Des centaines de milliers de Libanais se sont retrouvés samedi 14 février à Beyrouth, place des martyrs, pour commémorer le 4e anniversaire de l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri. A moins de quatre mois des élections législatives et à deux semaines de la mise en place du Tribunal International pour juger les assassins de R. Hariri, l’événement a pris une tournure politique. Ce rassemblement s'est transformé en une mobilisation populaire et politique en faveur de la courte majorité anti-syrienne, face à la coalition menée par le Hezbollah chiite.
Des incidents ont été signalés en marge de ce rassemblement. Des partisans des deux camps se sont affrontés en utilisant des bâtons et des pierres blessant quelques personnes.
Pour les manifestants, il était d’abord question de rendre hommage à l’ancien Premier ministre. Son fils, Saad Hariri a lancé à la foule :
« L'heure de la vérité et de la justice a sonné et la vérité frappera aux portes de tous ceux qui ont participé à la série de crimes qui s'est abattue sur le Liban ».
« Chaque fleur sur la tombe, chaque larme d'un jeune enfant, chaque prière au Liban a participé du processus de La Haye » a-t-il ajouté.
Ami i
ntime de Rafic Hariri, l’ancien président français Jacques Chirac s’est également adressé à la foule via un discours télédiffusé aux manifestants. Lors de cette intervention, il a qualifié de « victoire pour le peuple le libanais » la mise en place du Tribunal et s’est dit « convaincu que les assassins seront jugés » avant de réaffirmer son « amitié et son admiration à R. Hariri » et son « attachement au peuple libanais ».
De son côté le chef des Forces Libanaises Samir Geaga a assuré à la foule que les forces du 14 mars (du nom du rassemblement anti-syrien qui avait eu lieu en 2005 après la mort de R. Hariri) n’abandonneraient jamais le peuple. « Ne vous en faites pas, nous sommes à vos côtés » a-t-il assuré.
Selon lui, la prochaine mise en place du Tribunal rappelle la « triste époque où les négociations concernant le Liban et la nomination du gouvernement se faisaient à Damas ». Dans un pic lancé à la coalition pro-syrienne du 8 mars, il a affirmé : « nous ne nous soumettrons jamais, nous devons concrétiser la dernière scène du rêve du 14 mars ».
Mais à quelques mois des élections législatives du 7 juin (dont le scrutin avait été décidé pour sortir le pays d’une crise politique qui a duré 18 mois), les esprits étaient déjà préoccupés par une autre échéance. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de départager deux coalitions, l’une proche de l’Occident, l’autre de la Syrie et de l’Iran (menée en grande partie par le Hezbollah).
Les dirigeants de la majorité ont appelé dans leurs discours à voter en faveur de leur camp.
L’ancien président Amine Gemayel a formulé le vœu que la manifestation du 14 février soit annonciatrice de la victoire aux législatives par « respect du sang des martyrs libanais, dirigeants, ministres, députés, officiers, soldats, journalistes et civils innocents ».
Pour lui il n’y a que deux possibilités « soit la victoire de l’esprit de la Révolution des cèdres, soit le triomphe de ceux qui tentent de perpétrer un coup contre l’Etat libanais et alliés de Téhéran et de Damas » et de résumer le choix par « souveraineté ou occupation ».
Au yeux de Saad Hariri, « le 7 juin n'est pas qu'une question de choisir des parlementaires, mais une occasion pour les Libanais de répondre à leur destin ».
« Le 7 juin est un chapitre capital dans la vie démocratique du Liban. C'est l'occasion de faire entendre vos voix pour l'établissement d'un pays libre et indépendant, un pays capable et responsable de la gestion de ses propres affaires » a-t-il ajouté avant de prévenir qu’il ne rejoindrait pas un gouvernement mené par une coalition pro-Hezbollah.
Source:
http://guysen.com/
Des incidents ont été signalés en marge de ce rassemblement. Des partisans des deux camps se sont affrontés en utilisant des bâtons et des pierres blessant quelques personnes.
Pour les manifestants, il était d’abord question de rendre hommage à l’ancien Premier ministre. Son fils, Saad Hariri a lancé à la foule :
« L'heure de la vérité et de la justice a sonné et la vérité frappera aux portes de tous ceux qui ont participé à la série de crimes qui s'est abattue sur le Liban ».
« Chaque fleur sur la tombe, chaque larme d'un jeune enfant, chaque prière au Liban a participé du processus de La Haye » a-t-il ajouté.
Ami i
ntime de Rafic Hariri, l’ancien président français Jacques Chirac s’est également adressé à la foule via un discours télédiffusé aux manifestants. Lors de cette intervention, il a qualifié de « victoire pour le peuple le libanais » la mise en place du Tribunal et s’est dit « convaincu que les assassins seront jugés » avant de réaffirmer son « amitié et son admiration à R. Hariri » et son « attachement au peuple libanais ».
De son côté le chef des Forces Libanaises Samir Geaga a assuré à la foule que les forces du 14 mars (du nom du rassemblement anti-syrien qui avait eu lieu en 2005 après la mort de R. Hariri) n’abandonneraient jamais le peuple. « Ne vous en faites pas, nous sommes à vos côtés » a-t-il assuré.
Selon lui, la prochaine mise en place du Tribunal rappelle la « triste époque où les négociations concernant le Liban et la nomination du gouvernement se faisaient à Damas ». Dans un pic lancé à la coalition pro-syrienne du 8 mars, il a affirmé : « nous ne nous soumettrons jamais, nous devons concrétiser la dernière scène du rêve du 14 mars ».
Mais à quelques mois des élections législatives du 7 juin (dont le scrutin avait été décidé pour sortir le pays d’une crise politique qui a duré 18 mois), les esprits étaient déjà préoccupés par une autre échéance. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de départager deux coalitions, l’une proche de l’Occident, l’autre de la Syrie et de l’Iran (menée en grande partie par le Hezbollah).
Les dirigeants de la majorité ont appelé dans leurs discours à voter en faveur de leur camp.
L’ancien président Amine Gemayel a formulé le vœu que la manifestation du 14 février soit annonciatrice de la victoire aux législatives par « respect du sang des martyrs libanais, dirigeants, ministres, députés, officiers, soldats, journalistes et civils innocents ».
Pour lui il n’y a que deux possibilités « soit la victoire de l’esprit de la Révolution des cèdres, soit le triomphe de ceux qui tentent de perpétrer un coup contre l’Etat libanais et alliés de Téhéran et de Damas » et de résumer le choix par « souveraineté ou occupation ».
Au yeux de Saad Hariri, « le 7 juin n'est pas qu'une question de choisir des parlementaires, mais une occasion pour les Libanais de répondre à leur destin ».
« Le 7 juin est un chapitre capital dans la vie démocratique du Liban. C'est l'occasion de faire entendre vos voix pour l'établissement d'un pays libre et indépendant, un pays capable et responsable de la gestion de ses propres affaires » a-t-il ajouté avant de prévenir qu’il ne rejoindrait pas un gouvernement mené par une coalition pro-Hezbollah.
Source:
http://guysen.com/