LA HAYE — La Cour pénale internationale (CPI) annonce mercredi si elle délivre ou non un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé par le procureur de génocide, crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour.
Il s'agirait du premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat lancé par la CPI, entrée en fonction en 2002 à La Haye.
La décision des juges doit être annoncée à 14H00 (13H00 GMT), lors d'une conférence de presse dans les locaux de la cour, seul tribunal permanent chargé de juger les auteurs de génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le président soudanais a défié mardi une nouvelle fois la cour, affirmant que "toute décision de la CPI n'aura aucune valeur pour nous". "Elle ne vaudra pas l'encre avec laquelle elle aura été écrite", a-t-il affirmé, en inaugurant un barrage à Méroé, à environ 500 km au nord de Khartoum.
"Nous avons de lourdes preuves contre Béchir", a assuré de son côté le procureur Luis Moreno-Ocampo. "Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé", a-t-il dit devant la presse. Le procureur de la CPI avait demandé le 14 juillet 2008 aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir, 65 ans, à la tête du plus grand pays d'Afrique depuis 1989.
Il estime Omar el-Béchir pénalement responsable du crime de génocide des ethnies four, masalit et zaghawa, et l'accuse également d'être responsable de meurtres, extermination, transfert forcé de population, torture et viols, constitutifs de crimes contre l'humanité ainsi que de pillages et d'attaques, des crimes de guerre.
Selon l'ONU, la guerre civile au Darfour, une région de l'ouest du Soudan, a fait depuis 2003 plus de 300.000 morts et entraîné le déplacement de 2,2 millions de personnes. Khartoum affirme que le conflit n'a fait que 10.000 morts. Le procureur de la CPI enquête depuis 2005 sur le Darfour en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
La CPI avait en mai 2007 émis des mandats d'arrêt pour crimes de guerre et contre l'humanité contre le ministre soudanais des Affaires humanitaires Ahmed Haroun et le chef de milice pro-gouvernementale janjawid Ali Kosheib. Mais Omar el-Béchir a toujours refusé de les extrader. La CPI ne dispose d'aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l'exécution des mandats d'arrêt.
Il s'agirait du premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat lancé par la CPI, entrée en fonction en 2002 à La Haye.
La décision des juges doit être annoncée à 14H00 (13H00 GMT), lors d'une conférence de presse dans les locaux de la cour, seul tribunal permanent chargé de juger les auteurs de génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le président soudanais a défié mardi une nouvelle fois la cour, affirmant que "toute décision de la CPI n'aura aucune valeur pour nous". "Elle ne vaudra pas l'encre avec laquelle elle aura été écrite", a-t-il affirmé, en inaugurant un barrage à Méroé, à environ 500 km au nord de Khartoum.
"Nous avons de lourdes preuves contre Béchir", a assuré de son côté le procureur Luis Moreno-Ocampo. "Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé", a-t-il dit devant la presse. Le procureur de la CPI avait demandé le 14 juillet 2008 aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir, 65 ans, à la tête du plus grand pays d'Afrique depuis 1989.
Il estime Omar el-Béchir pénalement responsable du crime de génocide des ethnies four, masalit et zaghawa, et l'accuse également d'être responsable de meurtres, extermination, transfert forcé de population, torture et viols, constitutifs de crimes contre l'humanité ainsi que de pillages et d'attaques, des crimes de guerre.
Selon l'ONU, la guerre civile au Darfour, une région de l'ouest du Soudan, a fait depuis 2003 plus de 300.000 morts et entraîné le déplacement de 2,2 millions de personnes. Khartoum affirme que le conflit n'a fait que 10.000 morts. Le procureur de la CPI enquête depuis 2005 sur le Darfour en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
La CPI avait en mai 2007 émis des mandats d'arrêt pour crimes de guerre et contre l'humanité contre le ministre soudanais des Affaires humanitaires Ahmed Haroun et le chef de milice pro-gouvernementale janjawid Ali Kosheib. Mais Omar el-Béchir a toujours refusé de les extrader. La CPI ne dispose d'aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l'exécution des mandats d'arrêt.