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Les négociations reprennent en Guadeloupe


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 23 Février 2009


Le chef de file du Collectif contre l'exploitation (LKP) Elie Domota (au centre). Les négociations salariales entre le collectif LKP, le patronat et l'Etat ont repris en Guadeloupe, en grève depuis plus d'un mois, mais les chances d'une percée dans l'immédiat semblent minces. (Reuters/Jacky Naegelen)


Les négociations reprennent en Guadeloupe
Le chef de file du Collectif contre l'exploitation (LKP) Elie Domota (au centre). Les négociations salariales entre le collectif LKP, le patronat et l'Etat ont repris en Guadeloupe, en grève depuis plus d'un mois, mais les chances d'une percée dans l'immédiat semblent minces. (Reuters/Jacky Naegelen)

Le Premier ministre, François Fillon, a appelé chaque partie à "faire un effort", soulignant qu'il n'y aurait "pas de miracle".

Les protagonistes, qui se sont retrouvés au port autonome de Pointe-à-Pitre peu après 11h30 (16h30, heure de Paris), n'étaient guère optimistes sur l'issue des discussions suspendues vendredi dernier sans avancées notables.

Malgré les efforts des médiateurs de l'Etat qui ont rencontré les parties séparément durant tout le week-end, chacun campe sur ses positions, disait-on lundi de source proche des négociateurs.

"Si on revient à la réalité et si on essaie de discuter réalité et non exigence politique, je pense qu'on peut arriver à une solution", a déclaré sur France Info Willy Angèle, secrétaire général du Medef de Guadeloupe.

La nuit a été calme dans l'île, où la plupart des magasins et des stations-service étaient fermés lundi matin. Les festivités du carnaval habituellement organisées à cette époque de l'année ont été annulées.

Le chef de file du Collectif contre l'exploitation (LKP), Elie Domota, estimait dans Le Journal du Dimanche qu'on était "encore loin d'un accord". Même tonalité du côté du Medef.

Le LKP réclame une revalorisation de 200 euros nets des bas salaires alors que le patronat propose une hausse d'environ 50 euros.

"Bon nombre d'entreprises qui pouvaient faire cette augmentation l'ont déjà faite", a expliqué Willy Angèle. Or, la quasi-totalité des bas salaires sont concentrés dans les entreprises de moins de 15 salariés "et ce sont elles qui ont le moins de moyens de le faire", a-t-il dit.

JÉGO ACCUSE LE PS DE "RÉCUPÉRATION"

Pour François Fillon, patronat et syndicats "ont les éléments pour trouver une solution". "C'est maintenant entre leurs mains que la situation repose", a dit le Premier ministre en marge d'une visite au Salon de l'Agriculture, à Paris.

"Pour trouver une solution, il faut que chacun fasse un effort", a-t-il souligné, appelant chaque partie à "garder son sang-froid".

"Il n'y aura pas de miracle, ni apporté par Mme Royal, ni apporté par François Fillon", a-t-il affirmé.

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a invité le chef du gouvernement à assister lui-même aux négociations sous peine d'une nouvelle "Révolution française".

La visite impromptue de Ségolène Royal en Guadeloupe, où elle est arrivée samedi pour trois jours, fait polémique.

L'UMP locale l'a accusée de "récupération politicienne" après qu'elle eût assisté dimanche, près de Pointe-à-Pitre, aux obsèques de Jacques Bino, le syndicaliste guadeloupéen tué par balles mardi dernier.

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a regretté lundi que le Parti socialiste "essaie de jeter de l'huile sur le feu".

"Le PS joue la mouche de coche (...), je trouve que ce n'est pas très digne face à une crise dont chacun comprend bien qu'elle est compliquée", a-t-il dit sur LCI.

"Il y a une tentative de récupération, de politisation", a-t-il déploré. "C'est trop facile de venir dire : 'c'est la faute au gouvernement, c'est la faute au président de la République'".

Fragilisé politiquement par la crise, Yves Jégo a réaffirmé que sa démission n'était pas à l'ordre du jour.

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, estime lundi dans un communiqué que la venue de la présidente de la région Poitou-Charentes sur l'île ne fait qu'"attiser les passions et compliquer une situation déjà suffisamment difficile".

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