Youssou Ndour ne fait plus partie de l’attelage gouvernemental. Il ne siègera plus à la table du Conseil des ministres.
Ministre de la Culture dans le premier gouvernement de Abdoul Mbaye avant d’hériter du Tourisme et des Loisirs, le roi du Mbalax quitte le gouvernement après 18 mois de présence durant lesquels il a conduit les dossiers de l’Etat tout en se payant quelques escapades musicales. Une chose est sûre : après sa sortie du gouvernement, le public retrouve ce You qu’il aime.
Le départ de You du gouvernement ne nous fait pas pavoiser. On reste dans notre logique qui a toujours consisté à dire que la place de l’homme le plus célèbre du pays n’était pas au sein du pouvoir. N’en déplaise à ces flagorneurs qui ont toujours voulu lui faire porter des habits trop larges pour lui. Sa présence dans un
gouvernement ne constitue point un exemple pour une jeunesse. Elle désintègre plutôt la fonction de ministre de la République. Ce qui ne fait point de lui un nain. Youssou Ndour a toujours été un géant, un homme puissant par la force de sa musique sans laquelle il ne serait rien. C’est la musique qui l’a fait et non pas la politique. Il s’est fait par la force de sa voix et de son talent qui est immense. C’est ce Youssou Ndour-là que l’on a toujours aimé et que l’on continuera d’aimer qui vient de redevenir maître de lui-même. Il est connu pour sa musique et par sa musique. C’est cela qui fait sa force et son aura. Sa musique ! Elle a traversé nos frontières pour s’évaporer vers d’autres cieux où on l’écoute et la danse selon la sensation rythmique ou vibratoire des populations de ces contrées-là. Elle est tout simplement belle cette musique du Roi du Mbalakh qui reste universellement sublime. Preuve incontestable de son aura, devant des ministres de Macky Sall au background éloquent, le président le plus puissant du monde, Barack Obama, s’est arrêté pour discuter avec la star, lui tapotant l’épaule avant de revenir lui redire par une chaude poignée de mains toute son admiration. C’est ce Youssou Ndour-là que l’on aime et qui fait notre fierté en même temps qu’il nous fait rêver. Le Youssou que l’on aime, c’est encore celui qui s’assoit à la table des puissants de ce monde pour leur parler des maux de l’Afrique. C’est également ce You qui montre que l’Afrique n’est pas un continent de guerres civiles, de maladies honteuses et de dictatures mais un
continent de l’avenir où les peuples se battent, construisent des choses extraordinaires et dont les économies réussissent des taux de croissance à faire pâlir d’envie les vieilles puissances européennes et même l’Amérique ! Un continent désormais considéré comme celui de l’avenir. Un continent à la puissance artistique et culturelle sans commune mesure avec ce qui se fait ailleurs. Le Youssou que l’on aime, c’est ce Monsieur décomplexé, créateur d’emplois pour booster l’économie de son pays et redonner le sourire à une jeunesse désappointée. C’est encore ce You qui fait la fierté de ses frères du continent en recevant des mains du Roi de Suède le Polar music award. C’est de ce You-là que l’on a besoin. Mais pas celui à qui des courtisans ont fait croire qu’il avait un destin de présidentiable ou une stature de ministre de la République. Le You que l’on aime, c’est encore celui qui donne du plaisir musical à tout un peuple et non à un clan de politiciens. Il n’appartient à personne en particulier, l’enfant de la Médina, il est un bien commun à tous les Sénégalais, voire à l’univers. Son nom restera pour toujours pérenne, sa musique aussi ! Hors du pouvoir, il fera des choses extraordinaires. Son inspiration restera étincelante et féconde. Ce qui ne s’accommode pas avec les dossiers de l’Etat avec tout ce que cela comporte de stress. Ils ont voulu cloisonner le Roi dans d’étroites fonctions ministérielles, voire le tuer à petit feu, fort heureusement, il a retrouvé ses habits de lumière qu’il n’aurait jamais dû quitter. Tout cela par la faute de flagorneurs qui se
gargarisent de leurs inepties quotidiennes et se croient des lumières. Youssou n’est certes pas un intellectuel. Il est plus que ça ! Musicien, écrivain, parolier, poète, comédien etc. Par lui et grâce à lui, le Sénégal, un petit pays sur la carte du monde, est connu dans tous les points du globe. D’Asie en Amérique, d’Europe en Australie etc. Ce n’est pas négligeable et cette notoriété, Youssou Ndour ne l’a pas obtenue avec ses habits de politicien. Youssou Ndour reste un point de repère, notre boussole quotidienne et en toutes circonstances. Un homme de cette dimension n’a pas besoin d’exercer des responsabilités ministérielles pour exister et participer de façon tangible au développement de son pays. Cette destination Sénégal qu’il théorise depuis son entrée au gouvernement, il l’a déjà vendue bien avant son entrée au gouvernement. C’est, encore une fois, ce Youssou-là que l’on aime avec sa musique à portée planétaire.
