Crédit photo : Reuters.
Grace à l’investiture d’Ibrahim Boubakar Keïta (IBK), le président français François Hollande a de quoi dribbler un temps soit peu, les sondages en baisse qui le clouent dos au mur face à la gestion anachronique des affaires publiques de son pays. Il a montré par ses faits et gestes qu’il est l’un des plus nonchalants chefs d’état qu’ait connue la France et avec un charisme peu reluisant qui l’handicape sérieusement dans sa fonction de Président. François Hollande ferait bien un bon prêtre, un conseiller matrimonial et non un chef d’état balbutiant et hésitant dans ses propos.
Toute fois, en dépit du ressentiment de ses compatriotes sur ses nombreuses promesses de campagne non tenues, le président Hollande vient au Mali sous la bannière d’un libérateur, d’un démocrate qui a su mettre en valeur ses valeurs occidentales face à l’obscurantisme des islamistes que ses « troupes » avaient chassées du nord Mali, oubliant de facto que cette victoire ne sera pas effective sans la participation déterminante des forces tchadiennes. La guerre aurait pu durer sur le terrain pour la simple raison que les forces françaises refusaient et redoutaient l’option d’une confrontation directe, à corps à corps comme l’ont fait si habillement leur collègues Tchadiens avec toutes les pertes humaine que nous connaissons.
L’opinion française n’acceptera pas que ses soldats meurent sur des bouts de roches et de désert sans valeur et loin de la France, oubliant que la libération de leur pays de l’Allemagne nazi a été possible grâce à l’appui des alliés et des supplétifs africains engagés sur les théâtres des opérations.
Le Tchad n’a tiré aucune gloire, aucun prix de reconnaissance, aucun remerciement si ce n’est la satisfaction de tous les Tchadiens de voir leur pays accomplir son devoir de solidarité envers un pays frère, en l’occurrence le Mali qui a été abandonné aux mains des Jihadistes par la CDEAO. Au vu de l’expérience malienne, la question est posée sur la pertinence des engagements de notre armée sur des fronts extérieurs. Nous ne pouvons engagés des moyens matériels, humains et financiers pour ne récolter qu’incompréhension, ingratitude, hostilité et menaces sur des citoyens tchadiens comme c’est le cas en Centrafrique. Le temps n’est-il pas venu de consacrer nos maigres ressources pour des défis nationaux encore plus importants? Le tocsin n’a-t-il pas sonné pour exporter autrement l’image du Tchad en valorisant les échanges commerciaux, le sport et la « diplomatie pacifique »?
Nous avons dépensés des milliards de nos francs pour ne récolter qu’une méconnaissance et des attitudes biaisées envers notre pays. Ces sommes astronomiques pour notre économie pourraient aider à construire des routes, des écoles, des hôpitaux, des points d’adduction d’eau potable, acheter des médicaments, des équipements médicaux et former le personnel soignants pour soulager la souffrance de nos nombreux malades, former et donner du travail à nos nombreux étudiants et autres demandeurs d’emploi, moderniser notre élevage et notre agriculture pour rendre notre pays autosuffisant, etc. Nous ne sommes pas hostiles à des engagements militaires sur les theatres des opérations, mais la meilleure manière de le faire serait sous la bannière des Nations-unies comme soldats de la paix.
Aujourd’hui, la vie de milliers de tchadiens qui vivent en Centrafrique est menacée par les discours haineux, l’amorce des manifestations hostiles à notre pays et la récupération politique visant à mettre à tord tout le désordre en RCA sous le dos de notre pays. Nous ne pourrons assurer la sécurité et l’intégrité de tous nos compatriotes dont certains vivent depuis des décennies voire des générations entières en Centrafrique. On doit faire table rase sur toute velléité interventionniste, sauf en cas de force majeure pour défendre notre intégrité territoriale, la sécurité de nos institutions et celle de nos citoyens. Après plus de trois décennies de guerre, il est temps de transformer nos militaires en véritables agents de développement socioéconomique notamment en les intégrant dans des projets pilotes d’intérêt national. Notre pays en sortira grandi et ne sera pas obligé de dépenser des milliards pour faire face aux hostilités venant de partout.
