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Tchad: Cérémonie de remise de livres scolaires


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 4 Février 2011


Mahamat Yacoub qu'on appelle communément dans le Ouaddaï Oustaz, était Imam d'une Mosquée à Abéché. « Cheikh » du quartier, il passe son temps à réconcilier les uns et les autres, à résoudre des problèmes, à donner des cours de théologie.


Grâce au soutien du CFCD (Centre Français de Communication et Développement durable), ONG basée au Mans et présidée par Mathieu DESPREZ, professeur d'université. Le CFCD a collecté ces livres auprès de Lycées et de la Médiathèque de la Ville du Mans (France) et les a convoyé jusqu'à Anvers en Belgique où ils ont été mis en container. La remise de livres scolaires et de lecture à des lycées du Tchad (N'Djamena;  Abéché) et d'une Encyclopédie Universelle en 30 volumes au CNAR (N'Djamena) a eu lieu dans la salle de lecture du CNAR - Centre National d'Appui à la Recherche - le JEUDI 03 FEVRIER à 12h00. Ce don de livres a été possible : 1°/ Grâce au soutien du CFCD (Centre Français de Communication et Développement durable), ONG basée au Mans et présidée par Mathieu DESPREZ, professeur d'université. Le CFCD a collecté ces livres auprès de Lycées et de la Médiathèque de la Ville du Mans (France) et les a convoyé jusqu'à Anvers en Belgique où ils ont été mis en container. 2°/ Grâce au concours efficace de l'entreprise BDT (Brasseries du Tchad) qui a accepté de les acheminer d'Anvers jusqu'à N'Djamena et que nous remercions particulièrement pour ce mécénat culturel désintéressé. Une partie de livres est destinée au Lycée Mahamat Yacoub Dabio d'Abéché.

Tchad: Cérémonie de remise de livres scolaires

Qui est Mahamat Yacoub Dabio?

 
Oustaz Mahamat Yacoub Dabio



Mahamat Yacoub Dabio est né vers 1933 au Tchad, dans le village de Adouksi non loin de la ville d'Abéché (dans le Ouaddaï), son père Yacoub est originaire du village de Gamara à 12 km de la ville de Biltine et sa mère est de Gozbeida (DarSila). Ci-dessous l’itinéraire de celui qui fût probablement un des premiers sans papiers d’Afrique et du Tchad. En ces temps pas si lointains, l’immigration était culturelle. Nos anciens, voulaient connaître le monde et recherchaient la connaissance.

Après avoir apprit le coran dans le village, Mahamat Yacoub rentre à pieds au Soudan avant d'arriver en Egypte avec un seul objectif celui de s'inscrire à Al-Azhar. Quand il se présente à Al-Azhar, une pièce d'identité lui est exigée mais lui, il est sans papier et ne sait même pas ce qu’est une pièce d'identité.

Le Tchad était sous colonisation française, il se dirige vers le consulat de France au Caire pour demander une carte consulaire. Peine perdu! Sa famille est pauvre et peu connu et le consulat n'a pas réussi à l'identifier au vu des informations fournies sur la fiche.

C'est là où un ami lui demande de donner le nom de Dabio, un chef de village très connu. C'est à partir de Dabio, que le consulat l'a reconnu et lui a délivré une carte consulaire.

Mahamat Yacoub Abdelwahit dit désormais Dabio commence son parcours à l'université. Lui qui n’est jamais allé à l'école, s'est retrouvé inscrit à l'institut d'Al-Azhar et c’est grâce à ses études coraniques qu'il a faites à Gamara puis à Adouksi, Marfa Chechane.

Après avoir décroché le baccalauréat, il s'inscrit à la faculté théologique d'Al-Azhar. Il se marie à une égyptienne en 1954. Revenu en 1960 pour des vacances au Tchad, il réalise qu'il a un devoir celui d'aider les villageois à scolariser leurs enfants. Il refuse de retourner en Egypte, intègre la fonction publique et s'installe à Abéché.

Mahamat Yacoub était polygame; il se marie à une Maba (ouaddaienne) de Marfa Chechane, là où il a fini ses études coraniques et à une troisième arabe d'Abéché. Au total il a eu 18 enfants dont six de l'égyptienne, quatre de son épouse ouaddaënne et huit de son épouse arabe. Que son âme repose en paix, Mahamat Yacoub qui a laissé un bon souvenir à Abéché, a réussi à fonder une grande famille, lui donnant une éducation dont la base est la religion musulmane. Il a imposé à tous ses enfants, garçons comme filles d’apprendre le Coran, une priorité dans sa manière de former et d'éduquer.

Aujourd'hui, la progéniture du Dabio se compose de 148 personnes (octobre 2009).

Mahamat Yacoub qu'on appelle communément dans le Ouaddaï Oustaz, était Imam d'une Mosquée à Abéché. « Cheikh » du quartier, il passe son temps à réconcilier les uns et les autres, à résoudre des problèmes, à donner des cours de théologie.

Mahamat Yacoub sillonnait en cheval des villages pour inciter des villageois à inscrire leurs enfants à l’école. Il hébergeait chez lui une quarantaine d’enfants des villageois qu’il les inscrivait à l’école. Il était à l’origine de la création de plusieurs «écoles de paille» dans des villages.


(..) Il est tombé malade jusqu'à ce qu'il rende l'âme le 24 octobre 1994.
C'est après son décès que les parents des élèves et certains dignitaires ont demandé au gouvernement de donner le nom de Mahamat Yacoub Dabio au collège d'Abéché.

Crée en 1984 avec un effectif de 45 élèves, le CEG est érigé en lycée en 2003 compte aujourd’hui mille deux cents (1200) élèves mais l’établissement n’a jamais bénéficié des nouvelles structures ni d’une réfection quelconque et pourtant la surface est très vaste pour accueillir plusieurs structures, selon un courrier adressé à "CFCD Education" par le proviseur du Lycée, Mr. Abakar Adoum Mahamat.

 




1.Posté par DOUTOUM le 04/02/2011 12:27 | Alerter
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Précision:Dabio n'était pas le chef d'un village,il était le chef(Melik) du canton Bourtaye entre 1947 et 1965.

2.Posté par Ali le 05/02/2011 14:09 | Alerter
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Paix à son âme. Mais il faut préciser qu'il a été assassiné par Idriss Deby. Pourquoi vous ne dites pas ça? Avez-vous peur de dire cette vérité? Soyez honnêtes envers vous-même et donnez aux gens le minimum de possibilité pour vous considérer comme des hommes.

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