En plus de la nomination d'André Blattmann, le Conseil fédéral a aussi choisi Markus Gygax, 58 ans, pour devenir commandant des Forces aériennes. Lui aussi assurait l'interim à son poste. Les deux hommes prendront leurs nouvelles fonctions le 1er mars. "J'ai choisi la continuité et le retour au calme, deux éléments importants pour les prochaines années", a commenté le nouveau ministre de la Défense Ueli Maurer devant la presse.
Le gouvernement a également décidé mercredi d'envoyer 30 soldats pour lutter contre le piratage en Somalie et s'est prononcé en faveur du maintien de l'arme à domicile.
Examen très intensif
André Blattmann et Markus Gygax ont été sélectionnés à l'issue d'une procédure intensive de sélection, couplée de contrôles de sécurité relatifs, après le couac qui a conduit à l'éviction de Roland Nef l'an dernier. Ueli Maurer a tenu à souligner le sérieux avec lequel ces examens ont été menés. Des informations financières ont été récoltées, allant jusqu'à l'argent versé par un candidat à sa femme de ménage.
Les aspirants aux postes de commandement ont par ailleurs été soumis à un examen psychologique très approfondi. Le ministre de la Défense a également expliqué avoir mené plusieurs entretiens avec les candidats.
Ueli Maurer ne s'est pas prononcé sur les autres candidatures. Ces derniers temps, au jeu des paris parmi les connaisseurs de l'armée, Hans-Ulrich Solenthaler, donné comme traditionnaliste, faisait figure de favori pour reprendre la tête de l'armée.
Démission de Nef en août
L'homme finalement retenu, André Blattmann, aura la lourde tâche de rétablir la confiance envers la direction de l'armée après la crise de l'été dernier.
Roland Nef a été contraint de démissionner fin août 2008, huit mois seulement après son entrée en fonction, après les révélations de la SonntagsZeitung sur une plainte pénale pour "contrainte" déposée à son encontre par son ex-compagne et encore pendante lors de sa nomination.
Deux mois plus tôt, c'est l'ancien commandant des Forces aériennes, Walter Knutti, qui démissionnait, suite à l'accident de canot pneumatique qui avait coûté la vie à cinq militaires sur la rivière Kander, dans l'Oberland bernois.
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