Des enfants trainent le corps d'un musulman, tué, brûlé et découpé à la machette. Crédit photo : Sources
«Maintenant, on m’appelle le chien enragé». Le témoignage d’Ouandja Magloire, recueilli par la BBC, fait froid dans le dos. L’homme, âgé d’une trentaine d’année, raconte dans le détail comment il a mangé la jambe d’un musulman par revanche envers les militants de la Séléka, qui ont tué sa femme enceinte, sa belle-sœur et son nouveau-né. La victime ne lui avait rien fait personnellement. Il ne faisait que passer près d’un bus dans la capitale centrafricaine, Bangui, en plein après-midi mardi dernier. Mais face à une foule en colère, l’homme seul n’a rien pu faire. Il a été frappé, son corps découpé en morceaux et brûlé.
Entre temps, Ouandja Magloire, ivre de rage, avait eu le temps de se saisir de sa jambe. «J’ai tout mangé, jusqu’à l’os. C’est pour cela qu’on m’appelle le chien enragé», a expliqué le Centrafricain à la BBC, après avoir décrit les endroits où il a poignardé sa victime, lui hurlant «musulman, musulman, musulman». Il dit avoir gardé de la chair et l’avoir mangée le lendemain, «dans de la baguette».
«Personne n’a essayé de l’aider. Les gens sont tellement en colère contre les musulmans que personne n’aurait pu intervenir», a assuré un témoin. Si cet acte d’une violence inouïe semble être isolé, il montre à quel point la situation est envenimée entre les communautés chrétienne et musulmane en Centrafrique. En un mois, les violences ont fait un millier de morts.
Vendredi dernier, Michel Djotodia a pris le chemin de l'exil vers le Bénin. L’ancien chef de la milice Séléka, devenu président grâce au coup d’Etat de mars dernier, n’avait pas réussi à apaiser les tensions à Bangui. Le nouveau dirigeant provisoire de la République centrafricaine, Alexandre-Ferdinand Nguendet, chef du Conseil national de transition (CNT), a décidé lundi de renforcer les mesures de sécurité afin de ramener le calme dans le pays, ordonnant aux soldats de tirer à vue en cas de trouble à l'ordre public. «C'en est fini des vols. C'en est fini du chaos. Le peuple centrafricain doit retrouver son honneur», a-t-il assuré lors d’une cérémonie officielle.
Entre temps, Ouandja Magloire, ivre de rage, avait eu le temps de se saisir de sa jambe. «J’ai tout mangé, jusqu’à l’os. C’est pour cela qu’on m’appelle le chien enragé», a expliqué le Centrafricain à la BBC, après avoir décrit les endroits où il a poignardé sa victime, lui hurlant «musulman, musulman, musulman». Il dit avoir gardé de la chair et l’avoir mangée le lendemain, «dans de la baguette».
«Personne n’a essayé de l’aider. Les gens sont tellement en colère contre les musulmans que personne n’aurait pu intervenir», a assuré un témoin. Si cet acte d’une violence inouïe semble être isolé, il montre à quel point la situation est envenimée entre les communautés chrétienne et musulmane en Centrafrique. En un mois, les violences ont fait un millier de morts.
Vendredi dernier, Michel Djotodia a pris le chemin de l'exil vers le Bénin. L’ancien chef de la milice Séléka, devenu président grâce au coup d’Etat de mars dernier, n’avait pas réussi à apaiser les tensions à Bangui. Le nouveau dirigeant provisoire de la République centrafricaine, Alexandre-Ferdinand Nguendet, chef du Conseil national de transition (CNT), a décidé lundi de renforcer les mesures de sécurité afin de ramener le calme dans le pays, ordonnant aux soldats de tirer à vue en cas de trouble à l'ordre public. «C'en est fini des vols. C'en est fini du chaos. Le peuple centrafricain doit retrouver son honneur», a-t-il assuré lors d’une cérémonie officielle.