La crise malienne dévoile le cafouillage diplomatique algérien
Le malheur malien aura au moins eu l’avantage de dévoiler le véritable jeu de l’Algérie qui s’est caractérisé par un total cafouillage de sa diplomatie.
En effet, alors qu’un pays souverain, qu’est le Mali, a vu sa partie Nord envahie par des hordes de terroristes islamistes venus de Libye via le territoire algérien mais aussi par des combattants d’AQMI, du MUJAO, des éléments du polisario, des contrebandiers, des trafiquants de drogue et brigands de grands chemins qui sévissaient en toute impunité dans le Sud algérien, les autorités algériennes ont toujours rechigné à effectuer une surveillance active et efficiente de ses frontières avec ses voisins de la région sahélo-saharienne.
Aujourd’hui, face à ce danger que représente une sanctuarisation des groupes islamistes au septentrion malien, la communauté internationale a donné son feu vert pour la constitution d’une force militaire africaine aux fins de stabilisation de cette partie du Mali et d’élimination de la présence de groupes terroristes estampillés Al Qaïda.
Fort de ce feu vert onusien, les Etats de la Communauté d’Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que des experts militaires de l’Union Européenne, de l’ONU et des ministres algériens et marocains ont convenu le 11 novembre 2012 à Abuja de mobiliser plus de 3 000 soldats et d’un plan de reconquête du Nord Mali. Un plan qui sera soumis pour approbation au Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cependant, le fait notable cette réunion d’Abuja est qu’elle est la résultante du comportement hostile et irresponsable de l’Algérie qui voulait à tout prix animer les pays du champ (Niger, Mali, Mauritanie et Algérie) et ce sans l’aide de ses voisins maghrébins, notamment le Maroc.
Alger est allée encore plus loin dans son hostilité sur une participation du Maroc en faisant ressortir maladroitement de vieux différends avec Rabat, ouvrant, inutilement, un autre front à un mauvais moment.
La sagesse aurait voulu que les pays Nord africains agissent ensemble contre les menaces sahéliennes au lieu de le faire en rangs dispersés, mais la sagesse est un terme qui ne fait pas partie du lexique diplomatique algérien.
Aussi, du fait que l’Algérie adoptait constamment une position indécise, dont la voix était inaudible et montrait toute la vulnérabilité d’une politique extérieure mal conduite, la communauté internationale porta son choix sur la CEDEAO et ce, au grand dam des autorités algériennes.
Autre défaite diplomatique, et pas des moindres, la participation du Ministre délégué marocain aux Affaires Etrangères à la réunion d’Abuja au cours de laquelle, cerise sur le gâteau, tous les pays de la CEDEAO ont émis le souhait de voir le Maroc engager des troupes aux côtés des leurs pour mener la guerre contre les mouvements terroristes et libérer le Nord du Mali.Une demande en ce sens aurait été transmise officiellement à Rabat
Une participation à Abuja qui montre bien que le Royaume du Maroc est partie prenante dans la pacification du Nord Mali, qui atteste que Rabat est un acteur majeur et incontournable dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne et qui confirme son ancrage africain.
L’Algérie, pour sa part, et pour prouver sa soit disant lutte contre le terrorisme et sa volonté de rétablir le Mali dans son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, prit deux décisions :
1/ un déploiement de 3000 soldats, d’hélicopters, d’avions de combats et de transport tactique au Sud et Sud-Ouest, dans les zones frontalières avec le Mali, la Mauritanie et avec le Sud marocain,
2/ et la fermeture de ses frontières.
Mais, deux questions se posent :
1/ Pourquoi avoir attendu longtemps pour effectuer un déploiement militaire d’envergure pour protéger son territoire d’une infiltration des terroristes fuyant le Mali ?
A mon avis, ce n’est qu’une manœuvre destinée à montrer à la communauté internationale que l’Algérie combat le terrorisme.
Mais, comment peut-on surveiller sa frontière avec le Mali lorsque les effectifs militaires sont ailleurs, près du Maroc et de la Mauritanie ?
En conséquence, les autorités algériennes permettront aux terroristes islamistes de se réfugier en territoire algérien, notamment les recrues venant des camps du polisario de Tindouf.
2/ Pourquoi concentrer des troupes aux frontières marocaine et mauritanienne alors que le théâtre des opérations militaires contre les terroristes est le Nord du Mali ?
Tout simplement pour exacerber les relations algéro-marocaines mais aussi pour destabiliser la Mauritanie, comme elle le fait actuellement par tous les moyens de désinformation.
Dernière trouvaille en date des spécialistes algériens de l’intox, l’accusation portée par le quotidien algérien Al Khabar contre le Maroc pour tentative d’assassinat du Président mauritanien pour le compte d’un parti d’opposition.
Un comportement irresponsable qui fait que la diplomatie algérienne mettra du temps à se relever de ce cafouillage sur la question malienne, mais aussi une nouvelle déroute diplomatique malgré toutes les vaines énergies déployées pour exclure le Maroc de la lutte contre le terrorisme dans cette région.
