En proie à de graves soucis financiers, une mauvaise gestion, un manque de transparence, une absence de légitimité des dirigeants faute de convocation d’une assemblée générale etc… la mythique et célèbre équipe de l’Asc Bopp risque de disparaître des tablettes de notre basket-ball ! En effet, si rien n’est fait pour le sauver et le sortir des mains inexpertes qui le dirigent, Bopp connaîtra le même sort que l’As Fonctionnaires et l’Asc Dial-Diop, deux grands clubs de Dakar qui ont longtemps marqué l’histoire de notre basket ball avant de faire un dépôt de bilan. Et pour de bon ! Car la descente en deuxième division de l’équipe senior (garçons) risque de sonner le glas de ce club mythique qui donna tant de titres de gloire à notre basket-ball. En analysant de près l’interview que nous a accrodée l’international Lopy Diagne, force est de constater que l’Asc Bopp traverse une très grave crise financière. Certes, le sacré Lopy s’offusque du maigre budget que la direction du centre de Bopp alloue au club. Un cri du cœur qui se justifie par le fait que les ambitions du club dépassent le budget annuel estimé à 12 millions fcfa. Cette somme théoriquement insuffisante peut toutefois couvrir tant bien que mal les besoins minimaux du club si elle est bien gérée. C’est-à-dire de manière transparente. Parce qu’à l’unanimité, certains dirigeants, joueurs, entraîneurs et administrateurs s’accordent à dire que l’Asc Bopp serait victime de sa très mauvaise gestion caractérisée par un manque criard de transparence. Une chose est sûre : avec une bonne maîtrise des dépenses dans une gestion rationnelle, l’Asc Bopp aurait pu vivre selon ses moyens, c’est-à-dire avec ses 12 millions cfa/an. Mieux, sur les 12 millions fcfa qui lui sont alloués, le club ne dépense pratiquement rien au point de connaître un déficit budgétaire paralysant toutes ses activités. Tenez ! Depuis 2006, l’Ascc Bopp n’a pas acheté d’équipements sportifs. « Chaque année les anciens de Bopp comme Abdou Niane (Usa), Oumar Mar (France), Khadim Sèye (France), Babou Cissé etc. nous offrent des ballons et des maillots. Mieux, les entraîneurs et les joueurs ne sont pas payés. Donc où va le budget de l’Asc Bopp ? » s’interroge un membre du staff.
Outre le budget annuel, toutes les formations sportives sont payantes à Bopp. Par exemple pour le mini-basket, les inscriptions se font à 5.000 fcfa pour des mensualités de 2.000 fcfa. Faites le calcul pour un club qui se retrouve avec plus de 200 gosses ! Autre volet générant beaucoup de recettes, c’est la vente ou le transfert de joueurs. Or, l’Asc Bopp a vendu plus d’une vingtaine de talents durant les trois dernières années. Parmi ces joueurs on peut citer : Fatou Dieng au Maroc et Gana Ndiaye en Tunisie. Ces pays arabes ont dédommagé l’Asc Bopp mais tout le monde ignore les montants versés » se désole un actuel dirigeant encagoulé. Sur plan national, l’Asc Bopp a fait plusieurs opérations de transfert ou de vente. Ce fut le cas de Bineta Diakhaté à Ouakam, Malick Dièye Faye à Gorée, Abdourahmane Sène au Duc, Diadji Diouf à Saint-Louis, Fatou Lèye au Jaraaf, Amy Sène à Saint-Louis etc… « Rien que ces transferts rapportent au club plus de 800.000 fcfa par joueur. Il y a aussi la location du siège pour des activités culturelles et autres. Ou vont tous ces fonds ? Quels sont les montants encaissés par Bopp ? » s’interroge ce membre de l’Asc Bopp avant de révéler que depuis trois ans le terrain de l’Asc Bopp est privé d’électricité. « Aucune facture n’est payée pour éclairer le terrain » se lamente-t-il. Face à ce manque de motivation, les entraîneurs de Bopp partent parfois pour un misérable salaire de 45.000 fcfa tandis que les joueurs migrent vers d’autres clubs pour 20.000 fcfa et un téléphone portable.
