Le CEFOD a abrité du 20 au 22 septembre dernier un atelier sur le leadership féminin, du réseau des femmes africaines, ministres et parlementaires du Tchad (REFAMP/T).
Ouvrant les travaux, le représentant de L’UNFPA, Monsieur Mamadou Dicko a situé les contextes dans lesquels a été créé le REFAMP/T. Pour lui , c’est la faible représentation des femmes dans les instances politiques , économiques et sociales, qui a conduit les participants de la conférence des femmes africaines ministres et parlementaires à créer à Ouagadougou au Burkina Faso en 1995 cette association; afin de valoriser l’égalité et l’équité entre les sexes ; favoriser le cadre de dialogue pour améliorer la condition de la femme dans le domaine de population et développement et le droit en matière de santé de sexe et de reproduction, car a-t-il ajouté, ‘’ En améliorant la condition de la femme, on concourt à son droit à la prise de décision à tous les niveaux et en tous domaines . Tels que la santé de reproduction et de sexualité ‘’. Il a en outre expliqué que la création du REFAMP/T est de répondre au souci d’impliquer les femmes ayant le pouvoir de décision et de contrôle dans la mise en œuvre effective des politiques et programmes concernant la population et le développement, renforcer la collaboration entre l’exécutif et le législatif en vue de réduire l’écart entre les décisions politiques et les attentes des acteurs réels. Monsieur Mamadou a affirmé que son institution défend et fait avancer l’égalité et l’équité entre les sexes et l’autonomie des femmes car chaque fille et femme comptent. C’est pourquoi, il conseille aux femmes leaders, la solidarité et la lutte pour acquérir le pouvoir de travailler; de prendre de décision concernant leur société et leur vie.
Bien qu’ âgé de seize ans, le REFAMP/T, n’ a pas atteint ses objectifs car l’ orateur a relevé dans son discours le manque d’engagement politique conséquent, effectif et déterminé dans la plupart de pays africains comme des leaders politiques en matière d’égalité entre les sexes concernant l’inscription des femmes sur les listes des candidats aux élections et des positions éligibles. Elles ne sont pas élues pourtant elles élisent.
Même si l’article 25 de la déclaration universelle des droits d’homme évoque l’égalité des hommes, sur le terrain, c’est autre chose. Pour Dicko, peu de femmes sont représentées aux postes de décisions politiques au Tchad, à titre d’exemple. Il indique qu’elles représentent au parlement 06 % en 2002, 15% en 2011 et à l’actuel gouvernement 12%. Cette faible représentabilité est due au faible statut dévolu aux femmes par la société et aux rôles multiples qu’elles doivent assumer concomitamment .
Par Nadjindoh Amane - Alwihda actualités