Youssou Ndour, merci de vous être dépouillé de votre costume de ministre dans lequel vous vous sentiez si à l’étroit. Vive l’artiste, et bon retour sur la vaste scène de la musique mondiale ! Pour donner beaucoup de « bégué » à ce peuple, tout le peuple et pas seulement à un clan de politiciens qui sera le premier à vous planter un couteau dans le dos en cas de revers de la fortune. Fort heureusement, vous vous êtes sorti indemne de cette folle aventure grâce à… votre musique. Celle qui a fait de vous un artiste planétaire. Qui vous a donné beaucoup de
disques d’or. Youssou est de retour dans la place. Merci, l’artiste, pardon, le citoyen du monde, l’activiste désintéressé et agitateur d’idées ! On vous aime You… avec votre musique !
Alassane Seck Gueye
« Le Témoin » N° 1136 –Hebdomadaire Sénégalais (Septembre 2013)
Ministre de la Culture dans le premier gouvernement de Abdoul Mbaye avant d’hériter du Tourisme et des Loisirs, le roi du Mbalax quitte le gouvernement après 18 mois de présence durant lesquels il a conduit les dossiers de l’Etat tout en se payant quelques escapades musicales. Une chose est sûre : après sa sortie du gouvernement, le public retrouve ce You qu’il aime.
Le départ de You du gouvernement ne nous fait pas pavoiser. On reste dans notre logique qui a toujours consisté à dire que la place de l’homme le plus célèbre du pays n’était pas au sein du pouvoir. N’en déplaise à ces flagorneurs qui ont toujours voulu lui faire porter des habits trop larges pour lui. Sa présence dans un
gouvernement ne constitue point un exemple pour une jeunesse. Elle désintègre plutôt la fonction de ministre de la République. Ce qui ne fait point de lui un nain. Youssou Ndour a toujours été un géant, un homme puissant par la force de sa musique sans laquelle il ne serait rien. C’est la musique qui l’a fait et non pas la politique. Il s’est fait par la force de sa voix et de son talent qui est immense. C’est ce Youssou Ndour-là que l’on a toujours aimé et que l’on continuera d’aimer qui vient de redevenir maître de lui-même. Il est connu pour sa musique et par sa musique. C’est cela qui fait sa force et son aura. Sa musique ! Elle a traversé nos frontières pour s’évaporer vers d’autres cieux où on l’écoute et la danse selon la sensation rythmique ou vibratoire des populations de ces contrées-là. Elle est tout simplement belle cette musique du Roi du Mbalakh qui reste universellement sublime. Preuve incontestable de son aura, devant des ministres de Macky Sall au background éloquent, le président le plus puissant du monde, Barack Obama, s’est arrêté pour discuter avec la star, lui tapotant l’épaule avant de revenir lui redire par une chaude poignée de mains toute son admiration. C’est ce Youssou Ndour-là que l’on aime et qui fait notre fierté en même temps qu’il nous fait rêver. Le Youssou que l’on aime, c’est encore celui qui s’assoit à la table des puissants de ce monde pour leur parler des maux de l’Afrique. C’est également ce You qui montre que l’Afrique n’est pas un continent de guerres civiles, de maladies honteuses et de dictatures mais un
