"En connivence avec le gouvernement tchadien, le Soudan veut nous éloigner et veut extrader certains d'entre nous vers le Tchad", a déclaré Mahadi Ali Mahamat, secrétaire général de l'Alliance nationale pour le changement démocratique (ANCD, 4 mouvements), joint depuis Libreville.
"D'après les informations que nous avons, une trentaine de personnes doivent être extradées directement vers N'Djamena à la demande du président (tchadien) Idriss Deby lui-même, le reste doit être éloigné, expulsé du Soudan", a-t-il ajouté, sans autres chiffres.
Selon Mahadi Ali Mahamat, les rebelles tchadiens basés au Soudan font l'objet "depuis deux à trois mois" de la part de responsables soudanais de "sollicitations tendant à (les) désarmer".
"Ce sont des démarches très concrètes, ils sont partis rencontrer notre base au Darfour (ouest du Soudan, frontalier du Tchad), ils ont discuté avec nos combattants" de leur désarmement, a-t-il affirmé.
Depuis janvier, le Tchad et le Soudan sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellions interposées. Ce réchauffement s'est traduit notamment par des visites historiques de leurs dirigeants l'un chez l'autre. En gage de bonne foi, chacun a aussi expulsé récemment des chefs de mouvements armés hostiles à son voisin.