Chez les supporteurs comme les entraîneurs ou certains dirigeants mécontents, on estime que seule une assemblée générale convoquée d’urgence peut sauver le club qui serait actuellement au bord de la faillite. « Depuis 15 ans, Bopp n’a pas tenu d’assemblée générale pour renouveler son bureau afin de chasser les malfaiteurs du club qui tirent à…trois points ! Si rien n’est fait d’ici le démarrage de la saison 2013/2014, l’Ascc Bopp va disparaître ! Nous sommes prêts à solliciter les services d’un cabinet d’experts pour auditer tous les comptes et transferts de l’Asc Bopp, sinon aucune catégorie ne va compétir. Nous sommes prêts à tout, quitte à traduire tous les dirigeants devant les tribunaux pour détournement de deniers privés ou mauvaise gestion » persistent et signent nos interlocuteurs tout en signifiant qu’ils comptent faire circuler une pétition et un tract les semaines à venir pour dénoncer les pratiques peu orthodoxes qui minent l’Asc Bopp. Nous y reviendrons !
Outre le budget annuel, toutes les formations sportives sont payantes à Bopp. Par exemple pour le mini-basket, les inscriptions se font à 5.000 fcfa pour des mensualités de 2.000 fcfa. Faites le calcul pour un club qui se retrouve avec plus de 200 gosses ! Autre volet générant beaucoup de recettes, c’est la vente ou le transfert de joueurs. Or, l’Asc Bopp a vendu plus d’une vingtaine de talents durant les trois dernières années. Parmi ces joueurs on peut citer : Fatou Dieng au Maroc et Gana Ndiaye en Tunisie. Ces pays arabes ont dédommagé l’Asc Bopp mais tout le monde ignore les montants versés » se désole un actuel dirigeant encagoulé. Sur plan national, l’Asc Bopp a fait plusieurs opérations de transfert ou de vente. Ce fut le cas de Bineta Diakhaté à Ouakam, Malick Dièye Faye à Gorée, Abdourahmane Sène au Duc, Diadji Diouf à Saint-Louis, Fatou Lèye au Jaraaf, Amy Sène à Saint-Louis etc… « Rien que ces transferts rapportent au club plus de 800.000 fcfa par joueur. Il y a aussi la location du siège pour des activités culturelles et autres. Ou vont tous ces fonds ? Quels sont les montants encaissés par Bopp ? » s’interroge ce membre de l’Asc Bopp avant de révéler que depuis trois ans le terrain de l’Asc Bopp est privé d’électricité. « Aucune facture n’est payée pour éclairer le terrain » se lamente-t-il. Face à ce manque de motivation, les entraîneurs de Bopp partent parfois pour un misérable salaire de 45.000 fcfa tandis que les joueurs migrent vers d’autres clubs pour 20.000 fcfa et un téléphone portable.
Chez les supporteurs comme les entraîneurs ou certains dirigeants mécontents, on estime que seule une assemblée générale convoquée d’urgence peut sauver le club qui serait actuellement au bord de la faillite. « Depuis 15 ans, Bopp n’a pas tenu d’assemblée générale pour renouveler son bureau afin de chasser les malfaiteurs du club qui tirent à…trois points ! Si rien n’est fait d’ici le démarrage de la saison 2013/2014, l’Ascc Bopp va disparaître ! Nous sommes prêts à solliciter les services d’un cabinet d’experts pour auditer tous les comptes et transferts de l’Asc Bopp, sinon aucune catégorie ne va compétir. Nous sommes prêts à tout, quitte à traduire tous les dirigeants devant les tribunaux pour détournement de deniers privés ou mauvaise gestion » persistent et signent nos interlocuteurs tout en signifiant qu’ils comptent faire circuler une pétition et un tract les semaines à venir pour dénoncer les pratiques peu orthodoxes qui minent l’Asc Bopp. Nous y reviendrons !
Pape NDIAYE
Article paru dans « Le Témoin » N° 1134 –Hebdomadaire Sénégalais ( 16 AOUT 2013)
Article paru dans « Le Témoin » N° 1134 –Hebdomadaire Sénégalais ( 16 AOUT 2013)