continent de l’avenir où les peuples se battent, construisent des choses extraordinaires et dont les économies réussissent des taux de croissance à faire pâlir d’envie les vieilles puissances européennes et même l’Amérique ! Un continent désormais considéré comme celui de l’avenir. Un continent à la puissance artistique et culturelle sans commune mesure avec ce qui se fait ailleurs. Le Youssou que l’on aime, c’est ce Monsieur décomplexé, créateur d’emplois pour booster l’économie de son pays et redonner le sourire à une jeunesse désappointée. C’est encore ce You qui fait la fierté de ses frères du continent en recevant des mains du Roi de Suède le Polar music award. C’est de ce You-là que l’on a besoin. Mais pas celui à qui des courtisans ont fait croire qu’il avait un destin de présidentiable ou une stature de ministre de la République. Le You que l’on aime, c’est encore celui qui donne du plaisir musical à tout un peuple et non à un clan de politiciens. Il n’appartient à personne en particulier, l’enfant de la Médina, il est un bien commun à tous les Sénégalais, voire à l’univers. Son nom restera pour toujours pérenne, sa musique aussi ! Hors du pouvoir, il fera des choses extraordinaires. Son inspiration restera étincelante et féconde. Ce qui ne s’accommode pas avec les dossiers de l’Etat avec tout ce que cela comporte de stress. Ils ont voulu cloisonner le Roi dans d’étroites fonctions ministérielles, voire le tuer à petit feu, fort heureusement, il a retrouvé ses habits de lumière qu’il n’aurait jamais dû quitter. Tout cela par la faute de flagorneurs qui se
gargarisent de leurs inepties quotidiennes et se croient des lumières. Youssou n’est certes pas un intellectuel. Il est plus que ça ! Musicien, écrivain, parolier, poète, comédien etc. Par lui et grâce à lui, le Sénégal, un petit pays sur la carte du monde, est connu dans tous les points du globe. D’Asie en Amérique, d’Europe en Australie etc. Ce n’est pas négligeable et cette notoriété, Youssou Ndour ne l’a pas obtenue avec ses habits de politicien. Youssou Ndour reste un point de repère, notre boussole quotidienne et en toutes circonstances. Un homme de cette dimension n’a pas besoin d’exercer des responsabilités ministérielles pour exister et participer de façon tangible au développement de son pays. Cette destination Sénégal qu’il théorise depuis son entrée au gouvernement, il l’a déjà vendue bien avant son entrée au gouvernement. C’est, encore une fois, ce Youssou-là que l’on aime avec sa musique à portée planétaire.
Youssou Ndour, merci de vous être dépouillé de votre costume de ministre dans lequel vous vous sentiez si à l’étroit. Vive l’artiste, et bon retour sur la vaste scène de la musique mondiale ! Pour donner beaucoup de « bégué » à ce peuple, tout le peuple et pas seulement à un clan de politiciens qui sera le premier à vous planter un couteau dans le dos en cas de revers de la fortune. Fort heureusement, vous vous êtes sorti indemne de cette folle aventure grâce à… votre musique. Celle qui a fait de vous un artiste planétaire. Qui vous a donné beaucoup de
disques d’or. Youssou est de retour dans la place. Merci, l’artiste, pardon, le citoyen du monde, l’activiste désintéressé et agitateur d’idées ! On vous aime You… avec votre musique !
Alassane Seck Gueye
« Le Témoin » N° 1136 –Hebdomadaire Sénégalais (Septembre 2013)