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AFRIQUE

Participation active des recrues polisariennes dans les opérations terroristes concoctées par AQMI


Alwihda Info | Par Farid Mnebhi - 29 Octobre 2012


Dans ce cadre, l’infiltration des rangs du polisario par des réseaux liés à AQMI a pu, également, être établie à travers le traitement de l'affaire de la structure terroriste « Al Mourabitoune Al Joudoud », démantelée au Royaume du Maroc en mai 2009 et dont l'un des principaux animateurs, est acquis aux thèses du polisario et compte un oncle paternel,


Participation active des recrues polisariennes dans les opérations terroristes concoctées par AQMI. Cet article est la suite de celui intitulé : Polisario – Crise malienne – Terrorisme ou les germes d’une conflagration politico-sécuritaire dans la région du Sahel et en Afrique du Nord. Dans ce contexte, il a été permis de répertorier, depuis lors, une participation active des recrues sahraouies dans les opérations réalisées par AQMI contre les pays de la région, à commencer par la Mauritanie qui figure comme cible prioritaire de la nébuleuse terroriste internationale, mais également le Niger et les intérêts des pays occidentaux, dont la France. Il en est ainsi de l'attaque menée, le 4 juin 2005, par deux phalanges sahéliennes de l'ex-GSPC (Phalange des Enturbannés et Phalange Tarek Ibn Ziad) contre la caserne « Lemgheiti » en Mauritanie, le démantèlement en Mauritanie, en octobre 2008, d'une cellule composée de 7 membres, liée à AQMI, porteuse de projets terroristes, notamment, l'assassinat de l'actuel président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et l'enlèvement de l'ambassadeur d'Israël à Nouakchott, ainsi que la planification d'opérations de braquage où deux éléments du polisario ont été interpellés (Mohamed Ely Ould Said et Baba Ould Mohamed Ould Bakhili s'adonnant au commerce à Zouerate), pour leur implication directe dans ce réseau terroriste. Au Niger, l'assaut mené, en décembre 2009, par les Services de sécurité nigériens, à la localité de Telemses, contre un groupe armé affilié à AQMI, venant du nord du Mali, s'est soldé par l'élimination de 09 terroristes et la neutralisation d'autres membres du groupe, dont le nommé Baya Mohamed, membre du polisario enrôlé dans les rangs de Katibat Tarek Ibn Ziad où il était chargé de l'intendance. Dans ce même sillage, le noyau dur de cette Katiba compte d'autres éléments du polisario, notamment le nommé Ghali Ould Bachir Ould Mohamed Naffe Ould Sidi Hamad alias Khalid Sahraoui, originaire des Rguibat, ayant attiré l'attention, en septembre 2009, par son intention de se porter volontaire pour une opération kamikaze au nom d'AQMI. Le rôle éminent des éléments sahraouis aux côtés de leurs coreligionnaires d’AQMI s’est également révélé dans les opérations d’enlèvement de ressortissants européens, à l’image du rôle principal joué par Omar Ould Sid'Ahmed Ould Hamma, dit Omar Sahraoui, élément du polisario naturalisé mauritanien et malien, s'adonnant au trafic de bétail et de drogue. Omar Sahraoui a dirigé l’opération d’enlèvement de trois coopérants espagnols sur l’axe Nouadhibou-Nouakchott (Mauritanie) en novembre 2009 pour les livrer ensuite à Mokhtar Belmokhtar, chef de file de la phalange des Enturbannés au Mali. Capturé à Gao par les Services mauritaniens, il a été, par la suite extradé, vers le Mali dans le cadre d’une opération d’échange ayant abouti à la libération, le 22.08.2010 de deux humanitaires espagnols détenus par le groupe de Mokhtar Belmokhtar. Omar Sahraoui, évolue actuellement dans les rangs du MUJAO à Tombouctou sous le surnom de Saleh El Sheibani ou Amr Saleh. Il a été chargé par le commandement de ce groupe terroriste de surveiller les ex-otages espagnols ayant été enlevés à Rabouni, le 22.10.2011 avant leur libération en juillet 2012. AQMI a, de son côté, d’emblée fait preuve d’un grand engouement face à l’afflux des recrues sahraouies dans ses camps au Mali qui sont réputées pour leur connaissance du climat désertique et, surtout, par rapport à l’expérience militaires de plusieurs d’entre eux ayant exercé dans les rangs des milices armées du polisario. AQMI s’est, en outre, intéressé à ces profils en raison de leur capacité à porter la menace à l’intérieur du Royaume du Maroc qui figure parmi ses objectifs prioritaires. Faut-il rappeler, à ce propos, que ce dernier pays a eu à démanteler plus d’une vingtaine de réseaux connectés à cette mouvance qui aspiraient à y déclencher des attaques terroristes dédiées à porter préjudice au secteur touristique et contre les symboles du régime marocain. Nous n’en voulons comme preuve que les propos de l’algérien Abou Abdelilah Ahmed de son vrai nom Ahmed Deghdegh, chef du Comité des Relations Extérieures d’AQMI qui avait affirmé en février 2010 lors d’une contribution mise en ligne sur une revue électronique appelée « Al Moushtaqoun Ila Al Janna » (diffusée par un organe médiatique proche d’Al Qaida appelé « Sariyat Assomoud Al Iâlamia), que « les parties en conflit dans l’affaire du Sahara marocain évitent l’exacerbation de la tension sur ce dossier épineux étant convaincues qu’un tel scénario aurait inéluctablement des répercussions néfastes dont les manifestations les plus évidentes seraient l’afflux et la dissémination des armes dans cet espace régional, ce qui risque de semer les germes d’une révolte populaire et préparer l’enracinement tant redouté par ces pays du credo et de la flamme jihadiste d’Al Qaida ». Dans ce cadre, l’infiltration des rangs du polisario par des réseaux liés à AQMI a pu, également, être établie à travers le traitement de l'affaire de la structure terroriste « Al Mourabitoune Al Joudoud », démantelée au Royaume du Maroc en mai 2009 et dont l'un des principaux animateurs, est acquis aux thèses du polisario et compte un oncle paternel, cadre de la « sécurité militaire » du polisario. Cet individu, qui a cherché à conférer une dimension transnationale à sa structure à travers une coordination avec Al Qaida, avait diffusé, pour rappel sur le site web « Al Ikhlass », un appel adressé essentiellement aux éléments du polisario acquis aux thèses islamistes, les exhortant à la mobilisation en vue de la création d'un « Etat islamique » au Sahara. Farid Mnebhi.



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