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Le Président tchadien Idriss Déby : « Plus de beaux discours mais des actions »
A 58 ans, IDRISS DEBY ITNO est le Président de la République tchadienne depuis plus de vingt ans. Il a succédé à Hisseine Habré son ancien compagnon d’arme dont il a ravi le pouvoir en 1990.
Qu’attendez-vous de ce sommet ?
C’est le vingt-cinquième sommet entre la France et l’Afrique. Ce que nous attendons, c’est plus des actions concrètes que des discours. Pas seulment la France, mais tous les pays riches y compris les institutions financières internationales se sont contentés jusque-là de belles paroles. Il est temps que la donne change.
Quel est l’enjeu ?
La démocratie et la pauvreté ne vont pas de pair. Si on veut vraiment aider l’Afrique, il faut arrêter de lui donner des leçons en se contentant d’énoncer des chiffres. Il faut l’aider à sortir de la pauvreté, à lutter contre les épidémies qui l’assaillent et à trouver son indépendance alimentaire. Les pays riches ne peuvent plus ignorer les besoins de l’Afrique.
Sinon ?
Il ne faut pas croire, vos valeurs de paix et de liberté sont universelles. Mais les hommes ont avant tout besoin de remplir leur ventre. Or ventre affamé n’a pas d’oreilles. Pour construire la stabilité en Afrique, il faut y créer de la richesse et de l’emploi.
Comment ?
Nous n’arrivons même pas à fixer le prix de nos matières premières. Nous les vendons à vil prix pour les racheter très chères une fois transformées. Il faut que les entreprises occidentales nous fassent profiter de leur expérience. Nous pouvons conclure des partenanariats. Gagnant-gagnant.
Vous rejoignez le Président Sarkozy sur l’aide à l’Afrique qui doit passer par les échanges commerciaux ?
A condition d’en faire profiter aussi les entreprises et les hommes d’affaires africains. C’est à ce prix que la France évitera d’avoir à ériger des barbélés pour empêcher les Africains de venir en Europe au péril de leur vie. Il faut développer un système privé fort qui crée de l’emploi en Afrique.
Comment ?
Les pays riches viennent de débloquer 750 milliards de dollars pour aider la Grèce. Cela ferait 3 milliards pour chaque pays d’Afrique. Nous n’avons même pas besoin d’autant pour nous développer.
De quoi avez-vous besoin ?
De vérité. Aujourd’hui, certains pays d’Afrique célèbrent leurs cinquante ans d’indépendance. Et qu’est-ce qui a changé ? Il faut faire le bilan. La vérité, c’est que rien n’a changé. Il va falloir que l’on se le dise et inverser enfin la tendance.
Qu’attendez-vous de ce sommet ?
C’est le vingt-cinquième sommet entre la France et l’Afrique. Ce que nous attendons, c’est plus des actions concrètes que des discours. Pas seulment la France, mais tous les pays riches y compris les institutions financières internationales se sont contentés jusque-là de belles paroles. Il est temps que la donne change.
Quel est l’enjeu ?
La démocratie et la pauvreté ne vont pas de pair. Si on veut vraiment aider l’Afrique, il faut arrêter de lui donner des leçons en se contentant d’énoncer des chiffres. Il faut l’aider à sortir de la pauvreté, à lutter contre les épidémies qui l’assaillent et à trouver son indépendance alimentaire. Les pays riches ne peuvent plus ignorer les besoins de l’Afrique.
Sinon ?
Il ne faut pas croire, vos valeurs de paix et de liberté sont universelles. Mais les hommes ont avant tout besoin de remplir leur ventre. Or ventre affamé n’a pas d’oreilles. Pour construire la stabilité en Afrique, il faut y créer de la richesse et de l’emploi.
Comment ?
Nous n’arrivons même pas à fixer le prix de nos matières premières. Nous les vendons à vil prix pour les racheter très chères une fois transformées. Il faut que les entreprises occidentales nous fassent profiter de leur expérience. Nous pouvons conclure des partenanariats. Gagnant-gagnant.
Vous rejoignez le Président Sarkozy sur l’aide à l’Afrique qui doit passer par les échanges commerciaux ?
A condition d’en faire profiter aussi les entreprises et les hommes d’affaires africains. C’est à ce prix que la France évitera d’avoir à ériger des barbélés pour empêcher les Africains de venir en Europe au péril de leur vie. Il faut développer un système privé fort qui crée de l’emploi en Afrique.
Comment ?
Les pays riches viennent de débloquer 750 milliards de dollars pour aider la Grèce. Cela ferait 3 milliards pour chaque pays d’Afrique. Nous n’avons même pas besoin d’autant pour nous développer.
De quoi avez-vous besoin ?
De vérité. Aujourd’hui, certains pays d’Afrique célèbrent leurs cinquante ans d’indépendance. Et qu’est-ce qui a changé ? Il faut faire le bilan. La vérité, c’est que rien n’a changé. Il va falloir que l’on se le dise et inverser enfin la tendance.
