L'armée tchadienne au Mali. Credits photos : Sources
Dans le contexte économique actuel défavorable qui frappe la majeure partie du monde, notre pays qui fait face à d’énormes défis, a fait violence sur lui-même pour voler au secours des pays frères, en difficulté comme le Mali et la République Centrafricaine. Nonobstant les pertes en vies humaines de nos vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur, le Tchad a dû puiser sur ses propres ressources, plusieurs milliards de francs CFA, pour supporter les efforts de sa participation pour la stabilisation de ces deux pays cités ci-haut. Ces milliards auraient dus servir aux nombreux projets en chantier dans nos villes, villages et campagnes.
Le Tchad à lui seul, s’était substitué à la CEDEAO qui avait lamentablement failli au Mali. Après avoir été payé par la monnaie de l’ingratitude française, notre pays qui n’est pas un Eldorado, doit rentrer dans ses droits, en se faisant rembourser par la communauté internationale, notamment, les USA, la France, l’Union Européenne, l’Union africaine et, aussi la léthargique CEDEAO. Avant tout, s’il y a crise au Mali et dans le Sahel, c’est avant tout la faute et le manque de jugement des soient disant « experts » occidentaux qui avaient fait fi des avertissements éclairés du Président Deby pour semer la pagaille en Libye, offrant du même coup, l’inespéré occasion aux cellules dormantes des extrémistes de puiser a satiété dans les arsenaux militaires du régime de feu Mouammar Kadhafi. Ils avaient allumés le feu, il est de leur devoir et obligation d’éteindre ce feu, en supportant toutes les défenses engagées par les pays tiers comme le notre.
Le peuple Tchadien dans son ensemble réclame le retrait de toutes les forces militaires au Mali opérant sous la bannière de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA). C’est cette création de l’ONU, qui dans son impartialité et son ingratitude, avait décerné le 5 juin, par le biais l’UNESCO, le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à François Hollande, le Président français. Durant ces cérémonies, aucun mot de remerciement n’a été adressé pour saluer l’engagement et le sacrifice de notre pays au Mali, nous laissant dire que l’ONU est avant tout une organisation lobbyiste et clientéliste. L’affront fait au Président Idriss Deby Itno présent au siège de l’UNESCO touche tous les Tchadiens. C’est une seconde mort faite à nos vaillants soldats tombés au Mali, nous dirons plus, de l’ineptie et de l’ingratitude, surtout le silence du pantin malien, la girouette Dioncounda Traoré. Ce dernier dans son ingratitude et ses bourdes répétées à l’égard de notre pays, s’était bien illustré en nègre tremblotant comme une feuille morte devant ses maitres Français. Pauvres Africains !
Le Tchad a sauvé l’honneur de l’Afrique, en allant au Mali, au nom du continent pour ne pas laisser le champ libre aux néocolonialistes français de se targuer d’avoir libérer un pays africain des narcoterroristes au nord Mali. La France ne pourrait pas, à elle seule mettre un terme si rapidement à cette guerre, elle s’embourberait lamentablement comme au Vietnam, ou comme leur coalition en Afghanistan ou en Irak. Notre pays a fait avec dextérité et la vaillance du cœur, ses devoirs et ses obligations vis-a- vis du Mali, même si les autorités de transition de ce pays ont été grossièrement ingrates à l’égard de notre pays. Sans honte, nous disons qu’il est temps pour nos soldats de rentrer au bercail. Il est temps que le Tchad soit rembourser comme l’ont été des nombreux pays ayant intervenus à une moindre échelle au Mali. Nous demandons enfin à nos autorités de ne plus prêter main forte aux forces françaises dans toute opération militaire où que ça soit. Nous avons nos défis à relever et nos priorités à accomplir. Nos forces armées ont une mission sacrée, celle de défendre le Tchad, rien que le Tchad, et ses institutions.
L’ONU a été très désagréable, injuste et ingrate à l’égard de notre pays. En refusant de donner à notre pays un poste au commandement de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), elle a démontré une fois de plus sa duplicité, préférant faire les yeux doux à la France qui, dans les coulisses avait plaidé en faveur du général Rwandais, Jean-Bosco Kazura. Ce geste de Paris est avant tout la concrétisation de la volonté de la France de s’attirer les bonnes grâces du petit poucet Rwandais, en froid avec elle depuis des années et qui se tourne de plus en plus, vers la communauté anglo-saxonne. Nous, Tchadiens, ne cesserons jamais de dire : réfléchir deux fois avant de faire affaire avec la France ! Entre la France et le serpent a sonnette, le choix est difficile, trop difficile a faire, car le « serpent à sonnette mord tout comme la France ».
La solidarité est une vertu sacrée en Afrique. Notre pays n’avait pas dérogé à la tradition en s’engageant au Mali et en Centrafrique, en dépit de ses moyens limités et face aux problématiques afflux des refugiés venus du Darfour, de la RCA et de la Libye. Dans la cohorte de ces refugiés, ont a toute sorte d’individus dont probablement des terroristes notoires.160 milliards de francs CFA, une somme assez volumineuse pour aider notre pays dans bien de projets sociaux. On pourrait ces milliards en salaires, en infrastructures notamment les hôpitaux, les points d’Adduction d’eau potable, les établissements scolaires, etc.
Notre pays est entrain de prêcher dans le désert depuis des décennies sur l’assèchement du lac-Tchad qui aurait des effets dévastateurs sur l’écosystème, l’équilibre fragile des populations et des catastrophes humanitaires sans précédent pour plus de 30 millions de personnes. La vie des millions de personnes dans la sous-région n’est pas plus importante que les visées hégémoniques et néocolonialistes des superpuissances qui dépensent des milliards de dollars dans des guerres qu’elles avaient elles-mêmes déclenchées, notamment en Afghanistan et en Irak. Ces sommes astronomiques pourraient résoudre en grande partie les problèmes de pauvreté, de famine, de manque d’eau potable, de médicaments…Dans une grande partie des pays pauvres auxquels ont volent leurs ressources premières.
On déclenche des conflits. On exige des pays de supporter les dépenses liées à leur « libération ».Une fois le régime fantoche installé, des operateurs « économiques » et prédateurs de tout poil débarquent à bord des avions officiels pour soumissionner aux processus de « reconstruction » du pays dévasté. Tels ont été les cas de la Libye et de la Tunisie où des vautours capitalistes avaient fondu comme des éclairs sur ces pays pour proposer leurs expertises. Les armes volées en Libye continueront encore longtemps de causer des troubles dans la région saharo-sahélienne, et c’est les contribuables qui paieront les factures qui se répercuteront sur des nombreuses générations. L’hydre dantesque a jeté son dévolu sur l’Egypte après avoir semé ses graines abjectes au Rwanda, au Burundi, en Cote d’Ivoire, en RDC, au Soudan…À qui le prochain tour ?
Des simples d’esprit et opportunistes de tout acabit, installés confortablement dans les capitales occidentales en se targuant pompeusement de leur statut d’opposant, multipliant des interviews et des conférences-débats pendant que les populations de nos pays vivent au quotidien dans la dure réalité des pays pauvres dépossédés de leurs richesses et ressources par le monde occidental qui, pille honteusement et sans état d’âme, nos sols et sous-sol, siphonne avidement notre pétrole, vole sans vergogne nos pierres précieuses, notre cuivre, notre cobalt…Ce monde cruel qui nous impose d’une manière inhumaine, des prix pour notre coton, notre café et notre cacao, en refusant de vendre a des prix raisonnables des médicaments génériques pour guérir nos millions de malades infectés par le VIH, la malaria, la tuberculose…
Moussa Guetane