On doit savoir investir intelligemment les produits de la manne pétrolière, en faisant des placements au Tchad et à l’étranger comme le faisait si habillement la société libyenne Lafico qui a investi des milliards dans le circuit économique mondial, anticipant ainsi l’épuisement des ressources pétrolières libyennes pour les générations futures. Et si on investissait tous ces milliards dans l’immobilier, l’hôtellerie, l’agriculture, le tourisme, etc.?
Abbas Kayangar
Toute fois, en dépit du ressentiment de ses compatriotes sur ses nombreuses promesses de campagne non tenues, le président Hollande vient au Mali sous la bannière d’un libérateur, d’un démocrate qui a su mettre en valeur ses valeurs occidentales face à l’obscurantisme des islamistes que ses « troupes » avaient chassées du nord Mali, oubliant de facto que cette victoire ne sera pas effective sans la participation déterminante des forces tchadiennes. La guerre aurait pu durer sur le terrain pour la simple raison que les forces françaises refusaient et redoutaient l’option d’une confrontation directe, à corps à corps comme l’ont fait si habillement leur collègues Tchadiens avec toutes les pertes humaine que nous connaissons.
L’opinion française n’acceptera pas que ses soldats meurent sur des bouts de roches et de désert sans valeur et loin de la France, oubliant que la libération de leur pays de l’Allemagne nazi a été possible grâce à l’appui des alliés et des supplétifs africains engagés sur les théâtres des opérations.
Le Tchad n’a tiré aucune gloire, aucun prix de reconnaissance, aucun remerciement si ce n’est la satisfaction de tous les Tchadiens de voir leur pays accomplir son devoir de solidarité envers un pays frère, en l’occurrence le Mali qui a été abandonné aux mains des Jihadistes par la CDEAO. Au vu de l’expérience malienne, la question est posée sur la pertinence des engagements de notre armée sur des fronts extérieurs. Nous ne pouvons engagés des moyens matériels, humains et financiers pour ne récolter qu’incompréhension, ingratitude, hostilité et menaces sur des citoyens tchadiens comme c’est le cas en Centrafrique. Le temps n’est-il pas venu de consacrer nos maigres ressources pour des défis nationaux encore plus importants? Le tocsin n’a-t-il pas sonné pour exporter autrement l’image du Tchad en valorisant les échanges commerciaux, le sport et la « diplomatie pacifique »?
Nous avons dépensés des milliards de nos francs pour ne récolter qu’une méconnaissance et des attitudes biaisées envers notre pays. Ces sommes astronomiques pour notre économie pourraient aider à construire des routes, des écoles, des hôpitaux, des points d’adduction d’eau potable, acheter des médicaments, des équipements médicaux et former le personnel soignants pour soulager la souffrance de nos nombreux malades, former et donner du travail à nos nombreux étudiants et autres demandeurs d’emploi, moderniser notre élevage et notre agriculture pour rendre notre pays autosuffisant, etc. Nous ne sommes pas hostiles à des engagements militaires sur les theatres des opérations, mais la meilleure manière de le faire serait sous la bannière des Nations-unies comme soldats de la paix.
Aujourd’hui, la vie de milliers de tchadiens qui vivent en Centrafrique est menacée par les discours haineux, l’amorce des manifestations hostiles à notre pays et la récupération politique visant à mettre à tord tout le désordre en RCA sous le dos de notre pays. Nous ne pourrons assurer la sécurité et l’intégrité de tous nos compatriotes dont certains vivent depuis des décennies voire des générations entières en Centrafrique. On doit faire table rase sur toute velléité interventionniste, sauf en cas de force majeure pour défendre notre intégrité territoriale, la sécurité de nos institutions et celle de nos citoyens. Après plus de trois décennies de guerre, il est temps de transformer nos militaires en véritables agents de développement socioéconomique notamment en les intégrant dans des projets pilotes d’intérêt national. Notre pays en sortira grandi et ne sera pas obligé de dépenser des milliards pour faire face aux hostilités venant de partout.
On doit savoir investir intelligemment les produits de la manne pétrolière, en faisant des placements au Tchad et à l’étranger comme le faisait si habillement la société libyenne Lafico qui a investi des milliards dans le circuit économique mondial, anticipant ainsi l’épuisement des ressources pétrolières libyennes pour les générations futures. Et si on investissait tous ces milliards dans l’immobilier, l’hôtellerie, l’agriculture, le tourisme, etc.?
Abbas Kayangar