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AFRIQUE

Tchad - Cameroun : Des militaires tchadiens ont attaqué la résidence du préfet


Alwihda Info | Par Djamil @ - 11 Mars 2009



Tchad - Cameroun : Des militaires tchadiens ont attaqué la résidence du préfet
Les assaillants qui ont été interpellés ont fait leurs premières déclarations aux enquêtes policières.

Les dispositions sécuritaires ont été renforcées ces derniers jours dans la ville de Kousseri. Les rives du Lac Tchad côté Cameroun sont systématiquement couvertes par des unités mixtes mises sur pied au lendemain de l'attaque par un groupe de malfrats de la résidence du Préfet du Logone et Chari. En effet dans la nuit du 19 au 20 février dernier alors que le préfet du Logone François Bona Ebengue se trouvait dans l'arrondissement de Goulfey, un groupe de malfrats cagoulés, arrivés à bord d'une pirogue, a fait irruption dans la résidence officielle du préfet. Cette résidence étant située en bordure du Logone (au niveau de la frontière) à quelques pas du territoire tchadien.

D'après nos sources et sur la base des dépositions faites par les membres de la famille du préfet auprès des services de sécurité, les bandits sont arrivés autour de deux heures du matin. Ils ont alors entrepris avec succès de briser la porte arrière de la résidence du préfet. Un préalable à leur intrusion dans le vaste salon de l'autorité administrative. Les malfrats qui sont au nombre de deux comme dans un acte savamment répété s'engouffrent dans la chambre de François Bona Ebengue. Son épouse est surprise par les braqueurs qui profèrent des menaces et présentent des armes blanches.
C'est ainsi qu'ils exigent argent, objets de valeurs (bijou, téléphones…) et effets vestimentaires du préfet du Logone et Chari… Le tout se chiffre à plusieurs millions de francs puisqu'on indique qu'ils ont emporté avec eux une importante somme d'argent. Le forfait commis, ils s'échappent en territoire tchadien à l'aide de la pirogue où était posté un des leurs. Toujours est-il que, les éléments de la police de faction ce soir-là, étaient visiblement endormis. Puisqu'ils confient n'avoir rien entendu.

Officiels
Toujours est-il qu'après le départ des ravisseurs de circonstance, Madame Bona Ebengue a alerté son époux alors à Goulfey. Les éléments de la gendarmerie, de la police et l'armée de terre vont se mettre en alerte. Les officiels tchadiens vont être mis à contribution pour traquer ceux par qui l'attaque de la résidence du préfet du Logone et Chari s'est faite. La conjugaison des efforts entre les forces de défense camerounaise et tchadienne va conduire à l'interpellation des trois présumés braqueurs.
Les nommés Ousman Balama, Akassou Kalbassou et Helenka Pascal vont être appréhendés par la gendarmerie tchadienne à N'Djamena. Ces derniers vont avouer leur forfait et ont été immédiatement mis à la disposition de la direction des Renseignements généraux de la police tchadienne.

De l'exploitation de ces trois personnes par les forces de défense camerounaise, il ressort qu'ils sont tous des tchadiens. Le chef de gang présumé, le nommé Ousman Balama a indiqué aux enquêteurs être un militaire tchadien. De la fouille qui a été opéré à sa résidence, de nombreux effets du préfet ont été retrouvés. Une moto qu'il a achetée au lendemain du forfait a été récupérée par la gendarmerie tchadienne. Ses autres compagnons eux aussi sont réputés être des militaires. Un statut que n'a pas confirmé une autorité de la police tchadienne que Mutations a pu joindre hier en fin de soirée.
Selon toute vraisemblance en tout cas, Ousman Bamama et ses compagnons d'infortune vont être jugés à N'Djamena au Tchad ainsi que nous l'ont confié les autorités militaires camerounaises proches de l'enquête. Mais il reste que les circonstances et les motivations réelles de ces assaillants restent floues ainsi que l'attestent les commentaires qui ont cours dans la ville de Kousseri.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)