorisera à son tour la croissance économique des autres branches. Nos clients renforcent leur présence et leur exposition en Afrique de l'ouest francophone et notre intention est de les y accompagner ».
 
La Côte d'Ivoire a émergé au terme de deux décennies de guerre civile comme l'une des économies d'Afrique à plus forte croissance, grâce aux investissements publics consentis dans le domaine des infrastructures, à ses ressources naturelles, à la commercialisation de son secteur agricole et à son marché de consommation qui émerge rapidement. Ce pays demeure l'économie africaine francophone la plus vaste et la plus diversifiée. C'est également le neuvième plus grand pays de toute l'Afrique subsaharienne.
 
« L'histoire de l'Afrique francophone est réellement en phase avec celle de la redécouverte des richesses minières de la région, après des années d'instabilité politique et de conflits », a confié M. Goeller. « La Côte d'Ivoire est un parfait exemple de la manière dont le potentiel de croissance économique des pays d'Afrique francophone a pris le pas sur les défis politiques internes », a-t-il ajouté.
 
Outre les pays constitutifs de l'UEMOA, la Standard Bank prévoit également d'étendre ses opérations aux six nations qui composent la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon. À elles deux, ces unions monétaires (CEMAC et UEMOA) regroupent quelque 148 millions d'individus et un produit intérieur brut nominal cumulé de 167 milliards de dollars.
 
Pour Greg Goeller, l'avantage de ces nations réside dans le fait que leur monnaie (le franc CFA) est garantie par le Trésor public français, tandis que les devises en cours dans les deux unions monétaires, à savoir les francs CFA d'Afrique de l'ouest et centrale, sont adossées à l'euro.
 
« Cela offre beaucoup plus de stabilité aux investisseurs du point de vue du risque monétaire », explique M. Goeller. « Bien que la langue puisse parfois être un léger obstacle, on ne rencontre quasiment jamais de situation dans laquelle au moins l'une des personnes présentes est entièrement bilingue. Dans ces pays, non seulement la conduite des affaires est beaucoup plus facile qu'on ne le pense, mais elle devient aussi plus facile chaque jour ».
 
M. Goeller précise que bien que les investissements étrangers directs (IED) en Afrique Francophone aient jusqu'à présent été largement liés au secteur des mines et des ressources, qui compte pour 83,9 % de la valeur totale des transactions réalisées au Gabon, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en Guinée, au Sénégal, en Sierra Leone et en République du Congo entre 2008 et 2012, cette situation est appelée à évoluer. La Standard Bank estime que d'autres secteurs, dont le pétrole et le gaz, les infrastructures, les télécommunications, les biens de consommation à croissance rapide et l'agriculture, vont attirer de plus en plus d'investisseurs étrangers directs à mesure que les économies de l'Afrique francophone vont se développer.
 
À titre d'exemple, une grande partie de l'Afrique francophone représente un terrain d'investissement idéal pour la production d'énergie électrique en raison de la topographie et de l'abondance de fleuves à débit élevé dans la région. La Guinée a entamé des négociations avec la China International Water and Electric Corporation en août 2011 pour la construction d'une usine hydroélectrique de 240 mégawatts (MW) à Kaleta, à environ 150 km au nord-est de Conakry. Le coût de ce projet est estimé à 526 millions de dollars.
 
De même, la Côte d'Ivoire a récemment conclu un emprunt de 20 500 millions de dollars auprès de la banque d'import-export chinoise Exim en vue de financer la construction d'une centrale hydroélectrique de 275 mégawatts à Soubré, tandis que l'entreprise privée américaine Joule Investments a accepté d'entamer la phase II du développement de la centrale BHP (Bumbuna Hydroelectric Plant), en partenariat avec le gouvernement de Sierra Leone.
 
« Les entreprises sud-africaines et celles d'une grande partie du monde occidental, à l'exception évidente de la France, n'ont traditionnellement joué aucun rôle majeur en Afrique francophone », a déclaré M. Goeller. « Pourtant, le monde ne peut tout simplement plus se permettre de continuer à ignorer le potentiel de croissance économique de ces pays » .
 
Distribué par APO (African Press Organization) pour Standard Bank.



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