Un berger soudanais avec son troupeau de chèvres au sud de Khartoum, le 25 août 2006
JUBA, Soudan — Des combats opposant deux importantes tribus du Sud-Soudan pour du bétail ont fait jusqu'à 750 morts depuis un mois, a indiqué mercredi un responsable de l'ONU, craignant une dégradation de la sécurité dans cette vaste région qui sort de la guerre civile.
Des combats violents entre les tribus Murle et Lou Nuer dans le comté de Pibor, situé dans l'Etat de Jonglei, au Sud-Soudan, se sont déroulés pendant une bonne partie du mois de mars.
"Nous avons eu des informations allant jusqu'à 750 morts, ces décès semblent être liés à des affrontements au sujet du bétail", explique à l'AFP Geoff Wordley, assistant au représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Sud-Soudan.
Le gouverneur de l'Etat de Jonglei, le général Kuol Manyang Juuk, a déclaré cette semaine à la presse locale que les affrontements n'étaient pas dus à des "sentiments tribaux" mais à des "besoins économiques", une tribu attaquant l'autre pour mettre la main sur son bétail.
Ces raids ont compliqué l'acheminement de l'aide humanitaire dans cette région, ont indiqué des responsables.
"Au moins un camion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant de la nourriture a été attaqué et pillé à Pibor, par conséquent l'acheminement de l'aide humanitaire demeure préoccupante", a souligné le responsable onusien.
Des responsables de l'Etat de Jonglei et des agences humanitaires de l'ONU se sont rencontrés la semaine dernière afin d'évaluer les besoins des personnes affectées par ces combats meurtriers.
La dernière guerre civile du Sud-Soudan a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés entre 1983 et 2005, date de l'accord de paix entre le Sud, catholique et animiste, et le Nord, majoritairement musulman, du Soudan.
Des affrontements entre éléments sudistes et nordistes avaient fait près de 50 morts et 100 blessés fin février à Malakal, une ville clé à la lisière du Sud et du Nord du Soudan.
L'insécurité dans plusieurs régions du Sud-Soudan empêche toujours des milliers de personnes déplacées par l'ancien conflit Nord-Sud de regagner leurs terres.
Et plus de 100.000 personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire au Sud-Soudan en raison d'attaques récentes lancées par des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), a averti la semaine dernière un responsable humanitaire de l'ONU.
"Le résultat net de tous ces problèmes... est qu'un message négatif est envoyé aux réfugiés dans les camps qui veulent rentrer chez eux", a dit M. Wordley.
"Nous avons constaté une chute dramatique du nombre de réfugiés (du Sud-Soudan) qui rentraient chez eux, particulièrement des gens vivant dans des camps en Ethiopie et qui prévoyaient rentrer dans les Etats du Haut-Nil et de Jonglei", a-t-il souligné.
Des combats violents entre les tribus Murle et Lou Nuer dans le comté de Pibor, situé dans l'Etat de Jonglei, au Sud-Soudan, se sont déroulés pendant une bonne partie du mois de mars.
"Nous avons eu des informations allant jusqu'à 750 morts, ces décès semblent être liés à des affrontements au sujet du bétail", explique à l'AFP Geoff Wordley, assistant au représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Sud-Soudan.
Le gouverneur de l'Etat de Jonglei, le général Kuol Manyang Juuk, a déclaré cette semaine à la presse locale que les affrontements n'étaient pas dus à des "sentiments tribaux" mais à des "besoins économiques", une tribu attaquant l'autre pour mettre la main sur son bétail.
Ces raids ont compliqué l'acheminement de l'aide humanitaire dans cette région, ont indiqué des responsables.
"Au moins un camion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant de la nourriture a été attaqué et pillé à Pibor, par conséquent l'acheminement de l'aide humanitaire demeure préoccupante", a souligné le responsable onusien.
Des responsables de l'Etat de Jonglei et des agences humanitaires de l'ONU se sont rencontrés la semaine dernière afin d'évaluer les besoins des personnes affectées par ces combats meurtriers.
La dernière guerre civile du Sud-Soudan a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés entre 1983 et 2005, date de l'accord de paix entre le Sud, catholique et animiste, et le Nord, majoritairement musulman, du Soudan.
Des affrontements entre éléments sudistes et nordistes avaient fait près de 50 morts et 100 blessés fin février à Malakal, une ville clé à la lisière du Sud et du Nord du Soudan.
L'insécurité dans plusieurs régions du Sud-Soudan empêche toujours des milliers de personnes déplacées par l'ancien conflit Nord-Sud de regagner leurs terres.
Et plus de 100.000 personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire au Sud-Soudan en raison d'attaques récentes lancées par des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), a averti la semaine dernière un responsable humanitaire de l'ONU.
"Le résultat net de tous ces problèmes... est qu'un message négatif est envoyé aux réfugiés dans les camps qui veulent rentrer chez eux", a dit M. Wordley.
"Nous avons constaté une chute dramatique du nombre de réfugiés (du Sud-Soudan) qui rentraient chez eux, particulièrement des gens vivant dans des camps en Ethiopie et qui prévoyaient rentrer dans les Etats du Haut-Nil et de Jonglei", a-t-il souligné.