Les militaires ont investi le palais presidentiel et s'expriment à la télévision nationale.
Jeudi 18 février 2010. Ce qui vient de se passer au Niger ce jour, 18 février 2010, n'est pas un coup d'Etat. C'est un rétablissement de la démocratie et de l'Etat de droit. Cela aurait pu se passer un peu plus tôt dans ce pays du Sahel dont l'exploitation de l'uranium constitue l'une des principales ressources minières. Mais il n'est jamais trop tard et l'apprenti dictateur de Tanja Mamadou vient de l'apprendre à ses dépens. Il semble nous laisser croire, ce partisan novice du "pouvoirisme", qu'il a la mémoire courte, très courte, trop courte. Nous devons lui rappeler que la démocratie nigérienne s'est construite au prix d'un long sacrifice, un sacrifice à titre onéreux.
Il faut se souvenir que l'ex-dictateur Ibrahim Baré Mainassara a essayé de jouer avec le feu et il s'en est brûlé. Pour couper court, il a été abattu, en avril 1999, par un groupe d'officiers avec à leur tête Ibrahim Mallam Wanké, général de l'armée nigérienne pour restaurer l'autorité de l'Etat. La junte militaire va s'inspirer de l'exemple de Amadou Toumani Touré du Mali pour que la démocratie au Niger trouve toutes ses lettres de noblesse. Tanja Mamadou, lui, aurait pu devoir une fière chandelle au sacrifice consenti par l'armée qui l'a vu se hisser à la tête de l'Etat du Niger par le moyen des urnes.
Après avoir brigué deux mandats quinquennaux, la Constitution nigérienne lui incombe le devoir de se retirer pour laisser le processus démocratique enclenché suivre son cours normal. Fichtre! Contre toute attente, celui qui est censé être le garant de la Constitution s'est laissé enivrer par le pouvoir. Il s'est permis de fouler la Loi fondamentale du pays pour prolonger ses moments de jouissance à la tête du Niger en organisant un référendum en août 2009 pour "légitimer" son putsch constitutionnel. Cette attitude mercantile aura finalement provoqué l'ire de presque toute la communauté internationale, la mienne y compris. Par conséquent, il doit payer aujourd'hui le prix de ses maladresses insensées.
On ne viole pas les acquis d'un peuple impunément. Tanja Mamadou, violeur de la Constitution de la République du Niger, est désormais bon pour être traduit devant la Justice. Il le sera avec plus d'équité, dans la mesure où aucune bavure notoire n'a été constatée sous son règne (1999 - 2010) à l'exception de l'arrestation arbitraire en 2007-2008 de Moussa Kaka durant une année entière pour avoir fait son travail de journaliste.
En somme, il convient de saluer l'acte héroïque du commandant de l'armée, Abdoulaye Adamou Harouna, qui a mené le putsch [du salut de la démocratie] de ce jeudi. Le fait que la junte putshiste ait fait simplement arrêter le despote pour le placer en détention, contrairement à son prédécesseur qui l'a payé de sa vie, est à saluer aussi. Tanja Mamadou est dorénavant hors-jeu, à l'instar de l'autre apprenti dictateur de la Guinée Konakry, Moussa Dadis Camara.
Au Niger, les nouveaux maîtres du pays ont convoqué la presse un peu avant la tombée de la nuit pour annoncer la création et la mise sur pied d'un "Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie." Ce cas de figure doit servir d'école aux Ivoiriens qui doivent à leur tour en découdre avec l'arbitraire et la tyrannie pour prendre leur destin en main. Le coup d'Etat intervenu au Niger jeudi 18 février 2010 n'en est pas un. C'est un acte héroïque par lequel l'armée restaure la démocratie et l'Etat de droit.
M. A. Kébir
Il faut se souvenir que l'ex-dictateur Ibrahim Baré Mainassara a essayé de jouer avec le feu et il s'en est brûlé. Pour couper court, il a été abattu, en avril 1999, par un groupe d'officiers avec à leur tête Ibrahim Mallam Wanké, général de l'armée nigérienne pour restaurer l'autorité de l'Etat. La junte militaire va s'inspirer de l'exemple de Amadou Toumani Touré du Mali pour que la démocratie au Niger trouve toutes ses lettres de noblesse. Tanja Mamadou, lui, aurait pu devoir une fière chandelle au sacrifice consenti par l'armée qui l'a vu se hisser à la tête de l'Etat du Niger par le moyen des urnes.
Après avoir brigué deux mandats quinquennaux, la Constitution nigérienne lui incombe le devoir de se retirer pour laisser le processus démocratique enclenché suivre son cours normal. Fichtre! Contre toute attente, celui qui est censé être le garant de la Constitution s'est laissé enivrer par le pouvoir. Il s'est permis de fouler la Loi fondamentale du pays pour prolonger ses moments de jouissance à la tête du Niger en organisant un référendum en août 2009 pour "légitimer" son putsch constitutionnel. Cette attitude mercantile aura finalement provoqué l'ire de presque toute la communauté internationale, la mienne y compris. Par conséquent, il doit payer aujourd'hui le prix de ses maladresses insensées.
On ne viole pas les acquis d'un peuple impunément. Tanja Mamadou, violeur de la Constitution de la République du Niger, est désormais bon pour être traduit devant la Justice. Il le sera avec plus d'équité, dans la mesure où aucune bavure notoire n'a été constatée sous son règne (1999 - 2010) à l'exception de l'arrestation arbitraire en 2007-2008 de Moussa Kaka durant une année entière pour avoir fait son travail de journaliste.
En somme, il convient de saluer l'acte héroïque du commandant de l'armée, Abdoulaye Adamou Harouna, qui a mené le putsch [du salut de la démocratie] de ce jeudi. Le fait que la junte putshiste ait fait simplement arrêter le despote pour le placer en détention, contrairement à son prédécesseur qui l'a payé de sa vie, est à saluer aussi. Tanja Mamadou est dorénavant hors-jeu, à l'instar de l'autre apprenti dictateur de la Guinée Konakry, Moussa Dadis Camara.
Au Niger, les nouveaux maîtres du pays ont convoqué la presse un peu avant la tombée de la nuit pour annoncer la création et la mise sur pied d'un "Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie." Ce cas de figure doit servir d'école aux Ivoiriens qui doivent à leur tour en découdre avec l'arbitraire et la tyrannie pour prendre leur destin en main. Le coup d'Etat intervenu au Niger jeudi 18 février 2010 n'en est pas un. C'est un acte héroïque par lequel l'armée restaure la démocratie et l'Etat de droit.
M. A. Kébir