Le ministre des Affaires humanitaires du Soudan, Ahmed Harun
KHARTOUM - Un Soudanais a été condamné mercredi à 17 ans de prison pour avoir voulu aider la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter sur un ministre accusé de crimes de guerre au Darfour. Mohammed el-Sari avait été arrêté en juin et accusé d'avoir tenté de recueillir des informations sur des unités "spéciales" de police au Darfour (ouest), en allusion aux Janjawids, des milices pro-gouvernementales entraînées et payées par Khartoum et supervisées par l'actuel ministre des Affaires humanitaires, Ahmed Haroun.
Le juge Abdel Wahab Ismaïl, de la Cour criminelle de Khartoum-Nord, a déclaré M. Sari coupable de collaboration avec un membre de la rébellion du Darfour dans le but de collecter des informations sur ces "unités spéciales de la police", selon un journaliste de l'AFP sur place.
M. Sari a aussi été reconnu coupable d'espionnage pour un pays étranger en voulant transmettre des informations, via un intermédiaire, à la CPI.
Un officier des renseignements soudanais avait accusé M. Sari devant le tribunal d'être en contact avec un Jordanien non identifié et trois personnes ayant la double nationalité soudanaise et américaine, afin de l'aider à passer des informations secrètes à la CPI.
Mohammed el-Sari a enfin été reconnu coupable d'avoir en sa possession des documents secrets sur ces "unités spéciales de la police", a déclaré le juge qui a fixé sa peine à 17 ans de prison et 5.000 livres soudanaises (2.200 USD).
Mohammed el-Sari, qui a deux semaines pour interjeter appel, est resté muet lors du verdict. Ses trois soeurs, qui l'accompagnaient au tribunal, ont elles fondu en larmes.
Un mandat avait aussi été émis contre Ali Kosheib, un chef des milices "Janjawids" accusées d'avoir notamment tué, pillé et violé des civils au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile qui a fait 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU, 10.000 selon Khartoum.
La décision de la justice soudanaise survient au moment où des juges de la CPI doivent décider s'ils émettent ou non un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de "génocide" au Darfour.
Des enseignes géantes encensant M. Béchir et ridiculisant le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, ont récemment fait leur apparition à l'aéroport de Khartoum.
Le gouvernement soudanais, qui ne reconnaît pas la CPI, cherche des appuis internationaux dans l'espoir de reporter la décision des juges, et tente de montrer l'image d'un appui unanime de la population au président Béchir. La CPI avait émis en 2007 un mandat d'arrêt visant Ahmed Haroun, recherché pour 51 chefs d'accusation de crimes de guerre et contre l'humanité pour des exactions menées au Darfour en 2003 et 2004 alors qu'il était ministre de l'Intérieur.
Le juge Abdel Wahab Ismaïl, de la Cour criminelle de Khartoum-Nord, a déclaré M. Sari coupable de collaboration avec un membre de la rébellion du Darfour dans le but de collecter des informations sur ces "unités spéciales de la police", selon un journaliste de l'AFP sur place.
M. Sari a aussi été reconnu coupable d'espionnage pour un pays étranger en voulant transmettre des informations, via un intermédiaire, à la CPI.
Un officier des renseignements soudanais avait accusé M. Sari devant le tribunal d'être en contact avec un Jordanien non identifié et trois personnes ayant la double nationalité soudanaise et américaine, afin de l'aider à passer des informations secrètes à la CPI.
Mohammed el-Sari a enfin été reconnu coupable d'avoir en sa possession des documents secrets sur ces "unités spéciales de la police", a déclaré le juge qui a fixé sa peine à 17 ans de prison et 5.000 livres soudanaises (2.200 USD).
Mohammed el-Sari, qui a deux semaines pour interjeter appel, est resté muet lors du verdict. Ses trois soeurs, qui l'accompagnaient au tribunal, ont elles fondu en larmes.
Un mandat avait aussi été émis contre Ali Kosheib, un chef des milices "Janjawids" accusées d'avoir notamment tué, pillé et violé des civils au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile qui a fait 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU, 10.000 selon Khartoum.
La décision de la justice soudanaise survient au moment où des juges de la CPI doivent décider s'ils émettent ou non un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de "génocide" au Darfour.
Des enseignes géantes encensant M. Béchir et ridiculisant le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, ont récemment fait leur apparition à l'aéroport de Khartoum.
Le gouvernement soudanais, qui ne reconnaît pas la CPI, cherche des appuis internationaux dans l'espoir de reporter la décision des juges, et tente de montrer l'image d'un appui unanime de la population au président Béchir. La CPI avait émis en 2007 un mandat d'arrêt visant Ahmed Haroun, recherché pour 51 chefs d'accusation de crimes de guerre et contre l'humanité pour des exactions menées au Darfour en 2003 et 2004 alors qu'il était ministre de l'Intérieur.