Par Monique Ngo Mayag - AFP Factuel
Capture d'écran Facebook prise le 08/05/2019
Neuf jours après sa publication, cette vidéo totalise près de 180.000 vues selon le compteur de vues sur Facebook. La violence de la scène qu’elle rapporte suscite encore de nombreux commentaires. Elle montre un homme en boubou blanc tabassé par un groupe de jeunes gens en furie. La victime tente avec peine de sortir d’un creux dans le sol, mais retombe à chaque fois.
La légende associée à cette publication mentionne : “l’un des ministres d’Omar El-Béchir pris par des citoyens soudanais”. L’auteur laisse ainsi penser qu’un membre du gouvernement soudanais s’est heurté à la foudre de la population soudanaise, dans un contexte de protestation historique au Soudan, qui a mené au renversement du président Omar El-Béchir, le 11 avril dernier, actuellement incarcéré dans une prison de Khartoum.
En réalité, cette vidéo a été prise le 15 avril 2019 à N’Djamena au Tchad, précisément dans un quartier appelé “Site de Gaoui”, où campent des retournés centrafricains. Il s’agit de milliers de Tchadiens ayant fui le conflit armé en Centrafrique, et dont une grande partie a été installée en 2014 sur le site de Gaoui, à une dizaine de kilomètres de la capitale.
Voici des photographies prises par Djimet Wiche, correspondant de l'AFP au Tchad, sur le site de l’altercation. On retrouve notamment un édifice sombre en arrière-plan, le poteau blanc surmonté d'un panneau solaire, illustrent exactement les éléments en vidéo.
La légende associée à cette publication mentionne : “l’un des ministres d’Omar El-Béchir pris par des citoyens soudanais”. L’auteur laisse ainsi penser qu’un membre du gouvernement soudanais s’est heurté à la foudre de la population soudanaise, dans un contexte de protestation historique au Soudan, qui a mené au renversement du président Omar El-Béchir, le 11 avril dernier, actuellement incarcéré dans une prison de Khartoum.
En réalité, cette vidéo a été prise le 15 avril 2019 à N’Djamena au Tchad, précisément dans un quartier appelé “Site de Gaoui”, où campent des retournés centrafricains. Il s’agit de milliers de Tchadiens ayant fui le conflit armé en Centrafrique, et dont une grande partie a été installée en 2014 sur le site de Gaoui, à une dizaine de kilomètres de la capitale.
Voici des photographies prises par Djimet Wiche, correspondant de l'AFP au Tchad, sur le site de l’altercation. On retrouve notamment un édifice sombre en arrière-plan, le poteau blanc surmonté d'un panneau solaire, illustrent exactement les éléments en vidéo.
Que s'est-il passé ce jour-là ?
“L’incident du 15 avril a été précédé de la destruction des comptoirs et boutiques de fortune, aménagés par des retournés, devant le site de Gaoui. Et lorsque l’administrateur délégué auprès du 8ème arrondissement de N’Djamena, M. Abgoudja Khamis, vient exhorter les commerçants à installer leurs commerces dans un nouveau marché en construction, il est molesté”, a relaté M. Mahamat Ali, secrétaire général du nouveau marché en question, rencontré par le correspondant de l'AFP au Tchad.
Contactée par ce dernier, la maire du 8ème arrondissement de N'Djamena, Fatimé Yaya, indique que M. Abgoudja Khamis a été molesté (...) Lire en intégralité sur AFP Factuel.
Par Monique Ngo Mayag - AFP Factuel
“L’incident du 15 avril a été précédé de la destruction des comptoirs et boutiques de fortune, aménagés par des retournés, devant le site de Gaoui. Et lorsque l’administrateur délégué auprès du 8ème arrondissement de N’Djamena, M. Abgoudja Khamis, vient exhorter les commerçants à installer leurs commerces dans un nouveau marché en construction, il est molesté”, a relaté M. Mahamat Ali, secrétaire général du nouveau marché en question, rencontré par le correspondant de l'AFP au Tchad.
Contactée par ce dernier, la maire du 8ème arrondissement de N'Djamena, Fatimé Yaya, indique que M. Abgoudja Khamis a été molesté (...) Lire en intégralité sur AFP Factuel.
Par Monique Ngo Mayag - AFP Factuel