Farid Mnebhi.
Le malheur malien aura au moins eu l’avantage de dévoiler le véritable jeu de l’Algérie qui s’est caractérisé par un total cafouillage de sa diplomatie.
En effet, alors qu’un pays souverain, qu’est le Mali, a vu sa partie Nord envahie par des hordes de terroristes islamistes venus de Libye via le territoire algérien mais aussi par des combattants d’AQMI, du MUJAO, des éléments du polisario, des contrebandiers, des trafiquants de drogue et brigands de grands chemins qui sévissaient en toute impunité dans le Sud algérien, les autorités algériennes ont toujours rechigné à effectuer une surveillance active et efficiente de ses frontières avec ses voisins de la région sahélo-saharienne.
Aujourd’hui, face à ce danger que représente une sanctuarisation des groupes islamistes au septentrion malien, la communauté internationale a donné son feu vert pour la constitution d’une force militaire africaine aux fins de stabilisation de cette partie du Mali et d’élimination de la présence de groupes terroristes estampillés Al Qaïda.
Fort de ce feu vert onusien, les Etats de la Communauté d’Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que des experts militaires de l’Union Européenne, de l’ONU et des ministres algériens et marocains ont convenu le 11 novembre 2012 à Abuja de mobiliser plus de 3 000 soldats et d’un plan de reconquête du Nord Mali. Un plan qui sera soumis pour approbation au Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cependant, le fait notable cette réunion d’Abuja est qu’elle est la résultante du comportement hostile et irresponsable de l’Algérie qui voulait à tout prix animer les pays du champ (Niger, Mali, Mauritanie et Algérie) et ce sans l’aide de ses voisins maghrébins, notamment le Maroc.
Alger est allée encore plus loin dans son hostilité sur une participation du Maroc en faisant ressortir maladroitement de vieux différends avec Rabat, ouvrant, inutilement, un autre front à un mauvais moment.
La sagesse aurait voulu que les pays Nord africains agissent ensemble contre les menaces sahéliennes au lieu de le faire en rangs dispersés, mais la sagesse est un terme qui ne fait pas partie du lexique diplomatique algérien.
Aussi, du fait que l’Algérie adoptait constamment une position indécise, dont la voix était inaudible et montrait toute la vulnérabilité d’une politique extérieure mal conduite, la communauté internationale porta son choix sur la CEDEAO et ce, au grand dam des autorités algériennes.
Autre défaite diplomatique, et pas des moindres, la participation du Ministre délégué marocain aux Affaires Etrangères à la réunion d’Abuja au cours de laquelle, cerise sur le gâteau, tous les pays de la CEDEAO ont émis le souhait de voir le Maroc engager des troupes aux côtés des leurs pour mener la guerre contre les mouvements terroristes et libérer le Nord du Mali.Une demande en ce sens aurait été transmise officiellement à Rabat
Une participation à Abuja qui montre bien que le Royaume du Maroc est partie prenante dans la pacification du Nord Mali, qui atteste que Rabat est un acteur majeur et incontournable dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne et qui confirme son ancrage africain.
L’Algérie, pour sa part, et pour prouver sa soit disant lutte contre le terrorisme et sa volonté de rétablir le Mali dans son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, prit deux décisions :
1/ un déploiement de 3000 soldats, d’hélicopters, d’avions de combats et de transport tactique au Sud et Sud-Ouest, dans les zones frontalières avec le Mali, la Mauritanie et avec le Sud marocain,
2/ et la fermeture de ses frontières.
Mais, deux questions se posent :
1/ Pourquoi avoir attendu longtemps pour effectuer un déploiement militaire d’envergure pour protéger son territoire d’une infiltration des terroristes fuyant le Mali ?
A mon avis, ce n’est qu’une manœuvre destinée à montrer à la communauté internationale que l’Algérie combat le terrorisme.
Mais, comment peut-on surveiller sa frontière avec le Mali lorsque les effectifs militaires sont ailleurs, près du Maroc et de la Mauritanie ?
En conséquence, les autorités algériennes permettront aux terroristes islamistes de se réfugier en territoire algérien, notamment les recrues venant des camps du polisario de Tindouf.
2/ Pourquoi concentrer des troupes aux frontières marocaine et mauritanienne alors que le théâtre des opérations militaires contre les terroristes est le Nord du Mali ?
Tout simplement pour exacerber les relations algéro-marocaines mais aussi pour destabiliser la Mauritanie, comme elle le fait actuellement par tous les moyens de désinformation.
Dernière trouvaille en date des spécialistes algériens de l’intox, l’accusation portée par le quotidien algérien Al Khabar contre le Maroc pour tentative d’assassinat du Président mauritanien pour le compte d’un parti d’opposition.
Un comportement irresponsable qui fait que la diplomatie algérienne mettra du temps à se relever de ce cafouillage sur la question malienne, mais aussi une nouvelle déroute diplomatique malgré toutes les vaines énergies déployées pour exclure le Maroc de la lutte contre le terrorisme dans cette région.
Farid Mnebhi.